La Nouvelle République

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Régionale

Zone géographique : France

Site web : www.lanouvellerepublique.fr

Pays du siège : France

Ville : Tours

Adresse : 232 avenue de Grammont, 37048 Tours Cedex 01

Date de création : 1er septembre 1944

Propriétaire : Le groupe NRCO

Statut : Société Anonyme

Président du directoire  : Olivier Saint-Cricq

Directeur de l’information  : Philippe Rivière

Rédacteur en chef  : Bruno Bécard

@Pas de médiateur.

Quelques chiffres…

Détenteurs du capital  : Depuis 2010, le groupe de presse Centre-France, qui détient 16% du capital, est l’actionnaire principal de la NRCO (La Nouvelle République du Centre-Ouest), elle-même groupe de presse qui édite La Nouvelle République et Centre-Presse.

Chiffre d’affaires  : 81 336 246 euros en 2013

Pourcentage représenté par la publicité dans le Chiffre d’affaires : 40%

Diffusion totale  : 176 031 exemplaires dont 171 720 payés (OJD 2013/2014)

Effectifs  : 180 journalistes

Parution  : quotidien paraissant du lundi au samedi et le dimanche sous un format spécial

Zones de diffusion  : cinq départements de la région Centre, soit l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Cher, les Deux-Sèvres et la Vienne.

Régie publicitaire  :  NR Communication

Historique :

La Nouvelle République est un quotidien issu de la Résistance. Le titre a été fondé par Pierre Archambault et Jean Meunier. Le 1er septembre 1944, La Nouvelle République paraît au grand jour, avec un tirage de 33 000 exemplaires, après deux numéros clandestins. Pierre Archambault est appelé à la direction : il a alors 32 ans.

Jean Meunier reprend la direction de La Nouvelle République du Centre-Ouest en 1972. Il fut Président de la Société de la Nouvelle République, également député socialiste d’Indre-et-Loire. Son gendre, Jacques Saint-Cricq, ingénieur des Mines de formation, lui succède en 1975.

En novembre 2006 est lancée La Nouvelle République Dimanche.

En septembre 2008, le journal change de format en passant en forme tabloïd.

En 2009, face à une perte de lecteurs et à une chute du chiffre d’affaires, la SAPO (Société anonyme de participation ouvrière), qui faisait du personnel le propriétaire du journal, est remplacée par une Société anonyme à directoire et conseil de surveillance. Olivier Saint-Cricq succède à son père à la direction du journal, tandis que ce dernier devient le président du conseil de surveillance. Un plan social accompagne cette modification de statuts (départ de 80 journalistes).

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

Il s’agit d’un « Guide de la rédaction », qui décrit aussi bien les obligations éthiques des journalistes que la charte graphique de la Nouvelle République. Ce guide a été établi en 2008, au moment où le journal changeait de format, passant en mode tabloïd. Il n’est pas public.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Par la hiérarchie

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

Les retours se font de manière formelle, chaque lundi, département par département, et au coup par coup, tous les jours, aussi bien au siège à Tours que dans chaque agence départementale.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Systématique dans les « info services »

Une erreur de date peut être très importante en matière d’ « Info-services » : elle est donc rectifiée dès lors qu’elle est identifiée.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Des règles claires

Le contenu d’une page n’est jamais modifié à cause d’une publicité. A aucun moment, la position de la direction de la publication n’a varié à ce sujet. Quant à l’encombrement publicitaire, les emplacements ont été clairement définis dans la charte graphique, page par page : il n’y a pas de publicité en page 2 et la publicité en « Une » est très réglementée.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La direction plutôt que le service pub

« Quand on n’est pas d’accord, on le dit » : telle est la règle d’usage. De fait, la concertation est privilégiée, des réunions étant organisées régulièrement entre les responsables de la régie publicitaire et la direction de la rédaction, au siège comme dans les agences départementales. Les commerciaux n’ont pas de liens de subordination avec les directeurs de ces éditions départementales, mais, en cas de litige, ce sont ces derniers, représentant le directoire, qui tranchent.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Couverture accrue mais indépendante

Seules les manifestations susceptibles d’intéresser le lecteur, a priori, font l’objet d’un parrainage ou d’un partenariat, par exemple un congrès de médecine à Tours. Le (ou les) jour dit, un effort rédactionnel est fait, en accord avec la rédaction en chef, pour « couvrir » l’événement.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Autorisés et non annoncés

Seuls deux types de voyage de presse sont acceptés. D’abord ceux liés à l’actualité d’une grande entreprise (l’industrie de la Défense est très présente dans la région Centre). Organisés au départ pour récapituler un certain nombre de projets, ces voyages de presse peuvent aussi fourmiller de moments privilégiés pour recueillir des informations exclusives.

L’autre possibilité, ce sont les voyages de presse à vocation touristique. Là encore, la Nouvelle République peut y répondre de manière favorable.

Mais dans le premier comme dans le second cas, aucune contrepartie en termes rédactionnels n’est acceptée.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Pas de conflit

C’est un groupe de presse, le groupe Centre-France, qui est l’actionnaire majoritaire (à raison de 16%) depuis 2010. Le conflit ne peut pas exister.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Indépendance affirmée

Les pressions politiques existent, comme partout ailleurs, mais en aucun cas la Nouvelle République n’infléchit son contenu à cause d’elles. Les lecteurs de la Nouvelle République couvrent un spectre politique large : il n’est donc pas question d’être partial. Cela étant, cette indépendance est peut-être plus aisée à affirmer ici qu’ailleurs, le quotidien n’étant pas dépendant financièrement de ces mêmes instances politiques (via les publicités institutionnelles, par exemple).

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Au cas par cas

A priori, tous les journalistes sont amenés à couvrir les faits divers, notamment ceux qui travaillent en rédaction détachée. Pour autant, dans chaque édition départementale, un journaliste est attaché à cette rubrique, afin d’entretenir une relation permanente avec la justice et la police locales. Il n’y a pas de code ni de charte formalisée. La question la plus récurrente dans la pratique des faits divers reste celle concernant le nom des justiciables : doit-on le publier ou pas ? La réponse, en concertation avec la hiérarchie, se fait au cas par cas.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Interdiction des photomontages

Le visage d’une personne peut être éventuellement flouté si elle ne doit pas être reconnue, mais la scène générale doit garder un intérêt informatif.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Embryonnaire

C’est encore assez sporadique. Quoi qu’il en soit, l’information est toujours vérifiée avant la publication de la photo ou de la vidéo (par exemple des averses de grêle à Poitiers). Mais la NR veut s’ouvrir à cette possibilité, à la façon d’un « Fil rouge » ou d’un « journal citoyen ». Une réflexion a donc été engagée à ce sujet, dans le cadre d’une réflexion plus large sur les applications mobiles.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Encouragés

Une dizaine de blogs, sur le poker, la littérature ou le foot, existent sur le site internet de la Nouvelle République, ils sont tenus à la fois par des journalistes maison et par des non-professionels. Un ton décalé est souvent privilégié. Les journalistes doivent néanmoins, ici comme ailleurs, se conformer aux règles d’usage de la profession, citer leurs sources et privilégier le fil d’information continu.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Interdit

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non, mais une page quotidienne

Pas de médiateur mais une page « Dialogue » à la « Tourne » (dernière page) du journal, chaque jour depuis une trentaine d’années, permet cet échange avec le public. Elle est animée par deux journalistes, Yves Mary et Christophe Boutin.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

C’est une rubrique quotidienne dans le journal en version papier. Elle peut se trouver soit en page 2, si le courrier relève d’un intérêt départemental, soit en avant-dernière page, si les remarques questionnent un sujet d’ordre national.

Depuis le développement de son site internet, le quotidien a institué un espace « communauté NR » divisé en divers secteurs :

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Au cas par cas

Pas plus de dix droits de réponse sont publiés annuellement dans les colonnes de la NR. Le conflit se dénoue souvent avant cette étape. D’abord parce que le journal n’entretient pas une relation conflictuelle, en règle générale, avec ses lecteurs. Et d’autre part, car il suffit, bien souvent, d’ajouter un complément d’information à un article.

5.4. – Visites du média ? : Très fréquentes

Les visites s’effectuent en moyenne 4 fois par semaine, au siège, à Tours. Les scolaires viennent l’après-midi, et les corps constitués, les entreprises ou les associations, le soir de 20h à minuit (tour complet, de la rédaction aux rotatives).

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Rares

Par exemple, lorsque la Nouvelle République change de formule, pour en vérifier le bien-fondé, ou lors de « chats » avec les lecteurs.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Pas toujours

La rédaction en chef encourage les journalistes à mettre leurs coordonnées numériques sous leurs signatures, mais il n’y a pas d’obligation.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Rares

Peu de forums sur le site internet, même si la direction et la rédaction en chef souhaiteraient qu’il y en ait davantage. Actuellement, les commentaires sont modérés de façon très souple. Une petite cellule, basée au siège, s’en occupe.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui, depuis plusieurs années

L’imprimerie de La Nouvelle République a le label reconnu « IMPRIM’VERT ». Les encres utilisées sont exemptes de métaux lourds et à très faible pouvoir polluant. La fabrication des plaques offset se fait selon un procédé très peu gourmand en eau, et avec une chimie très réduite. Tous les résidus liquides provenant des vidanges des révélateurs sont stockés en cuve, emportés et détruits par une société spécialisée. Dans le processus d’impression sur rotative, l’eau utilisée est recyclée et filtrée en permanence : il n’y a donc qu’une faible consommation d’eau « d’appoint ». L’imprimerie de la NR  est une « ICPE » (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), juste soumise à déclaration, caractéristique des industries peu polluantes. Enfin, dernier gage en matière de protection de l’environnement, un cadre technique y est employé pour la moitié de son temps (l’autre moitié concerne la sécurité).

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Oui

Le papier utilisé journal provient à 75 % de papier recyclé, et à 25 % de pâte à papier « vierge » issue de forêts certifiées pour leur exploitation. Pour La NR, cette pâte à papier est fabriquée à partir de la forêt vosgienne, sur la base de bois de coupes, coupes de toutes façons nécessaires à l’entretien de la forêt. Toutes les chutes de papier lors de la fabrication du journal, et tous les journaux invendus qui reviennent, sont repris par une société et recyclés. Par ailleurs, la chaîne logistique de distribution des journaux, vers les points de ventes ou vers les abonnés, même si elle est lourde et complexe, est optimisée.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Oui

L’aspect « Protection Durable » des consommables et des fournisseurs (encre, papier, chimie, emballages) est, avec la sécurité, un élément déterminant de choix, voire un préalable.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Oui

Tous les matériels obsolètes de La NR sont repris par des sociétés spécialisées, et recyclés ou détruits.

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Personnelles

L’un des journalistes de la rédaction, notamment, est très impliqué dans « La semaine de la presse et des médias dans l’école », participant à toutes les réunions.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Pas d’échanges structurés

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Priorité au numérique

La Nouvelle République ayant à cœur de développer l’information en continu, l’intégralité des journalistes a été formée au bi média, une formation de 8 jours pour chacun, qui s’est étalée sur une année (avec des « piqûres de rappel » désormais). Un programme dont le coût s’est élevé à plus de 800 000 euros.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Plus ou moins…

Les salaires s’inscrivent dans la moyenne de ceux de la grille en vigueur dans la PQR (Presse quotidienne régionale), grille qui est consultable par tous. Il suffit au préalable de connaître l’indice de la personne concernée.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Écoles de journalisme

La taxe est versée à des centres agréés de formation au journalisme (reconnus par la convention collective), en fonction des rapports que le journal entretient avec eux (formation continue, stages, recrutements, etc.).

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : En progrès

Cette prise en compte de la Responsabilité Sociale (ou Sociétale) des Entreprises dans l’Imprimerie de Presse en est à ses débuts, mais progresse. Sous la pression économique, mais également par une volonté des média-imprimeurs d’être exemplaires dans ce domaine. Les questions de protection de l’environnement, de prévention des accidents et des maladies du travail, et de bien-être des travailleurs, sont maintenant au cœur des préoccupations de l’entreprise et de ses instances paritaires, internes et externes.