Le Monde

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : France

Site web : www.lemonde.fr

Pays du siège : France

Ville : Paris

Adresse : 80 bd Auguste Blanqui, 75013 Paris

Date de création : 18 décembre 1944, daté du 19 décembre

Propriétaire : « Le monde libre »

Statut : SA à directoire et conseil de surveillance

Président du directoire, directeur de la publication  : Louis Dreyfus

Directeur du Monde par intérim : Gilles van Kote

Directrice déléguée à l’organisation des rédactions : Françoise Tovo

Directeur des rédactions  : Jérôme Fenoglio

Directeurs adjoints des rédactions  : Luc Bronner, Arnaud Leparmentier et Cécile Prieur

Rédacteur en chef chargé de l'édition du quotidien : Christian Massol

Rédacteur en chef chargé du développement éditorial et des projets : Julien Laroche-Joubert

Secrétaire générale des rédactions : Christine Laget

Rédacteurs en chef thématiques : Christophe Ayad (International) et Thomas Wieder (France), Virginie Malingre (Economie) et Auréliano Tonet (Culture)

Rédacteur en chef, responsable de la rédaction numérique : Vincent Fagot

Rédactrice en chef « M Le magazine du Monde »  : Marie-Pierre Lannelongue

Médiateur  : Pascal Galinier

Quelques chiffres…

Détenteurs du capital : Depuis novembre 2010, la société créée par Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Xavier Niel - « Le monde libre » - a pris le contrôle de la majorité du capital du groupe.

Chiffre d’affaire : non public.

Les ressources publicitaires : représentent environ 25% du chiffre d’affaire et la publicité occupe environ 20% de l’espace du journal.

Diffusion totale : 301 757 exemplaires dont 274 887 payés (OJD 2013/2014)

Effectifs : NC

Parution : quotidien du soir, daté du lendemain, paraissant six jours par semaine avec une édition week-end

Unité de production : Le Monde Imprimerie à Ivry sur Seine

Zone de diffusion : nationale

Régie publicitaire : Le Monde Publicité, détenue à 51% par Le Monde et à 49% par Publicis (Régies Presse).

Historique :

Le quotidien est créé en décembre 1944 par Hubert Beuve-Méry et à la demande du général De Gaulle. La France a besoin d’un journal de qualité, notamment tourné vers l’étranger. Il succède au Temps, disparu en 1942.

Les salariés du journal tiennent une place centrale dans sa gestion, la Société des Rédacteurs est créée en 1951, celle des employés et celle des cadres en 1968.

En 2010, les salariés du groupe, menacés de dépôt de bilan, ne gardent plus qu’une minorité de blocage.

Le quotidien, malgré de très nombreuses attaques frontales depuis une dizaine d’années, demeure l’un des organes de presse de référence en France.

En mai 2014, sept rédacteurs en chef ou rédacteurs en chef adjoints sur une dizaine ont démissionné en bloc de leurs fonctions pour protester contre « l’absence de confiance » de la direction, en plein conflit sur la réorganisation de la rédaction.

En juillet 2014, la direction a annoncé la décision de fermer l’imprimerie d’Ivry sur Seine courant 2015.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

La société " le monde libre " qui a pris le capital majoritaire du groupe a annexé aux statuts de la Société Éditrice du Monde un code éthique depuis la fin 2010.

Cette « charte d’éthique et de déontologie » remplacera le « livre de style, rédigé par la direction du journal au début des années 2000 puis actualisé en 2004. Il était composé de deux parties : la première proposait les règles déontologiques propres au quotidien, la seconde s’intéressait davantage aux questions très pointues de vocabulaire ou de typographie.

« Le livre de style » destiné en priorité aux journalistes a été vendu en kiosque, la charte - elle - est aujourd’hui disponible sur Internet : la charte d’éthique et de déontologie du Groupe le Monde

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Un processus formalisé

Les Comités d’éthique et de déontologie ont pour objet de veiller au respect de la Charte d’éthique et de déontologie dans les différentes publications et sites du groupe. Ils n’ont pas compétence pour se prononcer sur le contenu d’un article, ni pour prononcer des sanctions à l’encontre des journalistes.

Le comité dédié au quotidien est composé de deux représentants de la Société des Rédacteurs du Monde (SRM), un représentant des sociétés des cadres et employés du Monde, un de la Société des Rédacteurs du Monde interactif (SRMIA), un de la Société des lecteurs du Monde, le directeur du journal, le directeur de la rédaction, deux personnalités qualifiées et indépendantes nommées par le conseil de surveillance de la SEM et une personnalité nommée par la Société des lecteurs du Monde.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Oui

La SRM (Société des Rédacteurs du Monde) est une société de participation créée en 1951. Elle a longtemps été l’actionnaire de référence du groupe. Elle avait aussi la mission de suivre de près les choix éditoriaux, le traitement de l’actualité, les questionnements déontologiques.

Elle ne dispose d’aucun pouvoir de sanction. Cette société des rédacteurs, suite à l’entrée de nouveaux actionnaires dans le capital depuis plusieurs années, perd régulièrement de l’influence.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Pas formel mais…

Des débriefings sont prévus lors de la conférence de rédaction du midi, de la réunion de mise au point dans l’après midi et de la « réunion de calage » de 7h30.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Dense circuit de relecture

Entre la hiérarchie et le secrétariat de rédaction, chaque article est relu entre trois et quatre fois avant sa parution.

Après la sortie du journal, les signalements d’erreurs arrivent via le Courrier des lecteurs et sont transmis par le médiateur au service concerné qui se charge de rédiger un « Rectificatif » ou une « Précision ».

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Pas de règle formelle

Certaines publicités peuvent cependant être refusées.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : SDR et direction générale

Par tradition, le président de la Société Des Rédacteurs est sollicité et donne son avis. Une discussion a lieu entre la rédaction et le service publicité, la direction générale tranche en cas de litige.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Sous le contrôle de la rédaction

L’usage veut que les partenariats soient placés sous le contrôle des journalistes concernés. Ainsi un partenariat avec un concert peut être proposé par les journalistes spécialisés dans la musique.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : En fonction des services

Un comité de rédaction a été organisé sur la question des voyages de presse. Il n’existe pas de règles formelles. Les pratiques varient en fonction des services. Si le service politique les refuse tous, ce n’est pas le cas des autres. La rubrique « tourisme » utilise des encadrés pour expliquer comment sont réalisés les articles.

Tout journaliste peut refuser de participer à un voyage de presse, sans avoir à s’en justifier. La participation à un voyage de presse ne saurait valoir engagement du journaliste ou de sa rédaction à publier un article.

Et si un papier est rédigé, il ne sera jamais agrémenté de la mention « envoyé spécial ».

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Diverses mesures

Si un membre du conseil de surveillance est nommé dans un article, sa fonction au sein du journal est rappelée.

Si un groupe présent au capital du Monde est cité dans un article, les liens structurels avec le quotidien sont indiqués.

En revanche, rien n’est précisé en ce qui concerne la publicité ou les accords commerciaux.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Rien de formalisé

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Rien de formel

Les noms sont cités dans le respect de la loi.

Lorsqu’une personne est mise en examen, donc toujours sous le coup de la présomption d’innocence, son nom est également imprimé.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Rien de formel

Le journal ne dispose pas de photographes en interne.

Les retouches sont toutefois interdites.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Acceptés non rémunérés

Il existe des dispositifs d’appels à témoignages. L’authenticité du document amateur est vérifiée comme n’importe quelle autre information. Aucune rémunération n’est prévue.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Des règles en cours d’harmonisation

Les mêmes règles que celles du journal s’appliquent aux blogs affiliés au Monde.fr. Un processus de relecture par les chefs de service est en train d’être mis en place à l’occasion de la réorganisation de la rédaction en bi-média. C’est déjà le cas pour les blogs politiques, en prévision du suivi de la présidentielle.

Un guide de l’utilisateur des réseaux sociaux est en cours de rédaction.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Interdit

Travailler sans décliner son identité de journaliste est considéré comme une faute professionnelle. Sauf si la vie du journaliste est en danger.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Oui

Le poste de médiateur a été créé en 1994 et confié à l’époque à l’ancien directeur du journal André Laurens.

Le quotidien rappelle sur son site que « le médiateur est à la fois un réceptionniste (des plaintes, critiques et suggestions), un intermédiaire (entre nos lecteurs et le journal) et une sorte de juge de paix ».

Il dispose de plusieurs moyens d’action : le Courrier des lecteurs, une chronique publiée dans le numéro du week-end et un blog titré « le Monde des lecteurs » mediateur.blog.lemonde.fr

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Lisible seulement sur internet

Un service « Courrier des lecteurs » est accessible à tous mais les abonnés peuvent remplir un formulaire en ligne et réagir ainsi à un article paru dans le quotidien. Cet espace est placé sous la responsabilité du médiateur.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Fait l’objet d’un débat

Actuellement à la réception d’un texte de droit de réponse, l’original est envoyé à l’avocat du journal et une copie au journaliste mis en cause ainsi qu’à son chef de service. Une discussion commune déterminera sa publication ou non.

5.4. – Visites du média ? : Uniquement sur demande

Le Monde organise des journées portes ouvertes.

Le journal et l’imprimerie peuvent être visités sur demande.

Il n’est plus possible d’assister aux conférences de rédaction.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Sur initiative des lecteurs

La Société des lecteurs du Monde organise des rencontres avec des journalistes. Peu d’entre eux sont néanmoins concernés.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Non

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modération a priori et en interne

Le site est modéré a priori et par des journalistes.

Sur les blogs et les pages Facebook en revanche, un premier filtrage est réalisé par une société externe, a posteriori. Dans un deuxième temps, l’auteur du blog modère lui-même les commentaires.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui

Le Monde Imprimerie vient d’obtenir le label " imprim’vert » qui implique une gestion rigoureuse des déchets. Certains sont récupérés et valorisés, comme les papiers : les journaux mal imprimés sont récupérés et recyclés par une société spécialisée. Le papier blanc est lui aussi récupéré pour recyclage, ainsi que les bobinots, macules et emballages divers.

D’autres déchets non valorisés sont conditionnés dans des contenants spécifiques en vue de leur élimination : encre, huile, déchets informatiques, déchets électriques comme piles, ampoules ou néons, EVS (emballages vides souillés), solvants, rejets des eaux de mouillage, produits de traitement pour la production des plaques (révélateur) …

Les chiffons servant au process sont conditionnés dans des containers et récupérés par une société qui en assure le lavage et le remplacement.

Le Groupe a toutefois annoncé la fermeture de son imprimerie pour 2015.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Oui

En 2008, le tri sélectif a été mis en place dans la rédaction. Le ramassage et le recyclage du papier sont assurés par une société qui emploie des handicapés.

Plusieurs centrales de traitement d’air des bâtiments ont été mises en place.

Du café équitable est disponible dans les distributeurs.

Progressivement, les ampoules traditionnelles sont remplacées par des ampoules longues durée ou des LED. Entre 5 et 8% de la consommation électrique est classée « verte ». Un important programme d’éclairage individuel de bureau a été mis en place.

La flotte automobile a été réduite.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Oui

Le développement durable est l’un des critères systématiquement présent dans l’ensemble des appels d’offre du journal envers ses fournisseurs.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Trop tôt pour en parler

La question ne se pose pas encore puisque le matériel ne date que de 2006.

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Rien de formel mais…

Un pôle de journalistes de la rédaction participe régulièrement à la Semaine de la presse à l’école.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Très peu utilisée

En règle générale les journalistes du Monde utilisent très peu leur droit à la formation, sauf dans le cadre de l’apprentissage des langues.

Il existe plus largement des formations ponctuelles techniques et très ciblées.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Oui mais…

S’il existe une transparence de principe des salaires pour les journalistes de la rédaction, il ne s’applique pas au personnel de la direction.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Différents bénéficiaires

Le Monde verse sa taxe en partie aux écoles de journalisme pour les catégories B et C (anciennement cadres moyens et cadres supérieurs) et à d’autres établissements scolaires (école Estienne, lycée Sophie Germain…) pour la catégorie A (anciennement ouvriers qualifiés).

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Aucune

Et personne n’est en charge de cette question.