Cruzeiro do sul

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Régionale

Zone géographique : Brésil

Site web : www.cruzeirodosul.inf.br

Pays du siège : Brésil

Adresse : Av Engenheiro Carlos Reinaldo Mendes, 2800,, Alto da Boa Vista, 18013-280 Sorocaba (SP)

Date de création : 12 juin 1903

Propriétaire : Fondation Ubaldino do Amaral (FUA)

Statut : Fondation

Président directeur général : Laelso Rodrigues

Rédacteur en chef : Eduardo Luiz Santinon (également directeur de la publication)

Médiateur : Pas de médiateur

Quelques chiffres…

Statut et détenteurs du capital : Fundação Ubaldino do Amaral

Chiffre d’affaire : NC

Pourcentage de la publicité dans le chiffre d’affaire : NC

Tirage : 29 000 exemplaires en semaine, 33 000 le dimanche. 28 000 exemplaires payants. Le journal fait partie du réseau de l’Association Pauliste de Journaux qui regroupe les 14 principaux journaux de l’intérieur de l’État de São Paulo (hors ville même de São Paulo). Parmi eux, Cruzeiro do Sul affiche le plus gros tirage.

Effectifs : 280 salariées dont 65 journalistes

Parution : 7 jours par semaine plus des suppléments

Unité de production : Imprimerie interne au journal qui vient de moderniser son équipement.

Régie publicitaire : pas de régie externe, c’est le service commercial qui gère ce domaine

Zones de diffusion : A Sorocaba (État de São Paulo), mais aussi dans les villes d’Aluminio, Araçoiaba da Serra, Boituva, Capela do Alto, Iperó, Itapetininga, Mairinque, Piedade, Pilar do Sul, Salto de Pirapora, Sarapui, São Miguel Arcanjo, São Roque, Tatuí, Votorantim e Sarapuí.

Historique :

Le journal fait partie des 20 journaux brésiliens qui ont plus de 100 ans d’existence.

Fondé le 12 juin 1903, le journal poursuit une longue histoire de pionnier, ayant été le premier de l’intérieur de l’État de São Paulo à adopter le système d’impression off-set, le premier à remplacer les machines à écrire par des ordinateurs et le deuxième à être imprimé tous les jours en couleurs. Selon l’Institut de Vérification de la Circulation (IVC), Cruzeiro do Sul est aujourd’hui le deuxième plus grand journal de l’intérieur de l’État par son tirage ; il occupe la 10ème place en tirage parmi les journaux de l’État – y compris ceux de la capitale, São Paulo -, et la 18ème place du Brésil. Depuis sa création en 2000, le site est visité par plus de 2,2 millions de personnes par mois.

Cruzeiro do Sul est géré par la Fondation Ubaldino do Amaral (FUA), sans buts lucratifs, aux actions philanthropiques dans différents domaines et, en particulier, dans l’éducation. Constituée officiellement le 31 juillet 1964, la FUA a été créée par la Loge maçonnique « Persévérance III » de Sorocaba. Le propriétaire de l’Édition Cruzeiro do Sul SA de l’époque, Hélio da Silva Freitas, manifesta aux frères de la Loge l’intention de sa famille de vendre le journal. 21 maçons achetèrent la maison d’édition et devinrent les membres constituants de la FUA.

Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

Le premier éditorial de Cruzeiro do Sul le 12 juin 1903 spécifiait les principes humanitaires de la fondation Ubaldino do Amaral et les normes professionnelles développées dans les documents de la World Association of Newspapers.

La rédaction s’est ensuite basée sur le code d’éthique des journalistes brésiliens (1987).

Puis une charte éthique interne a été adoptée en 2006.

En ce qui concerne les règles éditoriales et orthographiques, le quotidien Cruzeiro do Sul se réfère au manuel du journal O Estado de S.Paulo.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Un processus directorial

Trois des huit directeurs maintiennent des liens étroits avec le rédacteur en chef pour évaluer les articles et veiller à l’application des procédures éthiques.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Non

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

Chaque semaine un Conseil éditorial se réunit pour évaluer les résultats du journal en termes de données économiques mais aussi au niveau de la qualité journalistique. Le principal objectif étant toujours de répondre à la fois aux missions et aux valeurs du journal.

Tous les 2 ou 3 jours le journal diffuse à l’ensemble de la rédaction un bulletin d’analyse critique du matériel publié, pointant les erreurs et proposant des corrections si nécessaire.

Le journal s’appuie également sur un consultant éditorial chargé de l’analyse du contenu de la publication. Il propose des suggestions à la rédaction, depuis la conception du chemin de fer jusqu’à la validation de nouveaux produits dans le but d’améliorer la qualité de l’information.

Outre le Conseil éditorial, le journal étudie un projet de création d’un Conseil de lecteurs.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Le rédacteur en chef

La rédaction en chef vérifie les erreurs qui sont alors corrigées dans l’édition suivante.

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Des règles non écrites mais précises

Rien n’est publié qui puisse porter atteinte aux Droits de l’Homme, y compris dans les messages publicitaires. Sont refusées les publicités porteuses de messages pornographiques, de prostitution cachée ou explicite. Les publicités pour le tabac ou l’alcool sont également refusées.

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : Le rédacteur en chef

La décision de la publication ou non d’une publicité litigieuse est systématiquement prise par le rédacteur en chef après un échange avec le service commercial.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : NC

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Rares mais annoncés

Les invitations sont peu fréquentes. Quand il a lieu, le voyage de presse est toujours mentionné dans l’article.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Vigilance quotidienne

L’indépendance du journal est assurée par le « compromis historique » reportés dans la charte éthique interne. Cette liberté reste cependant à conquérir tous les jours.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Aucune interférence n’est admise

Qu’elles soient politiques ou économiques, toute tentative de pression est « acheminée » vers le directeur de la publication. Mais elles sont ignorées, rien ne peut interférer dans la publication d’une information.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : La dignité de la personne en priorité

Le journal ne se contente pas de respecter la loi mais suit les orientations de l’Association Brésilienne de Presse qui prétend préserver en priorité l’honneur du citoyen.

Le texte sur le « statut de l’Enfance et de l’Adolescence » est fondamental, il impose de préserver les mineurs de situations (ou photos) embarrassantes.

Dans les prochains mois seront mises en place des normes pour la couverture des faits divers.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Sans retouche

Aucune retouche ni trucage photographique n’est admis.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Non vérifié, non rémunéré

Des photos amateurs peuvent être publiées seulement si le journal ne dispose pas d’image de l’événement et si ce dernier est réellement important.

Le site web de Cruzeiro do Sul propose une section intitulée « Envoyer au média » qui affiche l’avis suivant pour l’internaute  : « J’autorise la publication du matériel en annexe, dont je suis l’auteur, sur les éditions papier et numérique du journal Cruzeiro do Sul, moyennant mention du crédit de l’auteur, sans qu’il n’en découle aucun frais pour le journal ni quelconque autre forme de lien de dépendance. »

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Aucune règle pour l’instant

Cruzeiro do Sul n’incite ni n’interdit les blogs personnels des journalistes mais aucune règle n’a été définie dans la mesure où ces blogs ne sont pas liés au journal.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Autorisée mais info vérifiée

Un journaliste peut obtenir une information sans se présenter en tant que tel.

En revanche et dans un deuxième temps l’un de ses collègues, se revendiquant journaliste, ira la vérifier.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Un espace Courrier des Lecteurs est disponible sur le site web, sous le nom de ‘Parler avec le journal’. Le texte introductif spécifie que « tous les messages seront acheminés aux services respectifs dans un délai maximum d’une heure. Les lecteurs seront ensuite informés d’une éventuelle publication ».

Le courrier des lecteurs est publié tous les jours en page 3. La section est gérée par un journaliste qui sélectionne les courriers et vérifie les informations. Si le courrier cite des tierces personnes, il cherche à les entendre avant de publier la lettre.

Le lecteur peut aussi publier des textes dans des colonnes spécifiques du journal, sur des voyages ou de bonnes histoires.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Sur décision judiciaire

La plainte d’un lecteur qui se sent offensé est considéré comme un courrier des lecteurs et sera publiée dans la rubrique homonyme. Le droit de réponse n’est utilisé que sur décision judiciaire, et doit répondre alors aux règles de publication : même pagination et même espace.

5.4. – Visites du média ? : Nombreuses et participatives

Les visites d’étudiants, d’abonnés ou de chercheurs sont quotidiennes et passent par tous les services du journal.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Non

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

Les adresses mails des reporters sont apposées aux signatures des articles.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Non

Le journal n’organise pas de forum sur internet.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui

Le journal est imprimé sur du papier certifié, pour éviter la déforestation. Le service de l’impression est attentif aux encres utilisées et aux invendus du journal. Cruzeiro do Sul veille à ne pas imprimer un tirage supérieur au nécessaire.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Selon les normes ISO

Le journal essaie de s’adapter aux normes ISO 9000 et les déchets sont recyclés.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Bientôt peut-être

Ce point fait partie d’une des missions que le journal veut mettre en place prochainement.

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Des démarches pédagogiques

Le journal mène une réelle politique d’éducation aux médias et notamment à travers le projet « Lire est un plaisir ». Tous les quinze jours, 100 000 exemplaires du Cruzeirinho (supplément pour enfants) sont diffusés dans des centaines d’écoles publiques municipales. Les enseignants organisent des ateliers pédagogiques et le journal devient alors un outil d’apprentissage et d’information.

Cruzeiro do Sul participe également au dispositif « Journal à l’École » mené par l’Association Nationale des Journaux.

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Aucun

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Aménagement d’horaires

La rédaction cherche à faciliter l’adéquation des horaires dans le cas où le journaliste voudrait suivre un cours.

Dans certains cas, le journal peut également valider la possibilité de payer des cours à son personnel.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Oui

Le budget social et économique du journal est transparent : il est publié et diffusé.

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : N’existe pas au Brésil

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : Un engagement certain

Sans entrer officiellement dans une démarche RSE, l’engagement de la fondation et du journal pour la « promotion humaine » se veut total. Il est d’ailleurs inscrit dans les « missions et les valeurs » et se retrouve au quotidien dans les actions menées sous la responsabilité de la présidence, de la gestion du marketing et du rédacteur en chef.

Le thème de la RSE fait l’objet d’une rubrique du journal, ce qui montre que la rédaction se préoccupe de cette question.