TV Cultura

Support média : Télévision, Internet

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Brésil

Sous-titre : « uma tv diferente »

Site web : www.tvcultura.com.br

Langues du média : portugais

Pays du siège : Brésil

Ville : São Paulo

Adresse : Rua Cenno Sbrighi, 378, Água Branca, 05036-900 São Paulo – SP, Brésil

Date de création : 20 septembre 1960

Propriétaire : Fondation Padre Ancheita

Statut : Fondation publique de droit privé

Président directeur général  : Marcos Mendonça

Vice-président : Fernando Vieira de Melo

Directeur du Journalisme : Willian Corrêa

Quelques chiffres…

Détenteur du capital  : Fundação Padre Ancheita, Fondation publique à but non lucratif qui agit en tant qu’entité de droit privé, jouissant d’une autonomie intellectuelle, politique et administrative. Les médias de la FPA : TV Cultura, TV Ra-Tim-Bum chaîne de télévision câblée sur abonnement, les radios Culture AM et Culture FM, le portail web CMais.com.br

Chiffre d’affaires  : 100 millions de réais par an (somme des apports du Secrétariat à la Culture et des divers financements de mécènes), soit environ 41 millions d’euros.

Audience : En 2014, moyenne de 1,4% de part des marchés, ce qui place la chaîne à la 5ème place parmi les chaînes ouvertes de l’État de São Paulo.

Effectifs : Près de 1.100 salariés, dont 97 journalistes

Zone de diffusion : Nationale mais a une programmation produite et dédiée à l’État de São Paulo, donc diffusion nationale et régionale. Certains programmes sont diffusés en partenariat avec d’autres chaînes publiques.

Unités de production : six équipes externes de journalisme.

Publicité  : la chaîne ne diffuse aucune publicité entre 8h30 et 19h, sauf des campagnes institutionnelles. Les statuts de la Fondation Padre Anchieta interdit également les publicités pour des boissons et des cigarettes.

Régie publicitaire  : Pas de régie publicitaire. Toute la communication est produite en interne par l’équipe de la chaîne. Elle transmet seulement quelques publicités produites par les nombreuses agences de publicité des entreprises sponsors des programmes.

Historique :

En 1958 les « Diários Associados » (Journaux associés) reçoivent du gouvernement la concession du canal 2 pour la télévision.

Créée le 20 septembre 1960 par les Diários Associados et après avoir changé plusieurs fois de nom, TV Cultura est à nouveau inaugurée le 15 juin 1969 par la Fondation Padre Anchieta. La FPA garde toujours son image de télévision publique fortement tournée vers la programmation enfantine. Près de 70% de la programmation sont occupés par des contenus destinés aux enfants, entre dessins animés, programmes en direct et animations.

TV Cultura s’est construit une solide réputation en journalisme, avec des programmes qui allient le prestige à la crédibilité. Comme par exemple, Roda Viva, le plus ancien programme d’interviews de journalisme télé brésilien (depuis 1986) ; ou Repórter Eco, lancé à l’occasion du sommet mondial de la terre à Rio en 92.

Le Réseau Public de Télévision, formé par la TVE Brasil (Rio de Janeiro) et la TV Cultura (São Paulo) s’est élargi en 2007 à la TV publique du Gouvernement Fédéral Brésilien. Depuis, la TV Cultura qui émettait sur tout le pays grâce au satellite a perdu de la couverture d’émission.

TV Cultura se compose aujourd’hui de 4 chaînes de télévision, 2 radios et un portail web. Elle est membre de l’ABPEC (Association Brésilienne des entreprises Publiques, Éducatives et Culturelles) qui réunit 21 chaînes de télévision éducative engagées sur des principes éthiques « par respect pour la société brésilienne qui mérite une programmation de qualité, au contenu permettant d’enrichir ses connaissances et de se divertir sainement ».

L’ancien directeur Jorge Cunha Lima a développé en 2005 au Brésil le concept de « journalisme public », aujourd’hui intégré à la culture de TV Cultura. Deux ans plus tard, le Congrès national de l’ABPEC en a donné une définition : « Le Journalisme public représente une dynamique de questionnement des valeurs théoriques du journalisme. Son principal objectif consiste à promouvoir un nouveau type de relation avec les publics. Plus qu’une stratégie pour rétablir la crédibilité des professionnels et la confiance des usagers, le journalisme public fait du média un élément clé dans la constitution d’un nouvel espace public post-moderne. »

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Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Non

TV Cultura ne possède ni code ni charte. La chaîne s’en remet au bon sens professionnel qui consiste à rechercher la plus grande impartialité dans le traitement des sujets, entendre toutes les parties prenantes, et soumettre les sujets les plus délicats et complexes à l’analyse de la rédaction en chef.

Lors de la couverture de campagnes électorales, chaque candidat bénéficie du même temps de parole.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : La rédaction en chef

Elle recherche en particulier l’exactitude des chiffres et des données.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Que par le Conseil de Fondation

Le Conseil de Fondation Padre Anchieta, propriétaire de la chaine est composé de 47 personnes qui se réunissent une fois par mois et s’expriment sur la couverture des informations. Le Journal de TV Cultura a toujours reçu des avis positifs du Conseil, tout comme le programme Matéria de Capa (Matière de Une), qui traite de sujets internationaux et est diffusé à 19h tous les dimanches.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Aucun formellement mais

Toutes les informations font l’objet d’une enquête minutieuse, en respectant les règles qui consistent à entendre toutes les parties et à maintenir une posture éthique. Toutes les sources sont systématiquement vérifiées.

Si toutefois une erreur est commise, la rectification intervient le plus vite possible, en direct pendant le journal télévisé ou dans le programme suivant.

Tous les journaux télévisés peuvent recevoir les commentaires du public par emails mais aussi par Twitter, Facebook ou Whatsapp.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Étanchéité complète

La rédaction n’a aucun lien avec le service commercial qui n’interfère jamais et n’a aucun pouvoir de requêtes ou de sollicitations auprès du département de journalisme.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : Aucun cas de conflit

Si toutefois un conflit advenait, il serait arbitré par le président administratif. Il faut rappeler que le risque de conflits est réduit puisque les deux tiers de la programmation (de 8h30 à 19h, considéré “horaire enfance”) sont interdits de publicité (sauf des campagnes institutionnelles).

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Les mêmes que pour la publicité

Les critères de partenariats sont les mêmes que ceux pour accepter ou non une publicité. Par exemple, boissons et cigarettes sont prohibés.

TV Cultura ne parraine aucun événement culturel.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Rares et non annoncés

La rédaction revendique toutefois une complète indépendance, même si le voyage est organisé.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Pas d’interférence

Le cas ne s’est jamais produit. TV Cultura appartient à une fondation publique de droit privé et n’a jamais subi de tentative de pression, que ce soit de la part de l’administration de la Fondation ou d’un membre du gouvernement de l’État de SP -principal financeur de la Fondation Padre Anchieta.

Les dernières histoires d’ingérence éditoriale de la part du gouvernement remontent à l’époque du régime militaire.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Risques très réduits

Les recettes publicitaires sont trop minces pour provoquer des tentatives de pression.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Peu traités mais dans le respect des personnes

Les attentions sont celles d’une chaîne éducative qui ne traite que rarement des faits divers, ce qui n’empêche pas la chaîne d’aborder les problèmes sérieux du pays comme l’exploitation sexuelle des enfants.

Dans ce cas, le sensationnalisme est évité, en protégeant les mineurs comme l’ordonne la loi.

Les reportages sur la corruption veillent à garantir l’expression de toutes les parties et à ne porter préjudice à personne.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Attention particulière aux enfants

Une attention particulière à l’égard des enfants nécessiteux dont l’anonymat est protégé par un carré noir sur les yeux lorsqu’ils apparaissent au JT.

L’orientation générale consiste à ne pas surenchérir et à ne pas entrer en compétition avec les télévisions commerciales.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Rares mais avec citation des contributeurs

La diffusion d’images amateurs est très rare.

Mais quand la chaîne les utilise, en cas d’actualité d’urgence de type inondations, accidents, incendies, etc, les noms des contributeurs sont systématiquement cités.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Pas de blogs professionnels pour les journalistes

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Jamais

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Un autre type de médiation

La chaîne a eu un médiateur pendant une très courte période, mais la relation avec la rédaction a été conflictuelle parce que les journalistes du service public ne sont pas ouverts à la critique.

Il existe actuellement un espace de recueil des messages de téléspectateurs (les réclamations ou les éloges) qui fonctionne par téléphone et email.

Chaque jour des dizaines de messages sont ainsi transmis aux rédacteurs en chef des programmes. Les critiques sont toujours transférées au journaliste (chroniqueur, reporter, présentateur, etc).

Des suggestions de sujet sont aussi fréquemment envoyées à la rédaction du journal, entre 250 et 300 par semaine.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Non

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Une réaction rapide

La rédaction en chef valide les demandes selon un processus informel. La chaîne n’a jamais eu de procès en justice. Quand elle reçoit une réclamation et que l’erreur est constatée, elle est corrigée dans les meilleurs délais.

5.4. – Visites du média ? : Visites d’étudiants

TV Cultura reçoit sur demande des étudiants par l’intermédiaire d’un service de la Fondation Padre Anchieta. La visite est ouverte à tous les départements et pas seulement la rédaction.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Prévues

La chaîne pense organiser de telles rencontres parce qu’elle a tout intérêt à faire connaître le média au téléspectateur, notamment pour élargir son public.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

Les adresses électroniques ainsi que les contacts sur les réseaux sociaux sont donnés à l’antenne et sur le site. En revanche, les contacts directs (téléphone) des journalistes ne sont pas disponibles.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : En direct et en interne

Le département Multimédia gère le Forum sur internet chaque soir, une demi-heure après la fin du journal télévisé « le journal de la culture ».

La présentatrice reste en ligne sur le web et répond aux questions des téléspectateurs. Une fois par semaine une spécialiste en questions sociales répond à l’ensemble des questions parvenues par Twitter, emails ou directement sur le forum internet.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Sans objet (Télévision)

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Non

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Non

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Non

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Aucune

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Pas assez nombreuses

Il existe des offres de bourses d’étude pour les fonctionnaires, pas assez nombreuses face au nombre total de journalistes.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non mais transparence du recrutement

Pas de transparence des rémunérations mais toute l’économie du média est scrupuleusement examinée par le Tribunal des Comptes de l’État de São Paulo.

A noter en revanche la transparence de la politique d’embauche. Depuis 2011, tout recrutement commence par la publication d’une annonce sur le site de la Fondation et dans un journal de grande diffusion. Après une première sélection des CV, les meilleurs candidats passent une série de tests. Il s’agit d’un processus démocratique qui a donné de bons résultats en terme de qualité de travail.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas au Brésil

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Pas systématisé

La responsabilité sociale est une préoccupation non formalisée de la chaîne.

Ponctuellement des reportages traitent de cette thématique.