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Público

Support média : Presse écrite

Périodicité : Quotidien

Zone géographique : Espagne

Site web : www.publico.es

Langues du média : espagnol

Pays du siège : Espagne

Adresse : Calle Caleruega nº 102, 1ª planta, Madrid 28033

Date de création : 26 septembre 2007

Propriétaire : Mediapubli

Directeur de la publication : Jesús Maraña

Sous-directeur  : Manuel Rico

Directeur général : David Torres

Rédacteurs en chef  : Amparo Estrada et Sebastián Serrano

Médiateur : pas de médiateur

Quelques chiffres…

Détenteurs du capital : Mediapubli

Chiffre d’affaire : Donnée non publique

Taux d’encombrement de la publicité : Prévisions initiales 12% mais objectif pour l’instant non atteint

Tirage : 100 000 exemplaires

Effectifs : 170 salariés

Parution : Paraît tous les jours de la semaine. Le prix de vente est majoré le week-end.

Historique :

Público s’est doté d’une ligne éditoriale très claire, il s’agit d’un journal progressiste d’un point de vue économique, social et identitaire.

Il revendique que la valeur fondamentale d’objectivité froide du journalisme est révolue au profit d’une « subjectivité honnête ». Ce qui nécessite néanmoins la réaffirmation constante de ses engagements et combats, en l’occurrence contre la violence machiste ou la prostitution mais pour la parité et la justice sociale.

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Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Non mais…

Le journal a été créé très récemment, à partir d’une énorme motivation de ses fondateurs et de façon très rapide. Il n’existe pas encore de charte déontologique interne. Seuls des principes ont été émis par la rédaction sans texte normatif pour l’instant.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Aucun

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

Pas de Société de Rédacteurs mais un Comité d’Entreprise. Un comité de rédaction est en cours de constitution.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

Le travail d’autocritique est constant. Tous les matins, la première réunion de la rédaction commence par une lecture critique du journal publié la veille. Tous les responsables de sections assistent à cette conférence au cours de laquelle est également réalisée une comparaison avec les autres titres de presse. Il peut alors être décidé de revenir sur certains thèmes, si un aspect a été éludé ou s’il y a eu des erreurs.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Pas de fact-checking

Avant leur parution, tous les articles sont revus par le chef de rubrique avant de passer au « service de bouclage » qui relit l’ensemble du journal.

Après publication - et seulement si l’erreur est jugée importante - un rectificatif est publié à la page « Lecteurs » et dans la rubrique « Opinion ».

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Aucun lien entre publicité et rédaction

Le service du marketing et la rédaction sont indépendants. Plusieurs publicités ont cependant été refusées, comme celle d’une organisation qui pour commémorer l’anniversaire d’un attentat voulait publier une série de messages où sa condamnation n’apparaissait pas clairement.

Pour rester fidèle à sa ligne progressiste, le journal refuse toute annonce de prostitution ou même de « contact » parce qu’elles participent à l’exploitation de la femme.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : Le directeur de la rédaction

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Rares et fidèles à la ligne éditoriale

En règle générale et pour des raisons moins éthiques qu’économiques, Público ne parraine ni ne finance aucune manifestation.

Le journal peut cependant et de façon très exceptionnelle accepter des partenariats qui se traduisent alors par une couverture de la manifestation (facilitant sa notoriété) ou par l’octroi d’un espace publicitaire gratuit.

Público reste toutefois très strict sur ses collaborations qui relèvent le plus souvent de thématiques « sociales » et correspondent en tous points à la ligne éditoriale du journal.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Toujours refusés

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Question non pertinente

Le journal Público appartient à deux personnes détenant des parts dans le groupe Mediapro, traitant exclusivement de presse.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Non communiqué

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Des normes internes précises

Le journal s’est doté de normes internes pour le traitement des faits divers, listées dans un document très précis, intitulé « le décalogue des règles ».

Ainsi, par exemple, sur le thème de la violence faite aux femmes : pas de noms ni de photos des victimes ou personnes impliquées, pas de référence à leur religion ou leur origine. Le numéro de téléphone d’aide aux victime est en revanche systématiquement publié et un gros effort sur la précision des faits est revendiqué.

La présomption d’innocence est respectée, ce qui n’interdit pas d’écrire un article sur des actes illicites quand les preuves sont suffisantes. En revanche, il sera à chaque fois précisé que seule la justice a le pouvoir de dire qui est coupable ou innocent.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Protection de la personne

En ce qui concerne les mineurs, aucune photo n’est publiée sans l’autorisation des parents. Si la publication est réellement indispensable, les images sont alors floutées.

Pas d’image de femmes ni d’hommes lorsqu’ils apparaissent uniquement pour des critères de beauté.

Et en ce qui concerne les faits-divers, les photos qui n’apportent aucun élément informatif sont refusées. Le département photographique a pour consigne d’éviter le sang et ce qu’on appelle « Carnaza » : le sensationnalisme.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Parcimonie et vérification

Le service de l’édition graphique n’accepte que très exceptionnellement la publication ou la mise en ligne d’une photo amateur et seulement si elle détient une haute valeur informative. La photo est vérifiée et ne peut donc pas être anonyme, l’auteur doit donner toutes ses coordonnées.

Aucune vidéo amateur n’est présentée sur le web.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Liberté pour les journalistes

La règle de base : liberté totale.

La seule restriction – mais elle concerne les internautes et pas les auteurs des blogs - est que les commentaires qui arrivent par le biais du journal doivent être identifiés (pas d’anonymat).

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Rares

La règle générale de base oblige les journalistes à s’identifier. La seule exception acceptable est l’impossibilité de recueillir une information en dévoilant son statut (par exemple en situation de conflit armé). Dans ce cas, cette non identification ne doit en aucun cas brouiller les sources ni altérer les témoignages.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Les réactions des lecteurs sont publiées dans la rubrique quotidienne « Opinions » qui s’étend sur une page.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Uniquement les rectifications

Toutes les rectifications, après vérification, sont publiées.

5.4. – Visites du média ? : Oui

Toutes sortes de visiteurs sont reçus : collégiens, étudiants, politiciens, économistes, syndicalistes, visites d’entreprises… Le public peut ainsi mieux connaître le journal et discuter avec les salariés en toute liberté. Les parois de la rédaction sont transparentes, tout un symbole…

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Des débuts sur internet

Les lecteurs peuvent intervenir, y compris pour proposer des sujets ou faire des commentaires, à partir d’internet. Ces interventions sont modérées.

Par ailleurs, deux fois par an des études qualitatives sont réalisées auprès des lecteurs, selon la formule des « focus groupes ». Un sociologue anime les réunions où les participants s’expriment sur ce qui leur plait ou ce qu’ils refuseraient…

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Pas systématiquement

Les journalistes indiquent parfois leur adresse email aux côtés de leur signature d’un article papier.

L’ours du journal papier et du web indique clairement les moyens de contacter tout journaliste par email ou par téléphone, en passant par la rédaction.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : NC

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Des premiers efforts

Dans un premier temps il a été décidé d’une pagination d’un maximum de 64 pages, pour des raisons de coût des matières premières. Le papier est recyclé, comme les invendus.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Non

« Le journal dépense beaucoup trop d’argent en électricité et en téléphone. »

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Non

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Ponctuellement

Le journal a signé des accords avec des universités mais pas avec des écoles secondaires. Cependant si un collège demande du matériel pédagogique, Público lui en envoie.

Ces initiatives d’éducation aux médias dépendent beaucoup des budgets des gouvernements autonomes et la majorité des régions ne mène pas ce genre d’actions.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Non communiqué

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Oui

Les responsables du journal ont décidé de ne pas laisser s’appliquer les « contrats poubelles ». Les minimums salariaux sont assurés, ainsi que l’équité entre femmes et hommes.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas en Espagne

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Non communiqué