La Montagne

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : France

Site web : www.lamontagne.fr

Pays du siège : France

Ville : Clermont-Ferrand

Adresse : 45 rue du Clos-Four, 63056 Clermont-Ferrand Cedex 2

Date de création : 4 octobre 1919

Propriétaire : Le groupe Centre-France

Statut : Société Anonyme

Président du Conseil d’Administration du groupe Centre-France  : Edith Caillard

Directeur général  : Michel Habouzit

Directeur des rédactions  : Philippe Rousseau

Rédacteur en chef du quotidien : Jean-Yves Vif

Rédacteur en chef adjoint : Bernard Stéphan

Quelques chiffres…

Détenteurs du capital  : le groupe Centre-France (dont la dénomination sociale est La Montagne SA), fondé en 1972, est un groupe de presse français, indépendant, qui contrôle 15 titres de presse régionale (dont La Montagne), plusieurs sites web et une chaîne de télévision locale. Son actionnaire majoritaire est la Fondation Alexandre et Marguerite Varenne.

Chiffre d’affaire du quotidient  : 103 millions d’euros en 2012

Régie publicitaire : Centre-France Publicité (chiffre d’affaire de 60 millions d’euros)

Diffusion totale  : 181 097 exemplaires dont 174 355 payés (OJD 2013/2014)

Effectifs  : 207 journalistes

Parution  : tous les jours de la semaine

Zones de diffusion  : l’Auvergne et une partie du Limousin, soit le Puy-de-Dôme, l’Allier, la Corrèze, le Cantal, la Creuse, la Haute-Loire et la Haute-Vienne.

Historique :

Le journal La Montagne a été créé le 4 octobre 1919 par Alexandre Varenne, avocat, journaliste et parlementaire français (député socialiste sous les IIIe et IVe Républiques), qui est né et a grandi à Clermont-Ferrand.

A la tête de La Montagne, Alexandre Varenne s’oppose à Pierre Laval, qui se fait élire député du Puy de Dôme en 1935, et critique les régimes totalitaires dont celui de Vichy. En raison de la censure, il suspend la parution du journal en août 1943. Journal qui reparaîtra le 15 septembre 1944, après la Libération.

Alexandre Varenne meurt le 16 février 1947.

Le groupe Centre-France (La Montagne SA) est fondé en 1972, il n’appartient à aucun grand groupe industriel.

En 1982, Le Berry républicain, basé à Bourges, est racheté.

Le groupe est dirigé par Jean-Pierre Caillard de 1996 au 21 mars 2012 (date de son décès).

En septembre 2007, le groupe acquiert 35% du groupe La République du Centre, basé à Orléans.

En 2008, il fait l’acquisition de l’Yonne républicaine, basée à Auxerre.

En avril 2010, le groupe augmente sa participation à hauteur de 70% dans le groupe La République du Centre.

Le 4 avril 2012, Edith Caillard, veuve du journaliste Jean-Pierre Caillard, est élue présidente du groupe Centre-France.

Un plan social concernant l’ensemble du groupe qui compte aujourd’hui 7 quotidiens a été mis en place en 2013.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Exclusivement pour les faits divers

La « culture maison » s’est toujours appuyée sur une règle informelle : « plutôt un mot de moins qu’un mot de trop ». Néanmoins, une charte dédiée aux faits divers a été élaborée en octobre 2012. Elle n’est toutefois pas accessible au public.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Exclusivement sur les faits divers

Chaque compte-rendu de fait-divers fait l’objet d’une relecture, en agence, par la hiérarchie dite « intermédiaire ». Par ailleurs, la page dénommée « la régionale », transversale à toutes les éditions et qui accueille notamment les faits-divers plus importants, est relue et montée par une équipe de douze journalistes aguerris. Ils connaissent la législation en la matière.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Au quotidien

Chaque matin, une conférence de rédaction se tient à 10h au siège, à Clermont-Ferrand. Elle dure près d’une heure et commence par l’analyse de ce qui a été fait ce jour-là. Le principe d’émulation prévaut, l’idée étant de repérer les bonnes idées dans chacune des 17 éditions locales. Par ailleurs, toutes les rédactions, même les plus petites (constituées de 3 journalistes), ont une réunion quotidienne.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Filtres variés et multiples

Près de 500 pages sont produites chaque jour. Pour éviter les fautes d’orthographe, plusieurs filtres de relecture se succèdent, du chef de service (en rédaction locale) au pilote (au siège). Par ailleurs, les articles sensibles - les analyses politiques, les indiscrétions et les gros faits-divers -, font l’objet de 5 à 6 relectures, dont celle de la rédaction en chef.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Vigilance et contrôle

Les publicités politiques et institutionnelles sont soumises à la direction de la rédaction avant d’être, éventuellement, publiées. Sachant que seul le principe de « donner la parole à tout le monde » prévaut. Par ailleurs, même s’il arrive de « donner un petit coup de main » à un annonceur (par le biais d’une citation ou d’une interview, dans le cadre d’une enquête plus générale), le contenu rédactionnel ne peut être conditionné par l’achat en amont d’un espace publicitaire, l’information étant toujours privilégiée. A noter que la Montagne a décidé d’encadrer de façon stricte l’encombrement publicitaire de ses pages (la Une, la page 2 qui n’en a pas, et la 3), depuis son changement de formule, en janvier 2008.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La direction de la rédaction

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Préachats à l’occasion

D’un point de vue rédactionnel, La Montagne est très présente, par principe, sur toutes les manifestations (le journal est l’unique quotidien régional sur 3 des 7 départements qu’il couvre). Par ailleurs, Centre France Événements - une filiale du groupe Centre France - organise une quinzaine de salons par an (salon de l’habitat, du vin, etc.). Un système de préachats est alors mis en place avec les partenaires, afin que des journaux puissent être distribués gratuitement dans le cadre de ces manifestations.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Souple et ferme à la fois

Les voyages de presse sont acceptés si le journaliste reste libre de choisir l’angle de son papier, et si la relecture du papier n’est pas imposée par la puissance invitante. Un voyage proposé par l’Office de tourisme tunisien a pu, ainsi, déboucher sur un article relatant la désertification des lieux touristiques sur place. Article qui a été publié non pas en pages « Magazine », mais « Informations générales ».

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Pas de conflits

Cela tient à l’histoire du titre (fondé par le journaliste et député socialiste Alexandre Varenne) et au fait que Jean-Pierre Caillard, le PDG du groupe La Montagne-Centre-France, également secrétaire général de la Fondation Varenne (qui œuvre pour « la promotion d’une presse libre et éclairée ») était lui-même journaliste. Décédé soudainement le 21 mars 2012, son poste de PDG a été laissé vacant. Sa femme, Edith Caillard, lui a succédé à la présidence du conseil d’administration du groupe Centre-France et c’est un journaliste, Pierre Gironde, directeur des rédactions, qui a été nommé directeur général délégué du groupe (au côté du directeur général Michel Habouzit).

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Indépendance et responsabilité

La phrase d’Alexandre Varenne – « Travailler au bien public » - reste aujourd’hui encore le credo de la direction de la rédaction, et de son PDG (du temps de son vivant), qui n’a jamais demandé à relire aucun papier. Les pressions des hommes politiques, de fait, sont rares, émanant exclusivement de « seconds couteaux ». La Montagne, qui officie dans des zones estampillées « de gauche » sur l’échiquier politique, se positionne avant tout comme un journal d’information, bâti sur des valeurs républicaines. La seule fois où le journal s’est engagé dans un éditorial, ce fut à la veille du second tour des élections présidentielles, en mai 2002, qui vit s’opposer le candidat du Front national, Jean-Marie Le Pen à celui de l’UMP, Jacques Chirac.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Une charte spécifique

Afin de pouvoir donner une réponse cohérente et homogène à l’ensemble des journalistes du groupe, une charte des faits-divers a été publiée en octobre 2012. Elle stipule notamment dans quels cas le nom des personnes (victimes et/ou suspects) peut être publié. Reste que depuis toujours, La Montagne – comme les 6 autres quotidiens du groupe Centre-France – s’est fixé le respect pour règle de conduite. Respect des personnes, des communautés et des parties en présence (auteurs, victimes, police…). Tant qu’un doute, même léger, n’est pas levé (par rapport à une identité, dans le cas d’un assassinat par exemple), l’information n’est pas publiée. Ne serait-ce que pour des raisons de proximité : ce quotidien est l’un de ceux qui a le plus fort taux de pénétration en France. Plus d’un Auvergnat sur deux lit La Montagne…

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Très sélectifs

Aucune photo ni image vidéo montrant un corps ensanglanté n’est publiée ni diffusée. Aucun montage ni « bidouillage » (une image retournée pour des raisons esthétiques) n’est accepté.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Favorable

Le site internet de La Montagne a été créé en 2006, mais il n’encourage que depuis peu le « journalisme-citoyen ». Un espace pour poster texte, photo et vidéo est facilement accessible sur le site, et toute information - quelle que soit sa forme - est vérifiée par un journaliste avant sa mise en ligne. Quatre journalistes dédiés au web sont basés à Clermont-Ferrand.

Une « News room » vient d’être mise en place au siège, afin de favoriser la remontée rapide de l’information, qu’elle vienne des journalistes ou des internautes.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Une charte à l’étude

Les blogs n’en sont encore qu’à leurs premiers balbutiements : une réflexion a donc été engagée afin de mettre en place une charte, pour définir très clairement si le journaliste – journaliste permanent, car il n’y a plus beaucoup de pigistes à La Montagne – écrira son blog à titre personnel ou pour le titre. De fait, le site internet de La Montagne compte un million de visiteurs uniques et deux millions de pages vues par mois, les enjeux sont donc énormes.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Rare

Ce type de reportage n’est pas encouragé.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Oui

Bernard Stéphan, le rédacteur en chef adjoint, est responsable (par ailleurs) d’une chronique hebdomadaire intitulée « Le médiateur ». Il répond à un certain nombre de courriers (chiffres exponentiels depuis sa création en septembre 2011) et rédige un article de synthèse.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Le bas de la page 2 est occupé, plusieurs fois par semaine, par la rubrique « Courriers des lecteurs ». Il s’agit pour l’essentiel de courriels.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Via le service juridique

En moyenne, deux demandes de droits de réponse sont adressés, chaque mois au service juridique du groupe. Ils ne concernent pas que La Montagne mais l’ensemble des titres (7 quotidiens et 9 hebdomadaires).

5.4. – Visites du média ? : Très peu

Le siège de La Montagne a déménagé en septembre 2008, séparant la rédaction des rotatives. Les visites se sont donc quasiment arrêtées, notamment celles proposées aux scolaires.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui

Des « Face aux lecteurs » sont organisés régulièrement. L’invité peut être un sportif, un chanteur ou le finaliste de l’émission « Top Chef », originaire de la région. Le public est recruté parmi un panel de 2500 lecteurs réguliers, avec lesquels des liens sont entretenus tout au long de l’année. Ces rencontres se traduisent par deux pages rédactionnelles dans le journal le lendemain.

La Montagne a également créé un « espace lecteur conseil ». Chaque lecteur régulier ou occasionnel du quotidien a la possibilité de s’y inscrire. Il est sollicité au maximum deux fois par mois pour répondre par écrit à des enquêtes qui lui prennent entre 5 et 15 minutes. Les sujets en sont très variés : contenu éditorial, publicité, mode de vie ou actualité pour partager des points de vue, donner des avis, faire connaître des attentes précises et faire évoluer le journal.

La participation à ces enquêtes n’est pas directement rémunérée mais fait gagner des points qui apportent des avantages dans la boutique lecteurs ou la boutique photo.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

prénom.nom@centrefrance.com, sinon possibilité d’envoyer un mail à la rédaction générique (locale ou siège), via le site internet de La Montagne.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modération a priori

Le webmaster du site joue le rôle de modérateur. Il intervient avant la publication des commentaires.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui

L’imprimerie de La Montagne est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Aucune démarche de certification n’a été engagée ; en revanche, un certain nombre de critères ont été pris en compte, tels que le tri, traitement et valorisation des déchets, l’absence de rejets à l’égout, le respect de la réglementation concernant les rejets atmosphériques (COV) et la limitation de l’utilisation des solvants (dépoussiérage du papier avant impression).

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Oui

Le bâtiment abritant le siège social, construit à la fin des années 70, a été réhabilité en 2007, prenant en compte les critères BBC-Effinergie, même si la certification n’a pas été demandée (elle était quasi- inexistante alors). En clair, l’efficacité énergétique a été le fil conducteur de cette réhabilitation « éco-responsable », notamment par l’encapsulage du bâtiment dans une double peau en verre, qui favorise la qualité thermique.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Oui

Deux critères prévalent  au niveau de l’imprimerie : l’utilisation de papier recyclé (environ 30% de la production) et, concernant les bains de révélateur, le remplacement de deux CTP (Computer to plate) argentiques par deux CTP thermiques à chimie réduite.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Non pertinent

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Nombreuses et variées

La Montagne a fait partie des membres fondateurs de l’ARPEJ , l’Association Région Presse Enseignement Jeunesse, fondée en 1977 (par les PDG de Sud-Ouest et de la Nouvelle République du Centre-Ouest).

Depuis, le journal a toujours fait en sorte que l’un de ses journalistes soit délégué de l’ARPEJ, afin de sensibiliser aux médias les scolaires de la région, du primaire aux post-bac. Cela tout au long de l’année. C’est Rémi Bouquet des Chaux, secrétaire général de la rédaction, qui est en charge de ce poste. Plusieurs actions sont menées (elles tendent, d’ailleurs, à s’élargir aux lycées professionnels et agricoles), qui vont de l’explication classique devant une classe à la préparation au reportage (avec les enseignants et les documentalistes), jusqu’à la rédaction d’un article dans le journal. Un exemple parmi d’autres : chaque année, la Banque populaire du Massif central décerne un prix à une association. Lorsque le lauréat est désigné, des élèves le rencontrent, effectuent un reportage, puis publient une page complète – sous l’égide des enseignants et des journalistes – dans La Montagne. Cette opération fait l’objet d’une convention tripartite entre La Montagne, la Banque populaire et l’Éducation nationale.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Motivé

La Fondation Alexandre Varenne, qui est l’un des actionnaires de référence du groupe Centre-France, mène plusieurs actions de soutien (équipements, aide aux projets pédagogiques) à la formation des journalistes au Mali, au Maroc ou en Roumanie. Également à la Maison des journalistes, à Paris, qui accueille des journalistes exilés. Il s’agit, alors, de soutiens financiers (avec contrôle) pour la mise en place de stages tels que « Écrire en français ». Enfin, en partenariat avec Radio-France, la Fondation Varenne a financé l’achat de matériel pour les journalistes radio de Haïti, après le tremblement de terre de 2010.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Un plan annuel

Un plan de formation définit chaque fin d’année les grands axes. Les nouveaux médias sont une des priorités. Le groupe Centre-France est l’un des partenaires de l’ESJ-Média via la Fondation Varenne. Les formations se font donc en lien étroit avec eux, que ce soit à Lille, Montpellier ou Paris.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Oui

Il suffit de connaître le titre de la personne pour connaître son salaire, la grille des salaires étant publique.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Écoles de journalisme en majorité

L’école supérieure de Journalisme de Lille (ESJ) et l’École de journalisme de Toulouse (EJT) sont les principales bénéficiaires de cette taxe. Reste qu’un saupoudrage s’exerce sur les autres écoles reconnues par la Convention collective. Et que des écoles professionnelles telles que l’IFMA Clermont-Ferrand (Institut français de mécanique avancée) sont également concernées, mais dans une moindre mesure.

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Aucune