France Inter

Support média : Radio, Internet

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : France

Sous-titre : La voix est libre

Site web : www.franceinter.fr

Pays du siège : France

Ville : Paris

Adresse : Maison de Radio France, 116 avenue du Président Kennedy, 75016 Paris

Date de création : 15 février 1947

Propriétaire : Service public

Statut : EPIC (Établissement public à caractère industriel et commercial)

Président Directeur Général  : Mathieu Gallet

Directrice de France Inter  : Laurence Bloch

Directeur de la rédaction  : Jean-Marc Four

Médiateur  : Jérôme Bouvier

Quelques chiffres…

Chiffre d’affaires  : 650,1 millions d’euros (2012)

Audience  : troisième radio généraliste avec 10,3 % d’audience cumulée en 2013, qui indique le nombre de personnes ayant eu au moins un contact avec une antenne dans une journée de semaine (source Médiamétrie).

Effectifs  : environ 120 journalistes.

Régie publicitaire  : Radio France Publicité

Historique :

15 février 1947 : Inauguration officielle de Paris Inter, station d’État. Diffusion d’un programme essentiellement musical de 6h30 à minuit, composé de sessions de disques, d’émissions réalisées par le Club d’Essai et de programmes de stations étrangères. Le programme devient véritablement national le 19 octobre 1952 avec la remise en service de l’émetteur à grande puissance d’Allouis (Cher).

Le 29 décembre 1957, Paris-Inter devient France I et diffuse 24h sur 24 un programme dédié à l’information directe et instantanée, tandis que le Programme Parisien devient France II Régional, chaîne du divertissement et écho des stations régionales. Les deux chaînes sont fondues l’une dans l’autre en octobre 1963 pour former RTF Inter. Le 8 décembre 1963, France Inter prend son nom actuel.

L’ORTF succède à la RTF en juin 1964 et les Interservices se multiplient (Interservices routes, Interservices emploi, Interservices mer…). Jacques Chancel reçoit son premier invité dans « Radioscopie » le 5 octobre 1968. En juillet 1969, les premiers pas de l’homme sur la lune sont diffusés pendant 30 heures en direct d’Apollo XI.

Le 1er janvier 1975, France Inter devient une des chaînes de la société nationale de radiodiffusion Radio France après l’éclatement de l’ORTF.

La station appartient aujourd’hui à un groupe qui rassemble 6 chaînes de radio en plus d’elle-même : France Info, France Culture, France Musique, FIP, le Mouv et France Bleue.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Non mais

En 2011, un groupe de travail piloté par le médiateur de Radio France a rédigé un projet de charte qui avait vocation à être annexée à la convention collective. L’accord sur cette convention collective n’ayant pas été signé, le projet de charte « maison » existe toujours, mais son application est reportée.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : 1.2 Prématuré

Le groupe de travail proposait que la Charte soit interprétée par un « comité d’éthique » composé de journalistes désignés par leurs pairs, de responsables des rédactions et de personnalités extérieures à l’entreprise. Pour les mêmes raisons qu’évoquées précédemment, ce comité n’existe pas aujourd’hui.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Oui

Une Société de journalistes de Radio France a été créée au début des années 80 pour l’ensemble des « marques » (France Inter, France Culture, France Bleu, France Info, FIP, Le Mouv’). Il s’agit d’une expression collective. Son soutien populaire est sa force : le taux de participation à l’élection de son bureau, tous les deux ans, oscille de 80 à 90%. Sa présidente (jusqu’à fin 2013) est Dominique André, journaliste au service étranger de France Inter. L’un des objectifs du bureau actuel de la SDJ est de relancer le débat sur la charte interne.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Permanent

La conférence de rédaction, deux fois par jour, dans chacune des rédactions de Radio France, est le lieu de ce bilan critique en interne. L’interactivité via l’antenne ou via les services de « relations auditeurs » favorise également ce retour critique. Le médiateur a par ailleurs créé un « site des auditeurs » baptisé Espace Public Radio France où les 14 millions d’auditeurs des radios du groupe peuvent s’exprimer sur l’offre éditoriale des antennes.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Voie hiérarchique préalable

Chaque sujet diffusé à l’antenne est validé par le chef de service et/ou le rédacteur en chef.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Respect du service public

France Inter étant une radio du service public, elle ne peut accepter que certains types de messages publicitaires : institutionnels ou dédiés à des mutuelles ou des banques à capitaux publics. Le cahier des charges est strict. Il est vérifié en permanence. Les auditeurs de France Inter, attachés à cet espace relativement « vierge », sont très vigilants : nombre de leurs courriers adressés au médiateur en témoignent.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : Des règles claires donc pas de litige

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Des règles claires

Les programmes sont très nombreux à France Inter, France Info et France Culture. L’acceptation ou le refus d’un partenariat est laissé à la volonté de chaque producteur. La règle principale est clairement édictée : un partenariat ne peut pas engager d’obligations éditoriales.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Exceptionnels et annoncés

Les seuls voyages de presse autorisés sont ceux proposés par des organisations non marchandes, comme les ONG. Ils sont annoncés.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Demeurer indépendant

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : La direction s’en charge

La pression politique existe, pas plus à France Inter qu’ailleurs. Cela fait partie des attributions du directeur de la rédaction d’y résister.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Rigoureux

Les faits divers sont le plus souvent traités par des journalistes spécialisés et regroupés dans le service « enquêtes et faits divers ».

Si pour l’instant, les règles spécifiques à France Inter ne sont pas formalisées par écrit, elles sont échangées et pratiquées tous les jours grâce à une culture maison très forte.

Le service possède également son propre blog : www.franceinter.fr/blog-main-courante.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Application de la loi

Sur les sites d’informations des différentes radios du groupe, les équipes web appliquent strictement les règles légales en usage en France pour la publication des images.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Sans objet (Radio)

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Réservés aux journalistes titulaires

La tenue de blogs se fait sur la base du volontariat et ne concernent que les journalistes titulaires.

Deux règles prévalent  : pas de dénigrement de l’entreprise et pas d’information qui n’aurait pas été déjà donnée à l’antenne.

Par principe, les envoyés spéciaux permanents de France Inter tiennent un blog. L’un des plus actifs a été celui de Fabienne Sintès, correspondante à Washington jusqu’au 31 mai 2013.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Interdit

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Service aux auditeurs

Le poste de médiateur de Radio France a été créé en 2002. Jérôme Bouvier, qui officie actuellement, est un journaliste (il a dirigé les rédactions de France Culture et Radio France Internationale). Son rôle est de porter la parole des auditeurs auprès des journalistes et des producteurs de la radio publique. Il se positionne à la fois comme un relais et comme un recours. Il rend compte des courriels reçus lors de rendez-vous réguliers sur les antennes de France Info, France Culture et France Inter, sur France Bleue et le Mouv quand le besoin s’en fait sentir.

Les auditeurs peuvent également contacter le Médiateur via le site « Espace public » où les échanges sont mis en partage ou par le biais de l’adresse mediateur(arobase)radiofrance.com, si l’auditeur souhaite que sa correspondance demeure privée.

C’est aussi le médiateur qui valide les mails que les auditeurs lui adressent avant qu’ils soient mis en ligne.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Pas d’espace dédié

Le médiateur lit, à l’antenne, des mails d’auditeurs. Ceux-ci peuvent également s’exprimer dans les émissions participatives dont les plus emblématiques sont « Interactive » dans la matinale d’Inter et « Le Téléphone sonne ».

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Ils sont très rares

Les demandes de droit de réponse passent par le service juridique. Un rectificatif est diffusé à l’antenne, s’il y a lieu.

5.4. – Visites du média ? : Oui

Par le biais de visites organisées des studios, par exemple lors des Journées de la presse.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui mais informelles

Lorsque la rédaction est délocalisée en région pour un événement ponctuel (Festival d’Avignon, etc.) ou lors d’opérations spéciales dans les métropoles régionales. Le public est invité à assister aux émissions, mais il ne s’agit pas à proprement parler d’échanges structurés sur le fonctionnement de la radio ou la fabrication de l’information.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Non mais

Presque toutes les émissions et les rendez-vous d’infos disposent désormais de leurs propres espaces d’expression, soit sur les sites des chaînes, soit sur des comptes Facebook dédiés ou sur Twitter. Les auditeurs peuvent par ces biais interpeller les journalistes et les producteurs.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Pas de forums

Pas de forums stricto sensu sur Radio France. Mais tous les espaces contributifs, y compris « Espace Public », le site du médiateur, sont modérés a priori.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Sans objet (Radio)

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Une démarche double

La réhabilitation actuelle de la maison de Radio France a permis de repenser l’ensemble des questions relatives à la consommation d’énergie et à la performance énergétique du bâtiment. Un système de géothermie et de production de chaleur utilisant le chauffage urbain (vapeur d’eau produite à partir de la combustion des déchets ménagers) a été mis en place. Il permet de simplifier le système de climatisation en pompant de l’eau froide à 50m de profondeur et à très basse température (14°C).

Par ailleurs, le calcul du bilan carbone montre que le principal poste de consommation est lié aux déplacements en tous genres. A terme, une politique de réduction des déplacements devrait donc voir le jour, notamment à l’intérieur du territoire national, afin de diminuer les émissions de CO2.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Dès l’appel d’offre

Depuis 2010, des critères de développement durable sont indiqués dans les appels d’offres de fournisseurs. Par exemple, pour les fournisseurs de véhicules en location longue durée, des critères sur les taux d’émission de CO2. Ou encore, pour les fournitures de bureau, des critères en termes de recyclage du papier.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Complexe

Il est aujourd’hui extrêmement complexe de maîtriser la durée de vie des matériels techniques, leur obsolescence dépendant de multiples facteurs, qui ne sont pas forcément connus au moment de l’achat. Le câblage est en général facilement recyclable du fait de la présence de cuivre. Pour le mobilier en bois, la solution est vite trouvée puisqu’il est recyclable. En revanche, tous les équipements bureautiques et informatiques posent question.

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Des échanges et des conventions

Radio France est un partenaire actif du Clemi et de la Semaine de la presse à l’école.

France Info a ainsi développé un « Atelier France Info » qui permet à des jeunes collégiens de réaliser eux mêmes un journal radio. Cet atelier rencontre un grand succès et « tourne » dans toutes les grandes manifestations éducatives. Enfin, sur une idée de Daniel Mermet et d’Antoine Chao (respectivement producteur-animateur et réalisateur-reporter de l’émission « Là-bas si j’y suis » sur France Inter), Jean Luc Hees, le PDG de Radio France a noué un partenariat avec le lycée Suger, en Seine Saint-Denis, un établissement labellisé « lycée des métiers de l’image et du son ». Il s’agit d’une convention pédagogique qui favorise d’une part l’intervention au lycée de professionnels, journalistes et techniciens, et qui, d’autre part, permet à des lycéens d’effectuer des stages techniques à Radio France, ou d’intervenir dans une émission (par exemple « Service public » sur France Inter).

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Via la formation

Via la direction des relations Internationales, Radio France est engagée dans de nombreux plans de formation auprès des professionnels des radios du sud. En particulier des pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Un plan pour le numérique

Les journalistes ont accès à des formations fondamentales, notamment pour le numérique.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non mais…

Le salaire des journalistes relevant d’une grille formalisée, il est possible par déduction de connaître le salaire de chacun en fonction de son titre et de son ancienneté. Le secret reste de mise, en revanche, sur les cachets des producteurs.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : NC

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : En cours de réflexion