Berliner Zeitung

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Allemagne

Site web : www.berliner-zeitung.de

Langues du média : allemand

Pays du siège : Allemagne

Ville : Berlin

Adresse : Karl-Liebknecht-Straße 29, Berlin

Date de création : 1945

Propriétaire : DuMont Schauberg

Statut : Société de droit privé

Directeur : Uwe Vorkötter (ancien rédacteur en chef de la Frankfurter Rundschau, titre qui appartient au même groupe).

Directrice de la rédaction : Brigitte Fehrle

Rédacteurs en chef : Thomas Schmid, Abini Publicain

Quelques chiffres…

Chiffre d’affaire : non public

Tirage : 120.000 exemplaires par jour (dernières données disponibles 2012) pour environ 417 000 lecteurs.

Effectif : une centaine de journalistes.

18 correspondants à travers le monde : Paris, Londres, Bruxelles, Rome, Madrid, Varsovie, Istanbul, Vienne, Washington, Moscou, Jérusalem, Le Caire, Pékin, Bangkok, Johannesburg et Rio de Janeiro.

Parution : 6 éditions par semaine.

Médiateur : Le journal n’a plus de médiateur actuellement.

Historique :

La Berliner Zeitung a été fondé en mai 1945 comme « Organe du Commandement de l’Armée Rouge », le premier rédacteur en chef étant Alexander Kirsanow, colonel de l’armée soviétique. La rédaction était composée par des officiers de l’armée rouge, des membres du Parti Communiste allemand et des représentants de la résistance à Hitler.

En 1953, le journal est placé sous contrôle du comité central du SED, Parti Communiste de l’Allemagne de l’Est. Avec un tirage de 345.000 exemplaires quotidiens, le journal de la capitale est-allemande n’en représente pas l’organe officiel mais il est régi par le monopole de la presse instauré dans le pays.

Jusqu’en 1990 il est l’un des 15 journaux régionaux appartenant au SED (un dans chaque district de l’Allemagne de l’Est).

En 1992 le Berliner Zeitung est racheté par la maison d’édition Gruner + Jahr, appartenant au groupe Bertelsmann et par le Britannique Robert Maxwell. Quelques temps plus tard, Gruner + Jahr devient seul propriétaire du journal qu’il relance à grand frais avec une nouvelle formule et une nouvelle maquette en 1997. L’objectif est de faire du quotidien le « Washington Post » allemand.

En 2009 le journal est racheté par la maison d’édition DuMont Schauberg ("Kölner Stadt-Anzeiger") dont l’origine date du 17e siècle.

Avec ses 6 éditions par semaine, le Berliner Zeitung - dont le siège surplombe la célèbre Alexander Platz - est considéré comme défendant des idées « de centre gauche » et aussi comme le premier journal de qualité dans la capitale allemande.

Le site donne accès gratuitement aux articles de la version papier depuis le 2 avril 1994.

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Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

Le Berliner Zeitung s’est doté d’une charte interne ("Redaktionsstatut“) en août 2006.

Le document définit la déontologie journalistique (indépendance journalistique de la rédaction, nette démarcation entre publicité et éditorial,…) ainsi que la structure interne du journal (rédaction complète). Mais il n’est pas accessible au public.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Un comité interne

La charte interne instaure une instance de trois rédacteurs (« Redaktionsausschuss ») qui est élue par l’ensemble de la rédaction et qui a pour mission de veiller à son application.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Un équivalent

Dans le « Redaktionsausschuss » (comité interne de rédacteurs), trois journalistes sont élus par l’ensemble de la rédaction. Ils veillent à l’application de la charte interne, leur rôle est consultatif et de médiation.

Cette instance rencontre une fois par mois la rédactrice en chef, éventuellement en présence de la direction commerciale de la maison d’édition Neven DuMont à laquelle appartient le journal.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Systématique et parfois externe

Pendant la conférence de la rédaction du matin (où sont présents la rédactrice en chef ainsi que les chefs de services) le sommaire de l’édition suivante est précédé par une évaluation critique de la précédente.

Cette évaluation est faite par un rédacteur à tour de rôle, et parfois par des visiteurs invités.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Trois relectures

Tout article est relu au moins trois fois avant sa parution.

Les erreurs graves seront admises et corrigées par un rectificatif toujours situé en page 4 (page « Opinions »).

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Imperméable

La charte interne du Berliner Zeitung ("Redaktionsstatut“) ainsi que le codex de la presse allemande interdisent tout amalgame entre la publicité et l'éditorial.

Le principe est ici strictement respecté.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La rédactrice en chef

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Limites très claires

L’imperméabilité totale entre la rédaction et les services marketing, publicité, promotion, parrainage, etc s’applique sans restriction.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Autorisés mais pas annoncés

En ce qui concerne les journalistes embarqués avec l’armée, les conditions de production de l’information seront normalement identifiables dans le contenu même de l’article.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Relations révélées

Si l’un des propriétaires du journal est nommé dans un article, les liens structurels avec le quotidien sont normalement évoqués.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Pas de formalisation

Il semblerait que les tentatives de pression soient rares.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : La loi et le code de la presse

Ce sont les lois relatives aux droits des personnes ainsi que le codex de la presse allemande qui s’appliquent. Ainsi, par exemple, aucune couverture médiatique des suicides n’est toléré, sauf dans des cas bien particuliers.

En cas de litige, la conférence de rédaction débattra du sujet, et en dernière instance la rédactrice en chef prendra la décision finale.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : La loi et le code de la presse

Les critères de publication de photos sont les mêmes que pour le traitement des faits divers. Ils sont définis par la loi (relative aux droits des personnes) ainsi que par le code de la presse allemande (relatif au respect de la dignité des personnes victimes d’un crime, etc.).

En cas de litige, c’est également lors de la conférence de rédaction que le problème sera débattu, et en dernière instance, la rédactrice en chef prendra la décision.

Si des photos fournies par des agences de presse semblent douteuses (par exemple, des images de la guerre en Syrie dont il est impossible de vérifier la provenance ou les conditions de production), la légende en informera le public.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Pas de publication d’amateurs

Les images amateurs ne sont pas publiées.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Deux catégories différentes

Les règles du journal s’appliquent aux blogs affiliés à son site web berliner-zeitung.de.

Comme il n’y a pas encore eu de conflit au sujet de comptes personnels de journalistes sur Facebook ou Twitter, il n’existe pas encore de règlement formalisé.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Rares

Il est très rare que les journalistes du Berliner Zeitung soient confrontés à la nécessité de travailler sus couverture. Il n’existe donc pas de règlement interne. Au besoin, la rédactrice en chef décidera en dernière instance.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Les courriers de lecteurs sont transmis aux auteurs de l’article cité ainsi qu’aux chefs de services. Dans la mesure du possible, le journaliste concerné prendra le temps d’y répondre. Une sélection de lettres est publiée une fois par semaine sur une page spéciale intitulée « Leserforum » (forum des lecteurs).

Les interventions qui expriment des opinions particulièrement intéressantes (ou oppositions à une opinion exprimée sur cette page), sont publiées sur la page « Opinion », dans la rubrique « Einspruch » (Objection).

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Le respect de la loi

La loi allemande prévoit que le droit de réponse est limité à l’exposé des faits, à l’exclusion de toutes opinions ou jugements. De ce fait, elle couvre essentiellement la diffamation.

5.4. – Visites du média ? : Vraie politique du journal

Les visites du Berliner Zeitung sont nombreuses et se distinguent en deux genres différents :

1. Les groupes (journalistes étrangers, étudiants, élèves, etc.) qui effectuent une visite guidée du journal. Dans ce cas, la réservation se fait souvent sur la base de contacts personnels ou dans le cadre du programme « jeunesse et éducation ». Il est aussi possible d’assister à la conférence de rédaction.

2. Les invitations faites aux hommes politiques, représentants d’ONGs, etc. pour assister à la conférence de rédaction et y faire une évaluation critique ou encore pour débattre d’un sujet particulier.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Débats dans les locaux

Le Berliner Zeitung organise dans ses locaux des débats publics sur des sujets politiques ou sociaux, auxquels participent ses journalistes.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Non mais…

Certains journalistes indiquent toutefois leur compte personnel Twitter sur le site web berliner-zeitung.de et peuvent donc être joints par ce biais.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : A priori et en interne

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : NC

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : NC

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : NC

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : NC

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Programme « Jeunesse et éducation »

Dans le cadre du programme « Jugend und Schule“ ("Jeunesse et éducation“), le Berliner Zeitung travaille avec les écoles pour initier les jeunes aux médias ainsi qu´à la citoyenneté active. Pendant la durée d´une année scolaire, le journal est fourni gratuitement aux classes participantes, et du matériel pédagogique sur le journalisme est mis à la disposition des enseignants. Les élèves sont encouragés à écrire eux-mêmes des articles, sous la direction d'un journaliste, qui seront publiés sur la page spéciale "Jugend und Schule » du quotidien.

Une visite guidée de la rédaction est systématiquement organisée pour les classes participantes à l’opération.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Accueil de stagiaires

La rédaction accueille ponctuellement des stagiaires de programmes d’échanges comme « International Journalists’ Programme“. Certains participants proviennent aussi de pays émergents.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Respect de la loi

Dans le Land de Berlin, tout salarié a droit à 5 jours par an de congés pour formation.

En interne, les formations sont essentiellement techniques mais les stages en externe peuvent être pris en charge.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas en Allemagne

La taxe d’apprentissage n’existe pas en Allemagne.

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Des oeuvres solidaires

Le Berliner Zeitung ne possède pas de service RSE. Mais la maison d’édition M. DuMont Schauberg (dont le Berliner Zeitung fait partie) ainsi que la famille propriétaire Neven DuMont s’engagent dans de nombreuses oeuvres de charité auxquelles elles contribuent financièrement. Il s’agit par exemple de : « Wir helfen – die Lobby für Kinder in Not » (association dédiée à l’aide aux enfants en difficulté), Spiridon-Neven-DuMont-Preis (un prix pour les jeunes artistes), Stifterrat des Wallraf-Richartz-Museums (fondation dédiée au soutien au musée Wallraf-Richartz à Cologne), Alfred-Neven-DuMont-Stiftung (fondation qui soutient actuellement un internat pour les enfants défavorisés de Nairobi), etc.