La Provence

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Régionale

Zone géographique : France

Site web : www.laprovence.com

Pays du siège : France

Adresse : 248 av. Roger Salengro, 13015 Marseille

Date de création : 1997

Propriétaire : Groupe Bernard Tapie

Statut : SA

Directeur général et Directeur de la publication  : Olivier Mazerolles

Rédacteur en chef pour les éditions régionales  : Jean-Michel Marcoul

Médiateur : pas de médiateur.

Quelques chiffres…

Détenteur du capital : Groupe Bernard Tapie

Chiffre d’affaires : 75 millions d’euros en 2013

La publicité représente 30% du chiffre d’affaire et environ 30% de l’encombrement du journal.

Diffusion totale : 119 098 exemplaires dont 115 663 payés (OJD 2013)

Effectifs : 154 journalistes professionnels et entre 450 et 600 correspondants locaux

Parution : du lundi au dimanche

Unité de production : sur place à Marseille

Zone de diffusion : Trois départements : les Bouches du Rhône, le Vaucluse et les Alpes de Hautes-Provence. Douze éditions sont couvertes : 7 éditions dans les Bouches du Rhône (Marseille, Aix-Pays d’Aix, Martigues-Istres, Etang, Salon, Aubagne-La Ciotat et Arles), 4 éditions dans le Vaucluse (Avignon-Grand Avignon, Sud Vaucluse, Haut Vaucluse et Carpentras-Comtat), et une édition Alpes.

 

Régie publicitaire : l’agence est une filiale à 100% du journal.

Historique :

C’est en août 1944, avec des moyens de fortune que le premier numéro du « Provençal » composé d’une seule feuille est imprimé. Septembre 1944, trois semaines après la première édition du Provençal, le Méridional sort également son premier numéro. C’est en février 1971 que les deux journaux signent un accord. Il y a un rapprochement entre les deux titres : les rédactions qui gardent leur indépendance, partagent l’impression. Mais pour faire face aux problèmes auxquels sont confrontés les journaux de la PQR, le Provençal et le Méridional allient leur force. Cette fusion donne naissance à La Provence, le 4 juin 1997. 2007 sera l’année du changement. En janvier, La Provence se dote de deux nouvelles rotatives de la toute dernière génération. Un outil industriel high-tech qui lui permet de passer au format Berlinois. Cette même année, elle lance son site Internet et le 20 décembre 2007 le Groupe Hersant Média devient propriétaire du groupe La Provence.

Au printemps 2013, le Groupe Bernard Tapie achète la moitié des actions Hersant puis la totalité en juillet 2013.

41 journalistes ont saisi la « clause de conscience » et ont quitté le journal qui vient d’arrêter la publication de son supplément « Marseille l’hebdo ».

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

Une charte a été rédigée à la fusion des rédactions du Provençal et du Méridional qui ont donné naissance à « La Provence ». L’objectif était clair : rapprocher les pratiques de deux rédactions aux lignes éditoriales différentes et qui allaient désormais travailler ensemble. Le texte a été plusieurs fois amendé, notamment à l’occasion de l’ouverture du site internet.

Une nouvelle charte - élaborée par la société des journalistes sur le modèle de celle de l’Express - a été approuvée par 150 journalistes sur 199 en 2013.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Des rendez-vous réguliers

Toutes les 6 semaines et plus si le besoin s’en fait sentir, les 3 membres du bureau de la SDJ font le point sur le traitement de l’actualité avec le directeur de la rédaction.

Au regard notamment de la charte qui est utilisée comme un véritable outil de référence.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Oui, une toute nouvelle

La Société des journalistes de la Provence a été créée en décembre 2012 sous forme d’une association de statut 1901. Les élections de février 2013 ont élu pour un premier mandat 9 représentants.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Au quotidien…

Les conférences de rédaction matinales reviennent systématiquement sur le journal de la veille .

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Circuit de relecture classique

En plus du secrétariat de rédaction, chaque article est relu au moins par un chef de service. Lorsqu’il s’agit d’un sujet sensible comme une affaire politico-judiciaire par exemple, le rédacteur en chef ou le directeur de la rédaction relisent aussi.

Les erreurs signalées par un lecteur font l’objet de rectifications ou de précisions.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Pas de règle formelle mais…

… certaines publicités peuvent être refusées.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : Le directeur de la publicité

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Une charte spécifique

Pour préserver l’indépendance des journalistes, une charte sur le bon usage des partenariats a été rédigée en 2010 à la demande des syndicats.

La rédaction peut s’engager par contrat à annoncer une manifestation et à publier par exemple les résultats d’une manifestation sportive mais le contenu appartient aux seuls journalistes.

Toute publication qui n’est pas produite par la rédaction doit être clairement annoncée comme telle. Et la SDJ veille au grain.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Autorisés et non signalés

La rédaction centralise les propositions de voyage de presse, prend la décision de les accepter ou non et décide de leur répartition.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Des règles très claires

La rédaction pour préserver son indépendance annonce des règles précises, notamment quand Bernard Tapie est cité dans le journal, il est systématiquement présenté comme son propriétaire.

Si l’actualité de Bernard Tapie relève d’un périmètre national, la Provence a choisi la « neutralité » et reprend une dépêche de l’Agence France Presse.

Évidemment si l’intérêt relève de la région de diffusion du quotidien, l’actualité est traitée directement par la rédaction.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : La SDJ vigilante

La question des conflits d’intérêt entre un homme d’affaire anciennement et longuement engagé en politique et le journal régional de référence ne peut pas ne pas se poser.

La Société des journalistes est en première ligne pour éviter les collusions et défendre l’indépendance totale de la rédaction. Une vigilance de tous les instants et sur tous les fronts.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Quelques règles informelles

La gestion du fait divers se fait au cas par cas. La Provence a ainsi établi quelques règles informelles comme celle consistant à ne pas citer de nom propre pour les petites infractions ou à revendiquer une certaine décence dans les photos.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Ne pas dénaturer

Plusieurs débats ont eu lieu au moment du passage au numérique. Le principe actuel est l’interdiction totale de publier une photo retouchée sauf lorsque la retouche n’en dénature pas le sens.

Les montages photos sont également proscrits. Des photos mises en scène sont parfois publiées dans le journal mais le lecteur en est alors averti.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Acceptés et non rémunérés

Les documents amateur sont acceptés. Les internautes qui se sont inscrits sur le site pour pouvoir écrire des commentaires (les « provençonautes ») peuvent également y poster des photos et des vidéos dont l’authenticité est vérifiée par la rédaction avant utilisation. Ces documents ne sont jamais rémunérés.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Les règles du journal

La seule intervention des journalistes sur les réseaux sociaux pour l’instant consiste à donner des informations déjà mises en ligne sur le site web.

Les règles sont donc celles qui régissent le journalisme professionnel.

Pour l’instant La Provence n’a pas pris position sur l’expression de ses journalistes sur des blogs personnels ou en leur nom propre sur les réseaux sociaux.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Libre appréciation du journaliste

Le choix de rechercher des informations sans décliner son identité de journaliste est laissé à la libre appréciation des journalistes, une pratique qui doit néanmoins rester très exceptionnelle.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Aléatoire

La rédaction gère la rubrique « Courrier des lecteurs ». La demi-page est publiée au moins une fois par semaine, en général dans l’édition du week-end. En septembre/octobre 2013, elle ne paraissait plus.

Le forum internet est évidemment plus interactif mais il n’a pas supprimé la publication papier.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : respect de la loi et intérêt de l’information

Les droits de réponse sont publiés s’ils répondent aux prescriptions légales et aux critères de publication.

Il arrive cependant aussi que des droits de réponse soient imprimés simplement parce qu’ils présentent un intérêt pour le débat.

5.4. – Visites du média ? : Sur demande

Le service de promotion du journal organise des visites sur demande (scolaires, chef d’entreprise,…) mais pas de façon systématique.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui mais…

Des débats sont régulièrement organisés avec des lecteurs ressources (par exemple à l’issue d’un discours du président de la République).

Une rubrique intitulée « débats-forum » sur le site du journal est ouverte aux lecteurs pour leurs commentaires.

Les deux initiatives ne portent cependant jamais sur la « fabrication » du journal, elles ne servent qu’à alimenter son contenu.

Quant au service marketing, il utilise moins l’outil des panels de lecteurs qu’il y a quelques années, sans doute faute de moyens. Ces panels sont organisés ponctuellement pour répondre à des questions très précises et systématiquement sous-traités.

Aujourd’hui les études réalisées par panels sont non seulement utilisées par le service marketing mais, dans une moindre mesure, aussi par la rédaction. Depuis longtemps, les directions successives ont en effet tenté de rapprocher ces deux services qui partagent les mêmes locaux.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Pas systématiquement

L’adresse mail du journaliste peut être indiquée en bas ou en haut de chaque article, que ce soit sur le web ou sur le papier, mais pas de façon systématique.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modération a posteriori et interne

Les journalistes web du titre se relaient pour prendre en charge l’animation des réseaux sociaux et la modération des commentaires et forums.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : oui

Les déchets sont recyclés et des bacs spécifiques récupèrent les encres.

Tous les produits toxiques ou polluants se déversent dans des cuves et sont repris par des récupérateurs agréés.

Les rotatives ont été conçues sans sécheur pour éviter la volatilité des encres.

La Provence mène aussi une politique de gestion des invendus. Le journal est en partie constitué de papier recyclé (en moyenne 60% selon le vendeur).

Un gros effort a été fait sur l’insonorisation de l’imprimerie dont les néons sont récupérés et recyclés.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Oui

La réfection des locaux a permis l’installation de pompes à chaleur pour remplacer la climatisation.

Les lampes à basse consommation ont été généralisées.

La rédaction et l’administration de La Provence appliquent le principe du tri sélectif (papier/autres).

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Non

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Trop tôt

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Rien de formel

La quotidien ne finance ni n’apporte de soutien formel aux journaux scolaires.

En revanche les journalistes de La Provence peuvent prendre sur leur temps de travail pour venir en aide à des établissements scolaires qui veulent réaliser un journal-école, présenter le métier de journaliste, participer à des forum des métiers au sein des établissements scolaires, accueillir des classes pour visiter le site industriel du journal (les rotatives), accueillir des stagiaires dans le cadre de semaines d’observation en milieu professionnel. Depuis 2008 un concours d’écriture pour les élèves de 3ème a été organisé « raconte-moi l’entreprise ».

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Selon les obligations légales

Les obligations légales sont respectées avec des propositions régulières de formation en interne ou en externe.

Pendant plusieurs années, l’accent a été mis sur la formation des équipes techniques, dans l’imprimerie notamment.

Depuis 2007, les journalistes bénéficient d’un nouvel effort, en particulier avec des offres de formation en anglais et en droit de la presse.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non

La grille de salaire est calquée sur celle de la « Presse Quotidienne Régionale » mais aucune transparence n’existe à l’intérieur de l’entreprise.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Le centre de formation local prioritairement

La taxe est versée prioritairement au centre de formation au journalisme de Marseille qui fait partie des 13 structures reconnues par la profession.

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Aucune