O Estado de S. Paulo

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Brésil

Site web : www.estadao.com.br

Pays du siège : Brésil

Adresse : Avenida Engenheiro Caetano Álvares 55, 02598-900 São Paulo

Date de création : La première édition est parue le 4 janvier 1875 sous le nom de « A Província de São Paulo» (La Province de São Paulo).

Propriétaire : Famille Mesquita

Statut : SA

Président : Francisco Mesquita Neto

Directeur de la rédaction : Ricardo Gandour

Médiateur : pas de médiateur.

Quelques chiffres…

Détenteur du capital : La famille Mesquita dirige le Groupe Estado auquel appartient le journal.

Chiffre d’affaires : 423 millions de US dollars (chiffre 2011)

80% des recettes proviennent de la publicité qui n’occupe a priori pas plus de 50% de l’espace du journal.

Tirage : 282.747 exemplaires payants (total des éditions papier et numérique)le dimanche et 218.772 les jours de semaine. Source : IVC : Instituto Verificador de Circulação (Institut de vérification du tirage). L’édition numérique est également payante, tout comme la version pour Ipad, mais les abonnés numériques sont difficilement quantifiables.

Effectifs : Le Groupe Estado (comprenant le journal O Estado, l’agence et la radio) : 2.679 employés dont 577 journalistes.

Parution : Le quotidien paraît avec huit cahiers et cinq autres cahiers hebdomadaires ainsi que des cahiers spéciaux en fin de semaine, parmi lesquels le cahier culture, loisirs, maison, emplois, immobilier, occasions, etc.

Unité de production : Imprimerie OESP Gráfica

Zone de diffusion : nationale

Régie publicitaire : Agência WMcCANN

Historique :

O Estado de São Paulo est le plus ancien journal de la ville, troisième plus grande métropole du monde. Le 4 janvier 1875 paraissait la première édition de ce qui s’appelait à l’époque « A Província do Estado de São Paulo ». C’est en 1890, après la mise en place de la nouvelle nomenclature des États de la fédération brésilienne, que le journal fut rebaptisé. Il a été fondé par 16 personnes réunies par Manoel Ferraz de Campos Salles et Américo Braziliense, avec l’objectif d’être le premier journal républicain et de combattre la monarchie et l’esclavage. En 1902, Júlio Mesquita, rédacteur depuis 1885 et gendre de José Alves de Cerqueira César, un des fondateurs, en devient l’unique propriétaire. Le journal est aujourd’hui perçu comme très crédible par les entreprises brésiliennes, et les entités internationales le considère comme un des quotidiens les plus complets du monde aux côtés des grands journaux européens et nord-américains.

Le Groupe de presse Estado, dont le quotidien O Estado de São Paulo est le principal média, s’est constitué progressivement. En 1958 fut inaugurée la Rádio Eldorado ; en 1966, O Jornal da Tarde (Le journal de l’après-midi) ; en 1970 a été créée l’Agence de presse Estado ; en 1984 les éditions OESP-Média et en 1988 l’imprimerie OESP ; en 1991, la Broadcast a été incorporée à l’Agence et enfin en 2000 fut lancé le portail internet Estado.com.br.

Le Conseil d’Administration du Groupe est composé de cinq membres de la famille Mesquita.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

Le premier « Manuel de Rédaction et de Style » a été rédigé en 1990 par Eduardo Marins, assistant de direction de la rédaction. De nouvelles éditions ont été actualisées, elles sont vendues en kiosque et en librairie. Aujourd’hui épuisé le manuel n’est plus disponible que sous sa forme numérique et continue d’être utilisé par les journalistes de la rédaction ainsi que par les étudiants et les professeurs en journalisme.

Le journal possède également un Code de Conduite, élaboré entre 2007 et 2008, destiné à tous les professionnels du Groupe Estado.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Aucun

Il n’existe pas de département spécifique de vérification du respect des principes du Manuel de rédaction. Il incombe à chacun des journalistes et reporters d’y veiller.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

Il n’existe aucune instance organisée par les journalistes eux-mêmes.

L’instance interne d’écoute du personnel pour suggestions, critiques ou plaintes n’est ni bien vue ni utilisée par les journalistes.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

Réalisé par le « Conseil d’évaluation éditoriale », le retour critique sur la production journalistique de la semaine précédente fait l’objet d’une réunion hebdomadaire (le mardi). Se mettant à la place du lecteur, le Conseil produit des rapports avec notation de -5 à +5, il pointe les problèmes et propose des solutions. Cette évaluation est toujours réalisée au regard des journaux concurrents : Folha de São Paulo et Globo.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Par la rédaction et a posteriori

La section « Erramos » (nous avons fait une erreur), présente dans chaque édition quotidienne, publie les rectificatifs des erreurs constatées par la rédaction.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Autant que possible

Les sercices « publicité » et « rédaction » ne sont pas reliés entre eux, sauf par le biais d’un projet appelé « Crossmedia » qui vise à valoriser les Cahiers spéciaux, en ouvrant leurs colonnes à des publicités spécifiques. Les deux services s’impliquent alors pour trouver des solutions afin que le Cahier réponde aux attentes tant en termes de contenu que d’image institutionnelle.

Jusqu’à peu, le journal ne vendait aucun espace publicitaire en « Une » mais cette règle s’est récemment assouplie.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : L’éditeur

L’éditeur a toute autonomie de décision sur la publication ou non d’une publicité.

Il se réfère, le plus souvent, aux normes du Conseil National d’Autorèglementation Publicitaire.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Indépendance de la rédaction

O Estado concrétise son appui à des événements par l’octroi d’espace publicitaire. L’acceptation d’un parrainage se base sur l’intérêt social et culturel ainsi que sur sa résonance à l’actualité.

Si l’événement parrainé présente un intérêt journalistique, il peut faire l’objet d’une couverture qui n’est donc pas systématique.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Selon un seul critère

Depuis plusieurs années les invitations d’entreprises privées ne sont plus acceptées ; seules le sont celles de gouvernements et d’institutions uniquement quand le voyage revêt un réel intérêt journalistique.

Le lecteur est alors toujours informé quand le journaliste voyage sur invitation.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Au cas par cas

Selon tous les témoignages, une telle situation de conflits d’intérêt est rare puisque la famille Mesquita, propriétaire du journal, a été écartée des décisions éditoriales depuis que l’administration a été professionnalisée. Cependant, quand le cas se présente, le Conseil d’Administration se saisit de la question et prend la décision finale.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : La voie légale

Le journal ne s’auto-censure pas et réagit aux pressions en engageant des actions auprès des tribunaux.

Le procès actuel qui oppose le journal au gouverneur Sarney est rendu public dans les pages de O Estado.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : En respectant le travail de la justice

L’orientation générale est de protéger surtout l’identité des mineurs en floutant le visage.

Les informations sont publiées lorsque le fait est considéré comme « consommé » : quand la police fédérale investit un lieu, par exemple. Mais, en revanche, dans un cas de prise d’otage, l’information sera maintenue secrète pour ne pas gêner le travail d’investigation policière.

La présomption d’innocence est traitée avec la plus grande attention, tant dans les textes et dans les titres.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Retouches interdites

Aucune retouche n’est autorisée.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Intérêt journalistique indispensable

Le journal publie fréquemment des photos réalisées par des lecteurs (photos amateurs) avec leur autorisation. Le critère de sélection est le seul intérêt journalistique. Les photos publiées ne font pas l’objet de rémunération.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Selon les normes du Groupe

Les journalistes qui tiennent des blogs personnels bénéficient d’une entière liberté d’information et d’opinion, à condition de respecter strictement les normes éthiques et de conduite du Groupe. Les blogs hébergés sur le portail du Groupe Estado doivent suivre la ligne éditoriale du journal.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Pratique non autorisée

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non mais…

Le journal n’a pas de médiateur en tant que personne physique mais un système d’accueil au lecteur a été mis en place.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Trois espaces sont à la disposition des lecteurs et des abonnés :

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Rectification ou errata

Le droit de réponse est toujours octroyé, au moins par le biais d’une note de rectification ou d’un errata.

Dans certains cas, l’éditeur peut décider de traiter à nouveau le sujet pour le rectifier ou le développer par des informations importantes qui auraient été omises.

5.4. – Visites du média ? : Oui mais

Par le passé, le journal faisait l’objet de nombreuses visites, y compris de scolaires. Un programme hebdomadaire nommé « Aventure Journalistique O Estado » permettait de découvrir le quotidien.

Le nombre de ces visites a beaucoup diminué mais des projets sont en cours pour les réactiver.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Non mais

Pas de réunions régulières avec le public de lecteurs, mais le Groupe d’Évaluation Éditorial invite chaque mois un lecteur pour qu’il fasse une évaluation critique du journal.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Pas systématiquement

Les chroniqueurs permanents signent leurs articles et indiquent leurs adresses emails.

Les reporters et éditorialistes apparaissent sur le journal avec seulement leurs noms.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : NC

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Encore beaucoup à faire

Pour le moment le journal n’est pas imprimé sur papier recyclé, les machines sont encore incompatibles.

En revanche, le papier utilisé provient exclusivement d’entreprises certifiées et engagées pour l’environnement.

Le journal cherche toujours à utiliser des encres moins toxiques, selon leur disponibilité sur le marché.

Les invendus sont recyclés.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Oui

Une attention particulière est portée sur la réduction de la consommation de l’eau. Ainsi le Groupe s’approvisionne par un puits situé sur le terrain du siège. Le Groupe a également mis en place un système de traitement et de réutilisation raisonnée des eaux usées.

L’entreprise étudie la modernisation du système d’air conditionné pour réduire la consommation d’énergie. De même, le remplacement de 25% du parc informatique par 700 moniteurs LCD a réduit de 34% la consommation d’énergie.

Depuis 2008 le remplacement du parc automobile du groupe par des véhicules plus économiques et moins polluants a également participé de cette volonté de respect environnemental.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Oui

Le journal cherche à travailler avec des fournisseurs certifiés et à jour avec leurs obligations sociales et fiscales.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Oui

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Jusqu’en 2002

Le programme « Estadão na Escola » (Petit journal O Estado à l’école) a existé de 1994 à 2002. Le journal serait aujourd’hui intéressé à reprendre ce projet.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Encouragée

Depuis 2011, la Direction du Développement Éditorial (sous la houlette du rédacteur en chef) organise des cours d’actualisation et d’approfondissement des connaissances des journalistes, afin de répondre à des besoins précis.

En outre, le journal encourage toujours le perfectionnement des professionnels en contribuant financièrement à des études de 3ème cycles, masters et cours d’actualisation au Brésil comme à l’étranger.

D’autre part le journal a créé le Cours Estado de Journalisme qui forme des étudiants de tout le pays. Chaque année, 40 à 50 personnes bénéficient de six mois de cours et les diplômés peuvent être pris en stage puis embauchés.

Le Cours Estado, en 2008, a délivré 74 bourses d’études, et 10 professionnels ont suivi le Master de journalisme.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non mais

L’information sur les salaires est considérée comme confidentielle.

Mais O Estado de S. Paulo a été le premier média brésilien à publier son bilan financier, comprenant des données sur l’entreprise depuis les quatre dernières années.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas au Brésil

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Des objectifs à venir

Dans son rapport annuel de responsabilité de l’entreprise, O Estado s’engage à atteindre des objectifs et détaille les investissements nécessaires pour y parvenir.

Par ailleurs, le groupe de travail « Comité de durabilité » a été créé pour évaluer les actions de responsabilité sociale importantes pour l’entreprise, en particulier dans le domaine de l’intégration des minorités.