Archives 2011

Sud-Ouest

Support média : Presse écrite

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Régionale

Zone géographique : France

Site web : www.sudouest.fr

Langues du média : français

Pays du siège : France

Ville : Bordeaux

Adresse : 23, quai des Queyries, 33 094 Bordeaux Cedex

Date de création : 29 août 1944

Propriétaire : Famille Lemoîne

Statut : Société civile

Président du directoire  : Bruno Franceschi

Directeur de la publication, de l’information, vice-président du directoire  : Patrick Venries

Directeurs adjoints de l’information  : Yves Harté, Laurent Cramaregeas

Médiateur : Thierry Magnol

Quelques chiffres…

Détenteurs du capital : Famille Lemoine (80%), Société civile des rédacteurs (9,9%), Ouvriers du livre (10%)

Produits bruts : 167,3 Millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010

Tirage : 340 379 exemplaires (OJD 2010/2011)

Nombre d’exemplaires payés : 290 379 exemplaires (OJD 2010/2011)

Nombre de lecteurs  : 1.058.000 lecteurs papier et Internet (EMGS TNS Sofres 2010)

Effectifs  : 294 journalistes, 1.100 correspondants

Parution  : Quotidien paraissant du lundi au samedi inclus et le dimanche avec un supplément

Unités de production  : Bordeaux.

Zone de diffusion  : 21 éditions locales dans 8 départements : Charente, Charente-Maritime, Dordogne, Gers, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques, dans 3 régions : Poitou-Charentes, Aquitaine, et Midi-Pyrénées.

Publicité  : Sud Ouest Publicité

Historique :

Le journal Sud-Ouest a été fondé en 1944 par Jacques Lemoîne avec des valeurs issues de la démocratie chrétienne d’après-guerre.

Dès 1948, les premières agences départementales du journal Sud-Ouest sont créées.

En 1966, le journaliste et écrivain Henri Amouroux devient le rédacteur en chef de Sud-Ouest. Il occupera ce poste jusqu’en 1974.

En 1989, Sud-Ouest passe le cap des 400 000 exemplaires et devient ainsi le 2ème quotidien régional français, statut qui est toujours le sien aujourd’hui.

En 2011, Sud-Ouest appartient toujours à la famille du fondateur Jacques Lemoîne, et l’équipe dirigeante du journal reste attachée à perpétuer les valeurs humanistes et chrétiennes qui ont accompagné sa création.

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Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

En janvier 2011 le rédacteur en chef Yves Harté et le directeur de la publication Patrick Venries ont opéré une mise à jour de la charte pour prendre en compte les spécificités du journalisme sur le web. La charte explique notamment les valeurs fondatrices de la rédaction, des « valeurs humanistes issues de la démocratie chrétienne de l’après-guerre ».

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : La hiérarchie et les lecteurs

Le rédacteur en chef et le directeur de la publication ont pour fonction de rappeler les grands principes.

Le médiateur joue lui aussi un rôle essentiel en relayant les alertes émises par les lecteurs, souvent très vigilants sur le respect des valeurs traditionnelles du journal.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Oui

La Société Des Rédacteurs (SDR) possède un statut de Société civile. 9,9% des actions du Groupe Sud-Ouest ont été attribués aux journalistes, 10% aux ouvriers du livre. Cet actionnariat minoritaire peut ainsi s’exprimer en cas de désaccord avec les choix de gestion de l’entreprise.

Le bureau de la SDR est élu tous les deux ans.

Tous les journalistes de Sud-Ouest adhèrent à la Société civile pour une somme symbolique à vie. Le rédacteur en chef et le directeur de la publication en font également partie.

Le rôle de la SDR consiste à veiller au respect de la déontologie, de participer à l’élaboration des chartes du journal. Elle rédige au moins 6 fois par an une lettre d’information concernant les éventuels dérapages déontologiques.

La SDR dispose d’un fonds de secours qui doit lui permettre de racheter des actions du journal si celui-ci se trouvait un jour en difficulté.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

Au niveau des agences locales, une réunion de débriefing est organisée de 9h30 à 10h chaque matin.

Au niveau central, le rédacteur en chef ou le chef de la rédaction animent à 10h30 un débriefing plus global. Les chefs de service y assistent, ainsi que le chef du service photo et un représentant de la documentation.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Pas de recherche active

Avant publication, les secrétaires de rédaction ont un rôle de vérification et peuvent se rapprocher des journalistes pour leur demander des précisions.

Les chefs de service relisent également les articles avant parution.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Un cadre précis

La charte du journal précise la place accordée à la publicité. Ainsi les pages 2, 3, 4 et les pages centrales de l’édition du dimanche ne peuvent pas comporter de publicité. Sur la première page du cahier départemental, la publicité ne peut pas dépasser la taille d’un bandeau en bas de page.

Les règles sont très précises mais une dérogation spéciale peut être accordée par la direction de la publication.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La direction de la publication

Après discussion entre le directeur de la publication et le directeur de la publicité, c’est le président du directoire qui jouerait le rôle d’arbitre final.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Trois types de suppléments

Des suppléments publicitaires sont gérés directement par le service publicité.

S’il existe des suppléments rédactionnels dont la thématique peut être choisie en fonction de sa capacité à attirer des annonceurs, le service publicité n’interviendra jamais dans l’aspect rédactionnel.

Enfin des suppléments dits « de communication » peuvent être réalisés sur proposition d’une entreprise ou d’un organisme extérieur. La charte graphique est alors différente de celle du journal et il est précisé que le contenu n’a pas été rédigé par la rédaction. Ce type de travail fait néanmoins l’objet d’un débat entre la direction et la Société des rédacteurs.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Acceptés

Aucun voyage de presse n’induit systématiquement la rédaction d’un article.

Pour le supplément tourisme, les journalistes décident des sujets à traiter et partent sur leurs jours de congé.

Les voyages de presse ne sont pas annoncés dans l’article.

Les frais des voyages de presse « politiques » sont pris en charge par le journal.

Les voyages organisés avec l’armée française ont été acceptés et annoncés en tant que tels dans l’article.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Manifestement pas de conflit

Sud-Ouest est une entreprise familiale détenue à 80% par la famille Lemoîne, les 20% restants appartiennent aux journalistes et aux ouvriers du livre.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Une cellule dédiée au suivi des élections

En période d’élection, une équipe fonctionne en mode « projet » avec des journalistes qui suivent spécifiquement chaque parti politique. Les éventuelles pressions politiques font l’objet de réunions.

Le rédacteur en chef qui reçoit des appels peut décider de faire paraître un « droit de réponse » s’il estime justifié.

Les conflits sont gérés par la direction de la publication.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Vigilance

En cas de sujet sensible, la hiérarchie est prévenue et réagit à plusieurs niveaux de validation : le chef d’agence, le rédacteur en chef adjoint, le rédacteur en chef et le directeur de la publication.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Un arbitrage au cas par cas

La charte n’interdit aucun contenu mais prône le cas par cas.

Elle précise toutefois qu’un recadrage peut être autorisé si le secrétaire de rédaction, le journaliste et le photographe le valident et que les photomontages ne sont possibles que s’ils ne portent pas atteinte à la dignité de la personne concernée, et s’ils ne donnent pas une fausse impression. D’autre part, ils doivent être annoncés.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Acceptés

La rédaction web lance régulièrement des appels à photos. Elle en reçoit beaucoup via l’application I-Phone du site web, notamment pour les faits divers et l’information locale (incendie, bouchons…)

Les photos sont créditées du nom de l’auteur.

Si la règle est la non-rémunération, la rédaction accepte de rares exceptions.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Liberté d’expression

Les blogs de journalistes sont encore peu répandus et ils ne font l’objet d’aucune contrainte.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Interdit

Les journalistes ne sont pas autorisés à travailler sous couverture.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Le gardien de la charte

Le médiateur incarne d’une part le lien entre la rédaction et les lecteurs, d’autre part la garantie de l’application de la charte rédactionnelle. Il peut intervenir au sein de la rédaction s’il dépiste un manquement au texte de référence mais il ne rendra publiques ses conclusions que s’il est saisi sur le sujet par un lecteur.

Le médiateur rédige une chronique hebdomadaire dans le journal papier où il cite des témoignages de lecteurs.

Sur son blog, il répond à leurs questions.

Enfin il diffuse une fois par mois environ une lettre d’information auprès de la rédaction afin de donner aux journalistes les réactions des lecteurs sur le traitement de l’information.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Gérée par le médiateur

C’est le médiateur qui a la charge du Courrier des lecteurs.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Médiation puis service juridique

En cas de demande de droit de réponse, le médiateur tente une conciliation. Si la demande lui paraît justifiée, il incitera la rédaction à accorder un droit de réponse.

Si le lecteur maintient sa demande de droit de réponse à l’issue de l’intervention du médiateur, le service juridique prendra le relais.

La plupart des demandes de droit de réponse aboutissent à la publication d’un correctif dans lequel le requérant est cité.

Les droits de réponse au sens juridique demeurent extrêmement rares.

5.4. – Visites du média ? : L’imprimerie seulement

Des étudiants font visiter l’imprimerie tous les soirs. Depuis son déménagement, il n’est en revanche plus possible de visiter les locaux de la rédaction.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui

Des rencontres entre les lecteurs et la rédaction centrale sont organisées par le médiateur au siège du journal.

La prochaine étape consistera à exporter le principe d’échange dans les agences départementales.

Une réflexion est en cours pour créer une association de lecteurs. Un panel réunit 1800 volontaires pour participer à des débats et des rencontres avec la rédaction.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

Dans le journal papier comme sur le site, chaque article est signé et accompagné de l’adresse mail du journaliste.

Sur le site, on trouve aussi les contacts des rédactions locales et de la rédaction centrale.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Un prestataire externe

Jusqu’en juillet 2011, les journalistes de la rédaction Internet modéraient les forums. Face à l’augmentation importante du nombre de commentaires, la modération est désormais confiée à une société spécialisée.

L’inscription au forum nécessite l’engagement à respecter la charte Internet proposée par le prestataire de modération et amendée par le Groupe Sud-Ouest.

La modération est réalisée a posteriori.

La rédaction Internet ou le médiateur peuvent répondre aux commentaires. Aucun « animateur de communauté » n’intervient, c’est l’ensemble des journalistes qui peuvent être sollicités.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Certification en cours

L’imprimerie est proche de la certification ISO

Le papier est recyclé.

Les fluides de production, les déchets informatiques et électriques sont traités par une société spécialisée.

Le procédé d’impression argentique a été abandonné au profit d’un procédé qui utilise un gel thermique sans déchet toxique.

Les journaux mal imprimés et les invendus sont recyclés par un opérateur local qui les transforme en ouate de cellulose pour l’isolation des bâtiments.

Afin de réduire la consommation électrique, les compresseurs d’air du système de refroidissement ont été équipés d’un outil de stockage de la pression, ce qui permet de ne pas les faire fonctionner en continu.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : En cours

Le bâtiment principal accueillant le Groupe Sud-Ouest a obtenu le label HQE.

La cantine propose quelques produits biologiques.

Le papier des imprimantes et les déchets électriques (piles, néons) sont recyclés.

Le tri sélectif est en place.

Les ordinateurs ne sont remplacés que s’ils sont irréparables.

Des véhicules électriques sont testés depuis septembre 2011 par les journalistes des rédactions locales de Bordeaux, d’Angoulême et de La Rochelle.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Non

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Nombreuses.

La rédaction participe à la Semaine de la presse et des médias à l’école.

Le journaliste de Sud-Ouest Jean-Pierre Spirlet est le président de l’Arpej (Association Régions, presse, enseignement, jeunesse) qui coordonne des actions d’éducation aux médias.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Accueil de stagiaires étrangers

Il n’existe pas de liens permanents avec des médias étrangers mais des stagiaires étrangers sont accueillis à la rédaction de Sud-Ouest.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Formations au web

Des actions de formation sont proposées dans le cadre du Plan de formation sur l’écriture web, la réalisation vidéo pour le web et sur la façon d’intégrer le web dans le système de recherche d’information (vérification des informations trouvées sur les réseaux sociaux, diversification et validation des sources).

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Établissements locaux

Le Groupe Sud-Ouest privilégie les établissements qui sont situés sur la zone de diffusion du journal et qui forment aux métiers du groupe : écoles de journalisme, écoles de commerce, lycées techniques, ateliers protégés de réinsertion professionnelle pour handicapés.

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Aucune