La Voix du Nord

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Régionale

Zone géographique : France

Site web : www.lavoixdunord.fr

Pays du siège : France

Adresse : 8 place du général de Gaulle, BP 549, 59 023 LILLE cedex

Date de création : 1940

Propriétaire : groupe belge Rossel

Statut : SA

Président du conseil d’administration du groupe la Voix du nord : Michel Nozière

Directeur général : Jacques Hardoin

Rédacteur en chef : Jean Michel Bretonnier

Médiateur : Pas de médiateur

Quelques chiffres…

Détenteur du capital : groupe belge Rossel

Chiffre d’affaires : 242 millions d’euros en 2013

Les revenus publicitaires représentent environ 30% du chiffre d’affaires. L’encombrement publicitaire représente environ 10% du journal la semaine ; le vendredi et le samedi environ 20% ; le dimanche de 30 à 40% selon les périodes (Noël, Fête des mères, 11 Novembre… )

Diffusion totale du titre : 239 781 exemplaires dont 235 190 payés (OJD 2013/2014)

Effectifs : 570 journalistes pour l’ensemble du groupe

Parution de la Voix du nord : tous les jours de la semaine, dimanche compris

Unité de production : Les imprimeries de la Voix du Nord à Marcq en Baroeul

Zone de diffusion : Région Nord-Pas de Calais (29 éditions locales à Arras, Armentières, Avesnes sur Helpe, Béthune, Boulogne sur Mer, Bruay la Buissière, Calais, Cambrai, Caudry, Denain, Douai, Dunkerque, Hazebrouck, Hénin-beaumont, Lens, Lille, Loos, Lomme - Lambersart, Marcq-en-Baroeul, Maubeuge, Métropole Lilloise, Montreuil, Roubaix, Saint Omer, Saint Pol sur Ternoise, Seclin, Tourcoing, Valenciennes, Villeneuve d’Ascq).

Régie publicitaire : La régie, propriété du groupe La Voix du Nord, travaille pour plusieurs quotidiens associés.

Historique :

Quotidien régional issu de la résistance, « La Voix du Nord » est officiellement créée en 1944. Le journal garde le nom de la parution clandestine de la deuxième guerre mondiale et succède à « L’Echo du Nord » interdit de reparution à la Libération.

Propriété d’anciens résistants ou de leurs descendants, le journal passe aux mains de ses salariés en 1989 dans un contexte de « bataille d’actionnaires ».

La Socpresse devient majoritaire en 2002, le groupe belge Rossel prend le contrôle en 2005.

Passage au tabloïd en 2006, publication sept jours sur sept en 2008, journal tout en couleurs en 2009, rédaction se consacrant au papier et au Web en 2012, le quotidien nordiste continue de sa mutation en proposant une nouvelle formule depuis septembre 2014 « un journal plus aéré, avec des choix forts et assumés, une Une plus percutante, des articles plus courts, une mise en page plus sobre, sans artifice, qui valorise le sujet et l’image. »

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

Le « Rédactuel » est un abécédaire d’une cinquantaine de pages rédigé en 1994. Il aborde les dispositions légales relatives à l’exercice de la profession ainsi que les règles déontologiques spécifiques que se donne la rédaction.

Une Charte dite « faits divers justice » a été rédigée avec l’aide de juristes en juin 2008.

La charte rédactionnelle de la Voix Du Nord répond à trois soucis principaux : « le rappel des valeurs héritées de l’histoire du journal…", « la redéfinition conjointe des grandes orientations rédactionnelles…", « la définition conjointe d’objectifs dans le domaine de la valorisation des richesses humaines ».

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Une instance spécifique

Une instance originale a été mise en place par la direction de La Voix du Nord et l’intersyndicale des journalistes de l’entreprise en 1981, elle a été modifiée en 2001.

Le « Conseil de rédaction », composé de 5 journalistes élus, de 4 désignés et présidé par le rédacteur en chef, se réunit tous les deux mois. On y discute tous les questionnements relatifs aux dérapages, à l’orientation stratégique, à l’éthique ou à la déontologie. Cette structure rassemble toute la filière journalistique qui s’interroge sur la façon dont la ligne éditoriale est conduite au jour le jour…

David Cierniak en est le vice-président : « Cette instance représente la conscience du journal, elle appartient aujourd’hui à la culture d’entreprise. Nous ne nous intéressons qu’au contenu éditorial, en ne réagissant pas dans l’urgence, en essayant de soulever des questions précises (objectivité, publicité déguisée, pluralisme d’opinion, croisement des sources…) et de trouver des procédures pour que les erreurs ne se reproduisent pas. Au fil du temps, les journalistes ont appris à ce saisir de ce « Conseil de rédaction » parce qu’il relaie des préoccupations qui touchent directement notre travail quotidien. »

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Non mais…

Le travail critique se fait pendant les conférence de rédaction ou pendant les réunions du conseil de rédaction.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Deux niveaux de relecture

Chaque article est relu au moins par le rédacteur en chef ou le rédacteur en chef adjoint et un secrétaire de rédaction.

En cas de signalement d’erreur par un lecteur, un rectificatif ou une précision sont publiés dans une colonne de brèves.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : L’adéquation aux valeurs avant tout

Dans la mesure où une publicité ne correspond pas aux valeurs du journal, elle peut être refusée. Par exemple : une campagne de publicité politique sur la suppression de fonctionnaires n’a pas été acceptée car elle ne présentait pas d’argumentaire.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La direction de la publication

Le rédacteur en chef et le directeur de publication prennent la décision en cas de litige tout en affichant une volonté de consensus. Ce qui est le cas la plupart du temps.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : La rédaction est décisionnaire

Le rédacteur en chef, également directeur de la rédaction, a tout pouvoir pour choisir les conditions de parrainages et les partenariats ainsi que pour décider de la place accordée à l’événement dans le journal.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Autorisés et non signalés

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Question non pertinente

Le titre est détenu par un groupe de presse qui n’a pas d’autre secteur d’activités que les médias.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Aucune disposition formelle

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Un texte de référence

Une charte intitulée « faits divers justice » a été rédigée avec l’aide de juristes en juin 2008.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Selon la culture d’entreprise

Pas de règles écrites mais une forte « culture maison » dans le traitement de l’image. Le voyeurisme est banni, pas de cadavre, pas de sang. Pas de retouche mais l’étalonnage est toujours possible.

Les photomontages sont réalisées par des graphistes, avec l’aval de l’auteur de la photo.

Les photographes gèrent de façon individuelle les aléas du terrain, en fonction du contexte : floutage de policier/gendarme en tenue, en civil…

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Acceptées mais non rémunérées

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Réflexion en cours

Les journalistes doivent gérer leurs blogs dans le respect de la ligne éditoriale du journal.

Une réflexion est en cours concernant les réseaux sociaux. Pour l’instant, un journaliste a obtenu l’autorisation de faire figurer le nom du journal au sein de son identifiant Twitter.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Interdit

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non mais…

Le rédacteur en chef (et éditorialiste) affirme faire office de médiateur : « Je ne vois pas comment quelqu’un ne travaillant plus dans la rédaction peut faire office de médiateur ».

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

La page destinée aux Courriers des lecteurs, auparavant hebdomadaire, est devenue quotidienne en 2006. Sa gestion est confiée à la rédaction qui dans « les coulisses de la Voix » répond aux interpellations des lecteurs sur le traitement de l’information (la question de la publication de photo de faits divers, le choix de ne pas titrer en une sur l’assassinat de l’otage français enlevé en Algérie en septembre 2014…)

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Par la rédaction en chef

Le traitement des droits de réponse relève du rédacteur en chef. Ils peuvent faire l’objet d’une publication dans une rubrique du journal prévu à cet effet.

5.4. – Visites du média ? : Oui

Tous les samedis matin une visite des imprimeries est organisée pour le public. L’histoire du journal est racontée par un guide. Il existe aussi un petit musée sur le journal.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui

Des rencontres sont organisées par le « responsable des études » qui, à son arrivée en 1999, a identifié une centaine de « focus » lecteurs. Régulièrement, une dizaine d’entre eux sont invités à parler du journal, de façon informelle mais pointue, en présence du chef de l’agence locale concernée et éventuellement de journalistes.

Aux « focus » lecteurs et aux conversations téléphoniques ou en face à face, est venue s’ajouter depuis 2007, la mise en place d’un panel de lecteurs sur Internet. Chaque semaine, entre 500 et 800 lecteurs - sur les 5000 volontaires identifiés - répondent à une enquête sur le contenu du journal (mode de traitement, construction de rubriques…)

Si le mot « marketing » n’est plus tabou, ces travaux servent avant tout à recueillir des informations qui seront ensuite traitées par la rédaction.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Indirectement

Ce sont les adresses des rédactions ou des services qui peuvent être communiquées à la fin des articles sur la version papier.

Sans toutefois que la pratique soit systématique.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modération a priori et en externe

La modération répond à une charte adaptée par le journal. En cas de doute sur le contenu d’un commentaire, la société externe prend l’avis d’un journaliste de la rédaction.

Les journalistes du service web gèrent la page Facebook et ses commentaires.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui

Les préoccupations environnementales de l’imprimerie révèleraient les valeurs du journal. L’attention de longue date portée à l’aspect industriel du journal le rapproche aujourd’hui d’une certification.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : De premiers efforts

Un projet de changement de locaux est en cours qui devrait prendre en compte les normes HQE.

Pas de gestion des énergies mais recyclage du papier usagé.

Utilisation de véhicules à basse consommation d’énergie (mais ni GPL, ni hybride). La flotte automobile n’est cependant pas très développée, les journalistes utilisent quelques scooters maison et surtout leur véhicule personnel.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Non

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Trop tôt

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Innovation

Pendant une dizaine d’années La Voix du Nord a participé à la création de journaux lycéens « Journaliste d’un jour » mais ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Le quotidien nordiste a repris en novembre 2010 une action d’éducation aux médias, en partenariat avec l’académie de Lille et pour lutter contre l’illétrisme. Les articles de 26 classes de CM1-CM2 de Maubeuge-Avesnes et Lens et environs ton publiés dans les éditions locales. Les familles des enfants participant à l’opération bénéficient d’un abonnement au journal de 6 mois.

Cette initiative est portée par l’association « les Voies du nord » et les équipes du journal.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Essentiellement technique

Le quotidien dépasse les obligations légales depuis plusieurs années, formant en priorité les membres de l’encadrement.

Les formations portent moins sur le renforcement des « fondamentaux » du métier que sur ses évolutions techniques : photographies, nouveaux logiciels, son, vidéo…

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Progressivement

Tous les ans, les indices par bureau sont rendus publics. La politique de transparence n’est pas un mode de gouvernance du journal mais des efforts ont été faits.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : L’école de journalisme régionale prioritairement

La taxe d’apprentissage est versée à des centres de formation au journalisme et en priorité à l’Ecole Supérieure de Journalisme, installée à Lille.

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Aucune