Archives 2012

1.2. – Quel contrôle de leur application ?

Qui vérifie en interne que le « livre de style » ou « le code » est respecté ?

Parfois des cadres de la rédaction, parfois les syndicats professionnels, des comités ad hoc, les Sociétés de Journalistes/Sociétés de Rédacteurs. Le plus souvent rien ni personne comme si une vigilance aussi collective qu’informelle suffisait à ce que les règles, acceptées par la direction comme par les journalistes, soient respectées.

Réponses complètes

La Libre Belgique : Plutôt informel

Il existe 4 niveaux de contrôle : la rédaction en chef et la Société des rédacteurs en interne, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) qui regroupe des représentants des éditeurs, des journalistes et des tiers (il a pour rôle d’examiner les plaintes des particuliers) et enfin le droit de réponse juridique.

Avec une rédaction de 45 journalistes La Libre Belgique se revendique dans une logique de communication et de dialogue informels.

RTBF : Le Comité de déontologie

Le directeur de l’information peut enquêter sur certains manquements, faire des rappels à l’ordre et des propositions de sanctions. Dans ce cas, la procédure d’auditions peut mener à une mise à pied ou à une suspension de salaire.

En 2008 un Comité de déontologie a également été créé. Il est constitué de 4 membres : le directeur de l’information, le responsable de la société des journalistes, un directeur de l’information honoraire et un magistrat honoraire spécialiste du droit de la presse. Ce Comité peut être saisi par l’un de ses membres, par l’administrateur général de la RTBF ou par le Conseil d’administration. Il possède le pouvoir d’émettre un avis.

Le Soir : Non formalisé

Cruzeiro do sul : Un processus directorial

Deux des huit directeurs maintiennent des liens étroits avec le rédacteur en chef pour évaluer les articles et veiller à l’application des procédures éthiques.

O Estado de S. Paulo : Aucun

Il n’existe pas de département spécifique de vérification du respect des principes du Manuel de rédaction. Il incombe à chacun des journalistes et reporters d’y veiller.

Rádio CBN : La rédaction en chef

Le processus de vérification est réalisé en interne par les rédacteurs en chef.

TV Cultura : La rédaction en chef

Elle recherche en particulier l’exactitude des chiffres et des données.

TV TEM : La chaîne hiérarchique

Les situations problématiques sont rares, il n’existe donc pas de processus figé. Elles sont traitées par les superviseurs et les gérants et peuvent remonter si nécessaire jusqu’à la direction générale.

El País : Par la hiérarchie et par le médiateur

Le contrôle de l’application des principes éthiques revient à la hiérarchie et au médiateur. Ce dernier intervient en cas de litige (sur sa propre initiative ou sur demande des lecteurs) et veille au respect des règles par l’ensemble de la rédaction.

Rádio Barcelona - Cadena SER : Pas spécifique

Les chefs de rubrique contrôlent l’ensemble de l’information avant sa diffusion.

RNE : Le médiateur et les cadres de la rédaction

L’application des principes du Livre de style est vérifiée à plusieurs niveaux : par le médiateur, mais aussi par chacun des responsables de programme ; le contrôle de l’ensemble revenant au rédacteur en chef.

TVE : Le Conseil d’Administration

Le contrôle de l’application de cette normative revient, dans cet ordre spécifique, au Conseil d’Administration, à l’Autorité Audiovisuelle et aux chambres législatives.

La Vanguardia : Le Conseil professionnel

Le Conseil professionnel de La Vanguardia est constitué de 5 à 6 journalistes, élus par la rédaction, avec un mandat de deux ans. Ce Conseil veille au suivi des préceptes du livre de style tant sur la forme rédactionnelle que sur le contenu des informations publiées.

La Croix : Informel et permanent

La Dépêche du Midi : Non formalisé

Système non formalisé de gestion des règles déontologiques.

Europe 1 : Via la direction

Une réunion d’arbitrage a lieu toutes les semaines, le mercredi après-midi, entre la direction des programmes, la direction de l’information et la régie.

Le Figaro : Non formalisé

France 2 : Une commission de suivi.

La direction de l’information peut s’appuyer sur le texte de l’accord d’entreprise pour intervenir en cas de manquement aux principes qu’il défend.

Ce texte prévoit aussi la création d’une commission de suivi de l’application des dispositions déontologiques et des principes professionnels. Aux côtés de représentants de la direction de France Télévisions, cette commission compte 9 représentants journalistes des organisations syndicales. Elle se réunit deux fois par an pour faire un bilan notamment sur les voyages de presse et les collaborations extérieures.

France 24 : Informel

France 24 se veut « universaliste » en s’adressant en 3 langues (français, anglais, arabe) au monde entier avec des contenus quasiment identiques pour chaque région. La chaîne entend pratiquer un journalisme qui respecte les méthodes traditionnelles et les valeurs fondamentales : rigueur, indépendance par rapport à tous les pouvoirs - fussent-ils financeurs et objectivité.

Le contrôle de ces méthodes et valeurs n’est toutefois pas formalisé.

France Inter : 1.2 Prématuré

Le groupe de travail proposait que la Charte soit interprétée par un « comité d’éthique » composé de journalistes désignés par leurs pairs, de responsables des rédactions et de personnalités extérieures à l’entreprise. Pour les mêmes raisons qu’évoquées précédemment, ce comité n’existe pas aujourd’hui.

Libération : Non formalisé

Le Monde : Un processus formalisé

Jusqu’ici, les « Comités de rédaction » institués à la demande de la Société des Rédacteurs avaient vocation à vérifier et à discuter l’application de la déontologie.

Depuis le rachat du groupe, deux comités d’éthique et de déontologie viennent d’être créés, l’un s’intéressant exclusivement au quotidien et à ses déclinaisons, l’autre à l’ensemble des publications du groupe.

Le comité dédié au quotidien est composé de deux représentants de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM), un représentant des sociétés des cadres et employés du Monde, un de la Société des Rédacteurs du Monde interactif (SRMIA), un de la Société des lecteurs du Monde, le directeur du journal, le directeur de la rédaction, deux personnalités qualifiées et indépendantes nommées par le conseil de surveillance de la SEM et une personnalité nommée par la Société des lecteurs du Monde.

La Montagne : Exclusivement sur les faits divers

Chaque compte-rendu de fait-divers fait l’objet d’une relecture, en agence, par la hiérarchie dite « intermédiaire ». Par ailleurs, la page dénommée « la régionale », transversale à toutes les éditions et qui accueille notamment les faits-divers plus importants, est relue et montée par une équipe de douze journalistes aguerris. Ils connaissent la législation en la matière.

La Nouvelle République : Par la hiérarchie

Ouest France : Non formalisé

Le Parisien/Aujourd’hui en France : Non pertinent

Le Progrès : Aucun

La Provence : Non formalisé

RTL : Non pertinent

Sud Ouest : La hiérarchie et les lecteurs

La direction de la rédaction rappelle les grands principes. Le médiateur joue un rôle essentiel. C’est lui qui relaie les alertes émises par les lecteurs, souvent très vigilants sur le respect des valeurs traditionnelles du journal.

Sud Radio : Au quotidien via la rédaction en chef

TF1 : Aucun

La Voix du Nord : Une instance spécifique

Une instance originale a été mise en place par la direction de La Voix du Nord et l’intersyndicale des journalistes de l’entreprise en 1981, elle a été modifiée en 2001.

Le « Conseil de rédaction », composé de 5 journalistes élus, de 4 désignés et présidé par le rédacteur en chef, se réunit tous les deux mois. On y discute tous les questionnements relatifs aux dérapages, à l’orientation stratégique, à l’éthique ou à la déontologie. Cette structure rassemble toute la filière journalistique qui s’interroge sur la façon dont la ligne éditoriale est conduite au jour le jour…

David Cierniak en est le vice-président : « Cette instance représente la conscience du journal, elle appartient aujourd’hui à la culture d’entreprise. Nous ne nous intéressons qu’au contenu éditorial, en ne réagissant pas dans l’urgence, en essayant de soulever des questions précises (objectivité, publicité déguisée, pluralisme d’opinion, croisement des sources…) et de trouver des procédures pour que les erreurs ne se reproduisent pas. Au fil du temps, les journalistes ont appris à ce saisir de ce « Conseil de rédaction » parce qu’il relaie des préoccupations qui touchent directement notre travail quotidien. »

Mid-day : Les rédacteurs en chef

Chaque rédacteur en chef doit s’assurer que les journalistes de son service suivent les normes établies par le code interne et les lois générales.

The Hindu : Les rédacteurs en chef…

Malheureusement le journal reconnaît ne pas avoir les moyens de vérifier que des cadeaux ne sont pas donnés en échange de l’écriture d’articles par exemple…

TV News 9 : Pas de vérification interne mais…

Le ministère de l’information est le garant du respect du code.

BBC : NC

The Guardian : Les rédacteurs en chef

Tous les journalistes reçoivent un exemplaire du code de déontologie.

Les directeurs de la rédaction ont pour charge d’en vérifier l’application.

La Liberté : non formalisé

Si aucun système de contrôle n’est officiellement mis en place, c’est « l’esprit maison » très fortement ancré dans les esprits qui veille à l’application des textes.

RTS : Rédaction en chef et formation

Les rédacteurs en chef veillent à l’application du code interne.

Les nouveaux journalistes suivent systématiquement une formation à la déontologie et les anciens sont ponctuellement invités à travailler en séminaires.

Le Temps : Système de contrôle interne

La hiérarchie se charge de contrôler l’application des textes de référence sans que le quotidien n’ait mis en place un dispositif spécifique.