La Libre Belgique

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Belgique

Site web : www.lalibre.be

Pays du siège : Belgique

Ville : Bruxelles

Adresse : Rue des Francs, 79, 1040 Bruxelles, Belgique

Date de création : 1884 « Patriote » d’abord et devenu « La Libre Belgique » en 1918

Propriétaire : Famille Le Hodey

Statut : SA

Président du directoire et directeur de la publication  : Patrice LE HODEY

Administrateur-délégué et éditeur responsable : François LE HODEY

Rédacteur en chef  : Francis Van de Woestyne

Rédacteurs en chef adjoints : Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens, Gilles Milecan

Médiateur  : Pas de médiateur

Quelques chiffres…

Détenteur du capital  : Famille LE HODEY

Chiffre d’affaires  : Donnée non publique

Pourcentage de la publicité dans le chiffre d’affaires : 40%

Encombrement publicitaire  : 40%

Diffusion : 38 346 exemplaires et 165 400 lecteurs (Source : CIM 2012-2013 - centre d’information sur les médias)

Effectifs  : 45 ETP (équivalent temps plein)

Parution  : 6 parutions par semaine

Zone de diffusion : Belgique, Luxembourg et France

Unité de production  : Anderlecht (imprimerie)

Régie publicitaire  : RGP (publicité régionale), Scripta (publicité nationale)

Historique :

Le journal catholique conservateur « Le Patriote » est lancé en janvier 1884 par les frères Victor et Louis Jourdain.

La devise du journal est alors : « Minimum de gouvernement, minimum d’obligation, et par conséquent, minimum de contributions. Maximum de liberté ».

La parution du Patriote est arrêtée par la première guerre mondiale. En 1915, Victor Jourdain lance l’idée d’un journal patriotique clandestin « La Libre Belgique », par opposition à « La Belgique », journal collaborant avec l’occupant.

A la libération, les fils de Victor Jourdain, Paul et Joseph, reprennent l’entreprise.

La deuxième guerre mondiale interrompt à nouveau les activités de la presse, suscitant de nouvelles éditions clandestines de La Libre Belgique. A la libération, Paul et Joseph Jourdain reprennent leur activité, jusqu’à leur mort en 1954 et 1955.

La Libre Belgique connaît dans les années 1970 un recul qui entraînera un rapprochement avec le quotidien « La Dernière Heure » et deux recapitalisations successives en 1983 et en 1986-1987.

La Libre Belgique ambitionne aujourd’hui de traiter l’information générale avec indépendance et qualité.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

La charte, élaborée à la création du journal a été plusieurs fois modifiée. Elle définit la responsabilité du journaliste et la façon dont il doit concevoir le traitement de l’information dans une logique de journal de qualité.

Le site web est également assujetti à la charte mais il fait preuve d’une liberté de ton plus ample.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Plutôt informel

Il existe 4 niveaux de contrôle : la rédaction en chef et la Société des rédacteurs en interne, le Conseil de déontologie journalistique (CDJ) qui regroupe des représentants des éditeurs, des journalistes et des tiers (il a pour rôle d’examiner les plaintes des particuliers) et enfin le droit de réponse juridique.

Avec une rédaction de 45 journalistes La Libre Belgique se revendique dans une logique de communication et de dialogue informels.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Oui

La Société des rédacteurs de La Libre Belgique est la plus ancienne du pays. Cette association sans but lucratif (ASBL) a été créée en 1972.

L’article 4 de ses statuts précise que la SDR, « entre autres missions, défend les intérêts moraux et professionnels de ses membres, veille à la qualité du journal et garantit l’indépendance de la rédaction. La SDR donne ou retire sa confiance aux membres de la direction de la rédaction et de la rédaction en chef. Elle adopte ou rejette la Charte éditoriale du journal ».

Il y a près de trente ans, la notion de capital intellectuel du journal n’allait pas de soi : « Il a fallu la faire reconnaître par les actionnaires, comme le soulignait un ancien président de la SDJ, le capital intellectuel inclut très concrètement des hommes et des femmes, leurs talents et leurs idées, leur volonté commune d’assurer le succès de l’entreprise à laquelle ils appartiennent et qui, intellectuellement, doit aussi leur appartenir. Il façonne l’identité d’un journal et légitime la prétention des journalistes à dire leur mot sur sa destinée ».

Outre l’assemblée générale annuelle, la SDR réunit son conseil d’administration une fois par mois, lequel convoque une AG extraordinaire si le contexte l’exige. Le CA compte 9 membres, tous journalistes. Les mandats varient de 2 ans pour la présidence à 4 ans pour les administrateurs.

Tous les journalistes de La Libre Belgique en sont membres de droit. Les collaborateurs indépendants ont accès à l’AG mais tous n’ont pas le droit de vote qui est déterminé selon leur niveau d’implication dans la rédaction.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

La conférence de rédaction commence à 10 h par un débriefing du journal de la veille, en présence des rédacteurs en chef et des chefs de service. Tous les journalistes peuvent y participer.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Vérifications

Avant publication, tous les papiers sont relus au minimum par un chef de service. Pour les sujets « sensibles », les interactions entre le journaliste et le rédacteur en chef sont beaucoup plus nombreuses pendant le travail d’enquête.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Très encadrés

Le service publicitaire dépend directement de l’administrateur général et n’a aucune connexion avec la rédaction.

L’article 3 de la charte publicitaire énonce un droit de refus : « L’éditeur étant responsable de journaux d’opinion, il a le droit de suspendre, d’arrêter ou de refuser l’insertion d’annonces sans avoir à motiver sa décision ».

La charte graphique fixe l’encombrement publicitaire de manière précise : globalement pour l’ensemble du journal (pas plus de 50%) mais aussi par page.

Les doubles pages d’ouverture des différentes sections ne comportent jamais de publicités.

Les publicités politiques sont réservées aux partis démocratiques et comportent toujours le label : « La publicité politique n’engage pas la rédaction ».

Des « dossiers rédactionnels » peuvent être commandés directement par la régie publicitaire. Les journalistes doivent alors se présenter au nom de la régie et la mention « Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par la Régie générale de publicité » est obligatoire. Le logo du journal n’est pas utilisé, la mise en page et les polices de caractère se démarquent du journal. L’édito devient « Avant-propos », l’interview est rebaptisée « Questions -réponses ». La LLB réalise aussi des publi-reportages, en respectant l’obligation légale de les mentionner en tant que tels.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La direction de la rédaction

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Sous l’égide du directeur des éditions

Le « directeur des éditions » chapeaute à la fois la rédaction et le service marketing. Le partenariat respectera l’image du journal et doit atteindre un certain niveau de notoriété.

Le partenaire paie en fonction de l’espace occupé dans le journal.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Autorisés mais pas annoncés

Les voyages de presse sont acceptés par un chef de service. Ils n’induisent pas automatiquement un article et ne seront pas mentionnés en tant que tels.

Des journalistes ont été « embarqués » avec l’armée belge en Afghanistan. Le contrat contenait des clauses éditoriales comme l’interdiction de donner des détails spécifiques sur le type d’armement utilisé ou la localisation d’une unité.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Transparence

La Libre Belgique est gérée par une société familiale, unique actionnaire. Lorsque l’administrateur général s’exprime dans les colonnes du quotidien, sa fonction est précisée.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Via la rédaction en chef

C’est la rédaction en chef qui gère ce type de pression en vérifiant avec le journaliste si la plainte est légitime ou non. S’il y a erreur ou approximation, celle-ci est rectifiée. Sinon elle reste sans suite.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : En fonction de l’impact sociétal

Le journal traite peu les faits divers et seulement s’ils sont révélateurs de faits sociétaux ou du fonctionnement de la justice. La rédaction affiche une volonté de mise en perspective et d’exigence comparable à celle qui serait requise pour des sujets politiques ou économiques.

La Libre Belgique ne publie pas de photos « volées » par respect pour la présomption d’innocence et pour ne pas entraver la bonne marche de la justice. Elle ne divulgue jamais les noms des mineurs.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Variables

Pas de vérité absolue sur la question, les décisions se prennent au cas par cas. « Pour aborder la sécheresse en Afrique vaut-il mieux montrer une femme et son enfant en train de mourir de soif ou un homme marchant sur un sol craquelé par la sécheresse ? Un média ne doit-il pas réveiller parfois les consciences? Faut-il refuser le risque de choquer le lectorat ? Les discussions reviennent sans cesse. La rédaction pense que l’essentiel est de ne pas le faire de façon gratuite mais d’une façon qui soit légitime par rapport à la portée de l’événement. »

Le quotidien bannit les photomontages et autorisent les recadrages mais pas les retouches.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Assez rares

Rares sont les documents amateur publiés. Dans ce cas de figure cependant, la photo est créditée du nom de l’auteur qui ne sera pas rémunéré.

Le site web met parfois en ligne des vidéos extraites de « YouTube » puisqu’elles appartiennent au domaine public. Elles sont toujours clairement sourcées.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Respecter les valeurs du journal

Quelques journalistes ont ouvert des blogs avec l’obligation de respecter les valeurs et la ligne éditoriale du journal pour lequel ils travaillent.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Exceptionnelles

La nature de l’enquête doit justifier le recours à ce procédé. « Est-il indispensable pour obtenir une information d’intérêt public ? Pour une enquête dans des milieux criminels, par mesure de protection en zone de guerre, pourquoi pas… Mais le principe doit rester exceptionnel. »

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Rédaction en chef

En l’absence d’un poste spécifique, c’est le rédacteur en chef, aidé de deux secrétaires, qui gère les relations avec le public.

Les 2/3 d’abonnés semblent très attachés au journal et réagissent volontiers. A priori, leurs interpellations reçoivent systématiquement une réponse individuelle.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Des lettres de lecteurs sont publiées dans la rubrique « Débat » gérée par le rédacteur en chef et les chefs de service.

De plus en plus, les commentaires se font aussi sur la page Facebook du journal (plus de 40 000 like), à ajouter aux commentaires assez nombreux aux articles publiés sur le site.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Rédaction en chef

La rédaction en chef prend en charge les droits de réponse en prenant éventuellement conseil auprès d’un cabinet d’avocats. La Libre Belgique publie « volontiers » les droits de réponse mais il n’y a finalement que très peu de demandes

5.4. – Visites du média ? : Oui

Deux ou trois fois par an, le quotidien propose à ses lecteurs des visites de la rédaction et de l’imprimerie, l’occasion d’un échange critique.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui

Des voyages sont organisés pour les lecteurs avec un représentant de la rédaction : La Libre Évasion, et La Libre Aventure.

Pour aller à la rencontre des lecteurs, il arrive aussi que le journal installe des stands dans des manifestations culturelles.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

Le mail et le numéro de téléphone direct de chaque journaliste sont publiés dans « l’ours ».

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modérés a priori

Deux « animateurs de communauté » modèrent les commentaires a posteriori. Toutefois une série de sujets considérés comme sensibles (immigration, conflit israélo-palestinien…) sont modérés a priori.

Des comptes d’utilisateurs peuvent être bloqués.

Des forums de discussion sur des thématiques liées à l’actualité sont ponctuellement ouverts puis fermés. Exemple : L’affaire DSK et le respect de la vie privée. Ces forums sont modérés a priori.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui

La totalité du quotidien est imprimé sur du papier recyclé ainsi qu’une bonne partie de ses suppléments. 8 000 des 11 000 tonnes consommées chaque année proviennent de papier recyclé.

Les déchets de papier sont vendus à un recycleur qui les revend sur le marché mondial.

Depuis le mois de juin 2011, les plaques d’impression en aluminium sont préparées grâce un processus qui utilise un produit plus neutre qu’auparavant et dont on utilise une quantité deux fois moindre. Après utilisation, les plaques sont vendues pour être recyclées ; les déchets de produits chimiques et les résidus d’encres sont également retraités.

A partir de l’hiver 2011, le chauffage de l’imprimerie sera assuré en récupérant l’eau chaude issue du refroidissement des rotatives. La chaudière a été définitivement supprimée !

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : En cours

Le principe de tri sélectif est en place.

Les écrans cathodiques ont été remplacés par des écrans plats moins gourmands en énergie. Le matériel informatique remplacé est distribué à des écoles.

Le papier pour les imprimantes est fabriqué sans chlore ni produits nocifs.

Côté mobilité, les salariés ont reçu une documentation très complète concernant les transports en commun, 5 vélos et tout l’équipement nécessaire ont été mis à disposition.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Un début

Le papier provient principalement de Belgique.

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : La semaine de la presse à l’école

La Libre Belgique répond à la demande des enseignants en accueillant leurs élèves à l’imprimerie et lors de la conférence de rédaction. Des journalistes se déplacent régulièrement dans les écoles pour y expliquer leur métier.

Chaque année, le journal participe à la semaine de la presse à l’école. A cette occasion sont publiés des articles destinés spécifiquement au jeune public.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Partenariats

La Libre Belgique a un partenariat avec une association dont l’objectif est de promouvoir les échanges entre les rédactions belges et celles des pays émergents.

Ces toutes dernières années, les efforts de coopération ont été essentiellement dirigés vers le sud de la méditerrannée.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Formations web

Des formations sur l’utilisation des réseaux sociaux et sur le modèle économique du web ont été organisées pour les journalistes.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non

Il existe en Belgique une grille sectorielle qui définit une base légale mais les rémunérations ne sont pas précisément connues en interne.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas en Belgique

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Pas de personne dédiée