RTS

Support média : Télévision, Radio, Internet

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Suisse

Site web : www.rts.ch

Pays du siège : Suisse

Ville : Genève

Adresse : - Quai Ernest-Ansermet 20, Case postale 234, CH - 1211 Genève, - Av. du Temple 40, Case postale 78, CH - 1010 Lausanne

Date de création : 2010 pour la RTS : fusion de TSR (1954) et RSR (1922)

Propriétaire : SRG SSR

Directeur de la Radio Télévision Suisse  : Gilles Marchand

Directeur de la rédaction d’actualité  : Pierre-François Chatton

Rédacteurs en chef  : Bernard Rappaz (TV) et Patrick Nussbaum (Radio)

Président de la SDJ  : Yves Magat (TV)

Médiateur  : Yann Gessler

Quelques chiffres…

Détenteur du capital : SRG SSR est une association au sens des articles 60 et suivants du Code civil suisse. Fondement institutionnel de l’entreprise SRG SSR, elle est au service de la collectivité et ne poursuit aucun but lucratif.

Effectifs  : 1600 postes de travail répartis entre la télévision et la radio

Audience : en télévision, RTS demeure la plus regardée par les Romands avec 827.000 contacts par jour (73% des téléspectateurs, source RTS.) En radio, 56.7% de parts de marché (source RTS).

Unités de production  : Genève, Lausanne, un bureau dans chaque canton romand. Correspondants à Berne, Zurich, Lugano et dans les principales capitales à l’étranger.

Régie publicitaire  : Publisuisse

Historique :

La Radio Télévision Suisse (RTS) est née en 2010 de la fusion de la Radio Suisse Romande (RSR) et de la Télévision Suisse Romande (TSR). Elle s’adresse avant tout à la Suisse romande et offre sur la Suisse et le monde le regard spécifique de la Suisse francophone. Son offre est généraliste et accessible à travers tous les modes de distributions pour atteindre tous les publics.

La Télévision Suisse Romande naît officiellement le 1er novembre 1954. Dans les années 1990, un deuxième canal, d’abord connu sous le nom de Suisse 4, puis de TSR2, est lancé aux côtés de TSR1. En 2000, le site web est mis en ligne. Une année plus tard, tous les journaux d’actualité sont numérisés, puis l’ensemble des émissions produites par la TSR. Dès 2006, la TSR répond aux différents défis technologiques qui s’offrent à elle : 16/9, TV en Haute définition, émissions à la demande sur internet, TV sur téléphones mobiles…

En 1956, la Radio lance sa deuxième chaîne qui privilégie les émissions musicales et culturelles. La troisième chaîne, Couleur 3, voit le jour en 1982. En 1984, la première chaîne prend le nom de La Première et la deuxième chaîne est renommée Espace 2. Enfin, Option Musique est lancée en 1994 et trois ans plus tard la RSR se dote d’un site web. En 1998, les internautes peuvent écouter les quatre chaînes en direct via le web.

Dès le début des années 2000, la RSR diffuse ses programmes en DAB (digital audio broadcasting) et fin 2012 les quatre chaînes basculeront en DAB+.

En mars 2012, la fusion est effective. Les marques RSR et TSR disparaissent au profit d’un système dans lequel la marque RTS signe un certain nombre de contenus éditoriaux et se décline en priorité dans le nom des chaînes tv : RTS Un et RTS Deux. Les quatre chaînes de radio - La Première, Espace 2, Couleur 3 et Option Musique - intègrent également la signature RTS.

Deux nouvelles marques éditoriales voient le jour : RTSsport, à la fois rédaction fusionnée et label des émissions sportives de la RTS, et RTSinfo, signature et nouveau label des contenus de l’actualité.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

En janvier 2010, la radio suisse romande (RSR) et la télévision suisse romande (TSR) ont fusionné pour former la RTS (Radio télévision suisse). Les textes normatifs de chaque entité ont donc été harmonisés.

A cette nouvelle « charte de déontologie » s’ajoutent les commentaires du Conseil Suisse de la presse sur la « Déclaration des devoirs et des droits des journalistes » (Munich, 1971) qui ont force de loi, ainsi que l’article 3 de la Concession SSR (Société nationale suisse de radio et télévision) qui codifie la qualité de l’information.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Rédaction en chef et formation

Les rédacteurs en chef veillent à l’application du code interne.

Les nouveaux journalistes suivent systématiquement une formation à la déontologie et les anciens sont ponctuellement invités à travailler en séminaires.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Des communautés de journalistes par professions

Pas de SDJ mais des « communautés » : une pour les journalistes télé, une pour les journalistes radio, une pour les animateurs radio et une pour les producteurs radio-télé.

Ces communautés ne possèdent aucun pouvoir de représentation ni de négociation. Leur mission consiste à « défendre la qualité de la production » par des rencontres régulières avec la direction et les rédactions.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

La radio propose deux débriefings quotidiens après les éditions matinales (5h-8h30) et la tranche magazine d’actualité (18h à 19h).

En télévision, la conférence de rédaction revient sur le journal de la veille et une réunion hebdomadaire - ouverte à tous les journalistes - permet les échanges critiques.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Vérifications

Pas de système formalisé de fact-checking.

En radio comme en télévision, un cadre écoute ou visionne les sujets avant diffusion, essentiellement pour vérifier que l’angle demandé a bien été respecté.

En cas d’erreur substantielle, les rectificatifs sont apportés dans l’émission du lendemain.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Aucun

Des directives internes à la RTS garantissent la liberté rédactionnelle.

Il est ainsi possible de suspendre la collaboration avec un sponsor pour éviter un conflit d’intérêt ponctuel généré par le choix d’un sujet.

Le type de publicité diffusable est défini par la Concession de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) puis par l’Office Fédéral de la Communication (OFCOM).

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La direction

Le directeur de l’entreprise tranche les conflits entre la direction de l’information et le service marketing.

L’Office Fédéral de la Communication (OFCOM) possède également un rôle de surveillance.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Étanchéité

La rédaction et le service marketing fonctionnent de façon étanche. La direction de l’actualité ne participe jamais aux réunions concernant les partenariats. Et la rédaction n’est jamais tenue à une couverture spécifique du sujet.

Des règles internes pour lutter contre la publicité clandestine permettent aux journalistes de ne pas citer les noms des sponsors. Il sera dit par exemple « la patinoire de Suisse à Berne » plutôt que le « PostFinance-Arena ».

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Acceptés avec restrictions et pas annoncés

Les voyages de presse ne sont acceptés que s’il n’existe aucun autre moyen d’accéder à l’information.

En cas de voyage politique utilisant l’avion d’un ministre, la RTS règle les frais sur facture publique.

Invitée par une entreprise suisse, la RTS calcule le coût du voyage et verse la somme correspondante à une œuvre caritative. Les voyages de presse ne sont pas annoncés comme tels dans les sujets, à la différence des professionnels « embarqués ».

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Sans objet

La RTS est une unité d’entreprise de la SSR, qui est une entreprise privée au bénéfice d’un mandat public (concession). En tant que telle, elle est indépendante du gouvernement.

Son conseil d’administration nomme son président.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Rédaction en chef

En cas de tentative de pression, les journalistes ont pour consigne de se référer immédiatement à la rédaction en chef qui elle-même peut se tourner vers la direction de l’actualité ou la direction de la RTS.

Toute censure ou autre forme de pression pourrait être mentionnée à l’antenne.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : La prudence

Les personnes menottées ne sont en principe pas montrées.

Afin de respecter la présomption d’innocence, la diffusion des noms est soumise à des règles strictes : que la personne mise en cause soit considérée comme « publique », que l’acte reproché soit lié à son activité et qu’il en aille de la sauvegarde de l’intérêt public.

En cas d’évasion, la photo d’un criminel dangereux sera diffusée mais aucun nom prononcé, pour protéger la famille.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : La prudence

La diffusion du journal du soir à 19h30 dans un environnement familial implique que la RTS soit plutôt restrictive en termes d’images fortes. Le cas échéant, elles sont annoncées. Il s’agit de rester dans l’acception la plus traditionnelle du service public.

Les images peuvent être recadrées et retravaillées au montage si le sens n’en est pas modifié.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Vérification de la fiabilité

Il peut arriver que la RTS utilise des images tournées par des non-professionnels.

Le niveau de fiabilité sera alors annoncé à l’antenne.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Mêmes règles qu’à l’antenne

Les blogs personnels sont autorisés pour les journalistes qui doivent alors respectés strictement les règles qui régissent l’antenne.

En cas de commentaires personnels, le blogueur doit décharger l’entreprise de sa responsabilité.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Intérêt public majeur

Le procédé n’est autorisé que pour obtenir des informations d’intérêt public majeur. La dernière fois où ce procédé a été utilisé ce fut pour infiltrer un mouvement néo nazi.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Oui mais externe

Les journalistes - via le site internet – gèrent directement leurs relations avec le public. Le médiateur n’intervient qu’à l’occasion de difficultés juridiques, un rôle d’ombudsman à l’anglo-saxonne.

Depuis 2001, le médiateur est nommé par le Conseil du public. Il est indépendant, ni juriste, ni journaliste. En cas de plainte, il mène une enquête auprès des journalistes concernés avant de tenter une médiation en dehors du média. Le médiateur n’a aucun pouvoir de sanction. Si la médiation n’aboutit pas, la loi offre la possibilité d’un recours auprès de l’Autorité indépendante d’examen des plaintes (AIEP).

Ce médiateur rédige également un rapport annuel présenté au Conseil du public et dans l’émission de radio Médialogues.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Via le site web

Chaque émission possède un site interactif qu’elle gère elle-même.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Médiation

Les demandes de droits de réponse (12 en 2009, 18 en 2010) aboutissent rarement. Une tentative de médiation est toujours tentée, elle peut être suivie d’une sanction et d’un blâme pour le journaliste concerné.

La loi est stricte sur le droit de réponse qui ne peut inclure que la rectification des faits, et en aucun cas faire état d’un quelconque point de vue.

Les secrétaires généraux du département « Actualité » et du département « Programmes » sont chargés de ce type de litiges et font l’interface entre le service juridique et la rédaction.

5.4. – Visites du média ? : Oui

Il existe des journées portes ouvertes et des visites gratuites, notamment pour les scolaires.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Via le Conseil du public

Les scolaires ont la possibilité d’assister aux conférences de rédaction.

Une Société des auditeurs et téléspectateurs est installée dans chaque canton. Elles élisent les membres du Conseil du public, à raison de deux par canton. Chaque mois, ce Conseil du public étudie une émission de télé et une émission de radio. La RTS réagit à leur rapport puis un communiqué de presse peut être diffusé.

Les producteurs des émissions concernées sont invités à la séance du Conseil du public ainsi que les directeurs des programmes des « Programmes » et de « l’Actualité » qui sont interpellés sur l’ensemble des émissions du mois écoulé.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Non

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modération

Tous les forums sont modérés : parfois par les producteurs et les journalistes du programme, parfois par des « web-éditeurs », journalistes eux aussi.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Oui

Une « Commission paritaire de la mobilité et du développement durable » a été créée lors de la fusion entre radio et télévision. Elle intègre des représentants de l’unique syndicat et a pour mission de réfléchir à la mobilité douce (transports publics) et à la consommation d’énergie.

Le bâtiment de la RTS à Genève a obtenu le label d’efficience énergétique « Minergie ». Le système de ventilation y a été étudié pour réduire les besoins en énergie de chauffage.

Le bâtiment de Lausanne est plus ancien, les travaux de mise en conformité du chauffage sont en cours.

A la cantine, des menus « Fourchette verte » sont composés de produits bio.

Le tri sélectif permet de récupérer le papier et le carton, les piles, le verre, l’emballage plastique et les déchets organiques.

Les meubles sont également récupérés et recyclés.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Oui

En l’absence de directive formelle, le critère « durable » est toutefois retenu dans les négociations.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Oui

Le matériel de tournage est utilisé au-delà des délais d’amortissement. Il est ensuite donné pour être réutilisé (radio scolaire, musée de l’audiovisuel).

Des ordinateurs et des bancs de montage sont offerts à des pays émergents.

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Des partenariats

Les scolaires sont reçus dans le cadre de la Semaine des médias à l’école.

Le site « rtsdécouverte.ch » propose aux enseignants et à leurs élèves des programmes pédagogiques, la RTS a également signé un partenariat avec la Conférence intercantonale de l’instruction publique. Chaque année.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Des programmes officiels

La RTS est membre ou partenaire d’organismes ou associations œuvrant dans le développement (CIRTEF, Fondation Hirondelle, etc.) qui donne du matériel et assurent des formations.

La radio télévision suisse participe également aux programmes du Département fédéral des affaires étrangères.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Formation initiale et déontologie

Tous les 4 ans, la négociation de la convention collective comprend des engagements sur la formation des salariés.

Chaque journaliste entrant à la RTS effectue une formation au Centre romand de formation des journalistes (CRFJ).

La formation continue dépend ensuite de l’évolution des programmes. Des journalistes peuvent ainsi être formés spécifiquement pour une émission.

Chaque année, quelque 500 cours sont organisés à l’attention des stagiaires et collaborateurs des métiers de l’éditorial. Ce qui représente une moyenne de 4,3 jours de formation par collaborateur.

Depuis 2011, une politique volontariste de formation des jeunes permet l’engagement de 10 stagiaires par an dans les métiers de l’éditorial (journaliste, réalisateur, animateur).

La formation met aussi l’accent sur la déontologie. Tous les nouveaux journalistes suivent un cours de base obligatoire. Quant aux journalistes expérimentés, ils participent à des ateliers de rafraîchissement traitant de cas concrets. Plus de 100 journalistes sont ainsi formés chaque année à la déontologie. Une grande partie des formations concerne également le maniement des nouveaux outils de production et l’apprentissage de techniques « transmédia » (radio / télévision / multimédia).

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Oui

Une grille des salaires par métiers est définie par la RTS au sein d’une commission paritaire et publiée sur le site Intranet. La Convention collective de travail (CCT) prévoit que l’embauche d’un collaborateur se fait au mininum à 75% du salaire défini pour le métier donné. Si après 10 ans dans la même fonction le collaborateur n’a pas atteint les 100% du salaire spécifié dans la grille, il peut demander des explications à l’entreprise qui est tenue de les lui fournir.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas en Suisse

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Non formalisé