De Standaard

Support média : Presse écrite

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Belgique

Site web : www.standaard.be

Pays du siège : Belgique

Ville : Bruxelles

Adresse : Gosset laan 30,, 1702 Groot-Bygaarden

Date de création : 1918

Propriétaire : Media Huís. Le quotidien néerlandophone appartient aujourd’hui à l’un des plus importants groupes de presse belge qui possède 4 journaux, des publications gratuites, des chaînes de télévision et de radio.

Statut : Société belge de droit privé

Directeur de la publication : Gert Ysebaert

Rédacteurs en chef : Karel Verhoeven, Bart Sturtewagen, Bert Bultinck, Karin De Ruyter, Ruud Goossens

Médiateur : Tom Naegels

Quelques chiffres…

Chiffre d’affaires : 370 millions d’euros (2012)

Effectif : une centaine de journalistes

Tirage papier : 98.908 exemplaires (2013, CIM)

Audience : du journal, des sites et de leurs applications : 994.880 lecteurs/jour

Imprimerie : les 4 journaux du groupe sont imprimés en interne à Groot-Bygaarden.

Historique :

D’origine anversoise, De Standaard est édité dans la banlieue bruxelloise par le groupe de presse Media Huis, né de la fusion entre Concentra et Corelio Media (nouveau nom depuis 2006 du Vlaamse Uitgevers maatschappij - VUM). Son histoire a été longtemps liée à celle du mouvement flamand et, plus particulièrement, à celle du Parti social-chrétien flamand au pouvoir en Belgique de 1945 à 1999.

Dès son premier numéro, le 4 décembre 1918, la partie supérieure de la Une présentait ainsi la croix dessinant les lettres AVV-VVK ("Alles voor Vlaanderen, Vlaanderen voor Christus", « Tout pour la Flandre, la Flandre pour le Christ »).

Cette mention a disparu en 1999 lorsque le quotidien a choisi de rajeunir son lectorat. Depuis le quotidien de référence de l’establishment flamand a pris ses distances avec le monde catholique tout en conservant son engagement dans le combat linguistique et en affichant son ambition de devenir un « journal de qualité de niveau européen ».

En 1993, De Standaard Magazine a été lancé, en tant que premier supplément magazine flamand. En 2011, il a été suivi par DS Weekblad, le supplément hebdomadaire de fin de semaine. Standaard.be est né en 1995, il fait partie aujourd’hui des sites de référence. DS Avond est une application pour tablettes qui paraît chaque jour ouvré à 17 heures.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Non

Pas de charte interne pour De Standaard qui utilise “le code de déontologie pour la communauté flamande” élaboré par l’équivalent du conseil de presse dont le quotidien est membre.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : La chaîne hiérarchique

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : De façon plutôt informelle

Les retours sur le journal de la veille se font quotidiennement au cours de la conférence de rédaction du matin. Il n’existe donc pas de moment spécifique consacré à l’analyse critique. De Standaard possède une profonde culture de communication et les journalistes s’expriment beaucoup, sans avoir besoin de cadre formel.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : En amélioration

Le quotidien n’a pas les moyens financiers de se doter d’un service ni même d’un poste pour une vérification d’information systématique ("fact-checking") mais le cheminement du travail journalistique jusqu’à la publication assure la relecture des articles par plusieurs personnes.

En 2013, une étude réalisée par l’Université de Gand (Gent) a recherché les erreurs, fautes ou approximations dans 500 articles du journal sur une période de deux mois. L’exercice a pu être parfois douloureux mais il a permis d’augmenter la vigilance de la rédaction.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Réfléchi

De Standaard a établi une frontière claire entre l’espace éditorial et la publicité qui ne peut en aucun cas infléchir la politique du contenu journalistique, ni en obtenant qu’un sujet soit traité, ni au contraire qu’il ne le soit pas.

Sans être caricatural, le quotidien essaie de ne pas mélanger les genres, même si les pressions sont parfois lourdes en période de crise, et les échanges entre les différents services sont nombreux et fréquents.

Par exemple il y a quelques années, De Standaard avait suivi la décision collective de la presse belge de refuser systématiquement les publicités politiques du Vlaams block, la formation flamande d’extrême droite.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La rédaction

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Pas évident

Autant le rapport entre l’éditorial et la publicité est clairement défini, autant celui entre les actions de partenariat et la rédaction n’est pas évident. D’autant que les lecteurs peuvent avoir beaucoup de mal à comprendre qu’un journal qui soutient un spectacle ou un festival artistique n’en fasse que très peu mention ou en propose une vision critique.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Autorisés et annoncés

De Standaard couvre peu les conflits armés. C’est un correspondant basé au Liban qui s’est chargé de la couverture en Syrie ou en l’Irak et le journal fait le nécessaire pour assurer sa sécurité. D’autre part un journaliste embarqué avec une armée n’est pas du tout dans la même situation qu’un journaliste qui bénéficie du soutien d’une société ou d’une organisation quelconque pour aller faire un reportage.

Le journal anversois n’accepte ni ne refuse par principe ce type d’invitation, mais le médiateur demande toujours à ce que le lecteur soit informé de cet arrangement… sans cependant être systématiquement suivi.

De Standaard a des moyens limités pour les déplacements, il peut accepter qu’un billet d’avion soit offert à un membre de sa rédaction – journaliste scientifique par exemple - pour se rendre à un important congrès au bout du monde. L’indépendance du journaliste n’en sera pas entaché pour autant puisqu’il assiste à un événement public et aura l’occasion d’y faire des rencontres et des interviews…

Encore faut-il faire la différence entre les sujets traités et le type de soutien apporté au journal. Le plus souvent les critères d’indépendance et de totale liberté de ton sont exigés pour les rubriques “économie”, “politique”, “science” ou “étranger”. Ils ne se situent souvent pas au même niveau pour les rubriques “sports” ou “tourisme”. Les échanges dans la rédaction et avec le médiateur sont réguliers et parfois compliqués.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Pas de conflit

Il n’existe pas à proprement de conflit d’intérêt entre le journal et son propriétaire, puisqu’il s’agit d’un groupe qui n’exerce que dans les médias, tous supports confondus. L’étude pointue du médiateur de De Standaard sur le traitement des sujets “télévision” n’a montré aucune distorsion dans le ton ni le contenu des articles quand ils évoquent des chaînes appartenant au groupe Media Huis ou à des chaînes concurrentes.

En revanche, il est souvent difficile pour les journalistes de travailler directement sur les sujets qui les concernent, en tant que salariés. Le plan de redressement mis en place en 2013 a ainsi posé plusieurs difficultés de traitement.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Le travail de la hiérarchie

De Standaard est toujours sous pression ; très régulièrement des tentatives d’influences s’y exercent. Il fait partie du travail courant des rédacteurs en chef de les recevoir, les écouter et les gérer en tentant de les éviter.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Scrupuleux

Pas de règles spécifiques et internes pour le traitement des faits divers au Standaard qui suit très scrupuleusement celles qui ont été édictées par le code de déontologie de la presse néerlandophone.

Le journal accorde relativement peu de place au genre “fait divers”, sans toutefois s’interdire d’aborder les histoires qui défraient l’actualité à un moment donné.

C’est ainsi que le quotidien flamand de référence respecte la règle de ne pas donner les noms des mineurs, victimes ou bourreaux, ni les noms complets de suspects tant qu’une mise en examen n’a pas été prononcée … et même si des organes de presse moins respectueux les ont déjà jetés en pâture au public.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : L’enjeu de l’équilibre

D’une part, il existe les critères légaux, que le journal respecte.

D’autre part, le quotidien recherche systématiquement un équilibre intelligent entre « le devoir d’informer » et celui de « ne pas choquer gratuitement ». Les discussions sont régulières entre le rédacteur en chef et le responsable photo pour décider de la parution ou non d’une image.

A la diffusion de certains clichés, des critiques de lecteurs peuvent s’exprimer, comme par exemple: « c’est insupportable à regarder pour les enfants ». Le médiateur peut alors répondre que « De Standaard ne s’adresse pas aux enfants. » Pour informer sur l’horreur, il faut parfois la montrer. Mais pas systématiquement, en prenant des précautions et surtout en choisissant les « meilleures photos », c’est-à-dire les plus pertinentes pour l’information.

De façon plus courante, les réflexions portent aussi sur le respect de la vie privée, par exemple dans les illustrations qui montrent des personnes dans des lieux public qui ne sont pas nécessairement impliquées dans l’histoire racontée. C’est un travail difficile et délicat dont la responsabilité est collectivement partagée par les membres de la hiérarchie.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Rares

De Standaard ne publie que rarement des photos d’amateurs. Le recours à celles-ci se justifie en général par leur caractère exclusif, comme la mort du réalisateur hollandais Théo van Gogh par exemple. Et toutes les précautions de vérification sont alors prises.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Autorisés et libres

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Rares

De Standaard n’utilise que rarement cette méthode d’investigation, qui revient plutôt aux journalistes de télévision.

Le travail sous couverture n’est autorisé que si aucun autre moyen n’est possible, et il ne s’intéresse qu’à des informations de très haut vol. Une règle est alors systématiquement appliquée : la partie mise en cause est contactée a posteriori afin de lui donner la possibilité de s’exprimer.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Oui, depuis peu

La fonction de médiation - unique dans la presse flamande - existe au Standaard depuis 2010. L’actuel médiateur est en poste depuis 3 ans. Il possède un espace dans le journal qui publie sa rubrique tous les mercredis. Il peut aussi intervenir à tout moment sur le site Internet.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

De Standaard propose chaque jour 3 ou 4 pages de « textes d’opinions » ou de « tribunes » qui sont alimentées plutôt par des « intellectuels » (universitaires, experts, hommes politiques, écrivains…).

Deux ou trois fois par semaine est publié un texte de lecteur lambda dans la rubrique « lettre du jour ».

Et toutes les deux ou trois semaines, le quotidien offre une sélection de lettres de lecteurs qui portent toutes sur le même sujet.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Trouver un compromis

La loi belge est très large, offrant facilement une possibilité de « droit de réponse » au public.

De Standaard essaie donc toujours de trouver un compromis avec le lecteur pour éviter de devoir publier des textes souvent longs et pas toujours bien rédigés puisque le journal n’a pas la possibilité de les modifier. C’est au médiateur que revient la tâche de négocier : rectification s’il y a eu erreur, interview de la personne… pour rester dans un traitement journalistique.

Finalement la publication de « droits de réponse » en tant que tels, demeure très rare.

5.4. – Visites du média ? : Sur demande

Le journal n’a pas de politique pro-active de visites. En revanche il organise des visites à la demande de groupes constitués.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Lors des visites

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

De Standaard propose sur son site Internet la liste complète de sa rédaction avec photos, adresses émail et numéros de téléphone direct des journalistes.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : A priori

Le site de De Standaard ouvre dorénavant quelques articles aux commentaires ; leur nombre étant déterminé par la disponibilité de la rédaction à en assurer la modération.

Cette formule hybride est le résultat d’une expérience de commentaires libres menée dans un premier temps. La modération demandait trop de temps alors qu’elle était indispensable étant donné le caractère parfois agressif, grossier ou alors hors sujet, des commentaires.

La direction a alors temporairement fermé la section « commentaires » pour la rouvrir par la suite, à la demande pressante des internautes/lecteurs qui ont dénoncé « la censure » et réclamaient le droit de lire autre chose que des « avis de spécialistes ».

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : NC

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : NC

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : NC

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : NC

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Initiatives individuelles uniquement

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Le respect de la loi

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Pas de taxe d’apprentissage en Belgique

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Aucune