Le Temps

Support média : Presse écrite, Internet

Périodicité : Quotidien

Diffusion géographique : Nationale

Zone géographique : Suisse

Site web : www.letemps.ch

Langues du média : français

Pays du siège : Suisse

Adresse : Place de Cornavin 3, CP 2570, 1211 Genève 2

Date de création : 1998

Propriétaire : Ringier via ER Publishing (46.23%) ; Tamedia via Presse Publications SA et ER Publishing (46.23%)

Statut : SA

Président du Conseil d’Administration : Stéphane Garelli

Directrice générale : Valérie Boagno

Rédacteur en chef : Pierre Veya

Rédacteurs en chef adjoints : Michel Danthe, Ignace JEANNERAT, Marie-Claude Martin, François Modoux

Médiateur : Pas de médiateur

Quelques chiffres…

Détenteurs du capital : 92,5% pour ER Publishing ( dorénavant détenu à 100% par le groupe Ringier), 3,0% par le banquier genevois Claude Demole, 2,4% par la Société des Rédacteurs et du Personnel du Temps, 2,1% par la Société éditrice du Monde.

Chiffre d’affaires : Donnée non publique

Les revenus publicitaires représentent environ 65% du chiffre d’affaire, sachant que la publicité occupe environ 25% de l’espace du journal.

Diffusion totale : 39 716 exemplaires et 109 000 lecteurs (contrôlés par les « Recherches et Études des Médias Publicitaires » 2013)

Effectifs : une centaine de journalistes, rédactions à Genève (rédaction centrale), Lausanne, Berne, Zurich, Neuchâtel, Fribourg et Sion

Parution : Tous les jours sauf le dimanche

Unité de production : Centre d’Impression Edipresse SA

Zone de diffusion : nationale mais essentiellement Suisse romande

Publicité : Le Temps Média (Genève)

Historique :

Issu de la fusion du Journal de Genève et du Nouveau Quotidien, Le Temps paraît pour la première fois le 18 mars 1998. Considéré comme libéral, il est l’un des principaux médias de la Suisse Romande et le quotidien francophone de référence.

2014, renforcement de la participation de Ringier qui reprend les part de Talmedia publications et devient ainsi très largement majoritaire.

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Réponses complètes

1.1. – Code ou charte interne ? : Oui

La charte rédactionnelle a été rédigée à la création du journal en 1998. Elle contient un ensemble de règles déontologiques générales et définit la ligne éditoriale ainsi que des recommandations sur la compatibilité entre les activités de journaliste au sein de la rédaction et la possibilité d’exercer des activités extra-professionnelles (politiques ou autres) rémunérées.

Le texte subit un toilettage en 2009, qui prend en compte les cadeaux ou les voyages de presse…

Deux autres chartes internes s’intéressent aux forums internet du Temps ainsi qu’à la publication d’informations sur les supports numériques.

1.2. – Quel contrôle de leur application ? : Système de contrôle interne

La hiérarchie se charge de contrôler l’application des textes de référence sans que le quotidien n’ait mis en place un dispositif spécifique.

2.1. – Société De Journalistes / Société De Rédacteurs ? : Une autre instance similaire

La « Société des Rédacteurs et du Personnel » a été fondée à la création du journal en 1998. L’ensemble des salariés du quotidien y est représenté et non exclusivement les journalistes.

Elle a accès à l’ensemble des comptes de l’entreprise et fonctionne comme un syndicat. Elle ne dispose d’aucun droit de regard sur la nomination du directeur de publication ou sur l’entrée au capital. (L’entrée de nouveaux actionnaires doit faire l’objet d’une validation par l’Assemblée générale des actionnaires à laquelle la SRP participe. Elle peut donc faire valoir sa voix dans cette enceinte, tout en y étant minoritaire.)

La société des rédacteurs et du personnel est aussi actionnaire minoritaire du titre.

2.2. – Retour critique sur la production journalistique ? : Oui

Des débriefings sont prévus pendant la conférence de rédaction matinale qui comporte systématiquement une critique du journal de la veille. Peuvent également avoir lieu des retours ponctuels non formalisés lorsque le besoin s’en fait sentir.

2.3. – Quels systèmes de recherche et de rectification des erreurs ? : Circuit de relecture classique

Chaque article est relu au moins par un chef de rubrique. Lorsqu’il s’agit d’un sujet sensible, l’un des rédacteurs en chef adjoints, voire le rédacteur en chef, relisent également.

En cas de signalement d’erreur par un lecteur, c’est la cellule web ou le journaliste concerné qui répondent directement.

Les erreurs font l’objet de rectifications ou de précisions dans la rubrique Courrier des lecteurs : « Vous rectifiez », « Vous précisez ».

3.1. – Quel lien entre valeurs du média et contenus publicitaires ? : Des règles claires

En matière commerciale, toute publicité présentant un caractère sexuel (site de rencontres, salon de massage…) est refusée.

D’autre part l’identification claire de l’annonceur est un préalable à toute publication.

En matière politique, le journal est très ouvert, les refus sont extrêmement rares mais le journal se réserve une marge de manœuvre dans le traitement de ces publicités (encadré qui explique les raisons de la publication, mise en perspective par un article critique…).

3.2. – Quel arbitre en cas de litige ? : La directrice générale

En concertation avec la rédaction en chef.

3.3. – Quel cadre pour les parrainages et les partenariats éditoriaux ? : Indépendance éditoriale

Le service marketing ou le service commercial peuvent monter un partenariat mais c’est la rédaction qui choisit ou refuse une couverture journalistique.

De façon générale, tous les projets de partenariats importants sont discutés avec la rédaction qui conserve farouchement son indépendance éditoriale.

4.1. – Quelle gestion des voyages de presse et des journalistes « embarqués » ? : Tolérés et annoncés

Les voyages de presse sont tolérés et doivent recevoir une autorisation claire de la direction de la rédaction.

Il en est automatiquement fait mention dans l’article.

4.2. – Quelle résolution des conflits d’intérêt avec le propriétaire ? : Des règles précises

Les conflits d’intérêt avec les actionnaires majoritaires du groupe (Groupe Edipresse et Groupe Ringier) sont rares puisqu’il s’agit de groupes de presse. Néanmoins, dès qu’un article fait mention d’un des actionnaires du titre, il est automatiquement fait mention de sa qualité d’actionnaire et du montant de sa participation au capital.

4.3. – Quelle gestion des pressions politiques et économiques ? : Code de déontologie des journalistes

Pour résister à toutes les formes de pression, les journalistes et leur encadrement se réfèrent au code de déontologie professionnelle.

4.4. – Quel traitement du fait divers ? : Exclusivement selon la loi

Il n’y a pas de règles internes formalisées. Les règles juridiques édictées par le droit suisse en matière de citation des noms, de respect du secret de l’instruction et de publication des photos sont respectées.

Par exemple, pour qu’un nom puisse être publié, il est nécessaire qu’un double critère prévu par la loi soit rempli : l’importante notoriété de la personne et l’inculpation dans le cadre de son activité professionnelle.

4.5. – Quels critères de publication des photos / de diffusion des images tournées ? : Des légendes informatives

Le service iconographie autorise des recadrages mais à doses homéopathiques. Les parties magazine du journal peuvent inclure un photo-montage mais il est alors toujours désigné comme tel.

A noter que la légende de chaque photo indique la date et le lieu de la prise de vue.

Les critères de publication des photos ne font pas l’objet d’une bible écrite mais la culture du journal est connue et partagée par les collaborateurs.

4.6. – Quel traitement des photos ou vidéos amateurs ? : Rares et non rémunérés

Les documents amateur sont très rarement acceptés et jamais rémunérés.

4.7. – Quel statut pour les blogs de journalistes permanents ou pigistes ? : Blogs personnels interdits

Un nouveau règlement sera mis en place d’ici la fin de l’année 2011. Il stipule que les règles qui s’appliquent sur les réseaux sociaux sont les mêmes que celles qui s’appliquent dans le journal.

Les journalistes ne sont pas autorisés à tenir des blogs personnels. Il est considéré que leur signature appartient au journal.

4.8. – Quelles conditions pour travailler « sous couverture » ? : Rare et sur autorisation

Le travail sous couverture n’est autorisé par le rédacteur en chef que s’il est indispensable pour obtenir une information d’intérêt public.

5.1. – Poste de médiateur, quelle interface avec le public ? : Non mais

Le Temps reconnaît le Conseil suisse de la presse comme organe de médiation.

5.2. – Rubrique « Courrier des lecteurs » ? : Oui

Le Courrier des lecteurs est publié dans la rubrique intitulée « vous et nous » déclinée en quatre chapitres : « vous précisez » lorsqu’un lecteur entend préciser une information, « vous rectifiez » lorsqu’un lecteur estime qu’une information doit donner lieu à rectification, les deux autres chapitres « nous rectifions » et « nous précisons » sont pris en charge par la rédaction.

5.3. – Quelle gestion du « Droit de réponse » ? : Une démarche très rare

Le droit de réponse est extrêmement rare en Suisse pour cause d’extrême rigidité des prescriptions légales qui l’encadrent.

C’est le rédacteur en chef et l’avocat du titre qui décident de la publication éventuelle d’un droit de réponse.

Un seul a été publié depuis la création du titre en 1998.

5.4. – Visites du média ? : Sur réservation

Possibilité de visite du journal tous les mardis sur réservation.

Elle comprend le tour de la rédaction, la participation à la conférence de prévision et une discussion avec un représentant de la rédaction en chef.

5.5. – Des rencontres avec le public ? : Oui

Des rencontres thématiques ponctuelles sont organisées, par exemple avec un panel de médecins abordant le traitement des informations médicales au sein du quotidien.

En ce qui concerne l’aspect marketing, le groupe Edipresse a mis en place un système de panel de lecteurs sur le web qui permet au journal Le Temps de réaliser des enquêtes par sondage.

5.6. – Coordonnées des journalistes à la disposition du public ? : Oui

Les adresses mail et les numéros de téléphone fixe des journalistes sont lisibles sur le site web. Il appartient aux journalistes de décider s’ils souhaitent y faire figurer leur numéro de téléphone mobile.

5.7. – Quelle gestion des forums sur internet ? : Modération a posteriori et interne

Jamais permanents, les forums sont ouverts ponctuellement sur une thématique précise. Ils sont alors modérés a posteriori et par un journaliste du Temps.

6.1. – Vers une imprimerie verte ? : Oui

Recyclage systématique des vieux journaux, papiers et cartons.

Utilisation de papier recyclé et d’encres minérales, sans métaux lourds ni arômes chimiques. La rotative n’utilise pas d’eau de mouillage dans le processus d’impression offset. L’eau pour refroidir et chauffer les cylindres fonctionne en circuit fermé.

A noter également que le centre d’impression du journal récupère l’énergie thermique produite par les machines pour fournir l’eau chaude à des fins de chauffage.

6.2. – Infrastructure et logistique raisonnées ? : Des efforts malgré les contraintes

Lampes basse consommation, tri sélectif.

Les locaux du journal sont sujet à d’importantes contraintes dans la mesure où ils sont classés au patrimoine national, ce qui ne facilite pas la mise en place d’une politique de développement durable.

Une seule voiture de reportage. Les journalistes de la rédaction bénéficient d’une aide aux transports en commun.

6.3. – Choix des fournisseurs sur critères durables ? : Non mais

Le journal recherche prioritairement des fournisseurs certifiés qualité.

6.4. – Gestion durable du matériel de tournage ? : Trop tôt

7.1. – Quelles initiatives d’éducation aux médias ? : Participation régulière

Participation systématique de la rédaction à la journée annuelle « éducation et médias » organisée par le Département de l’instruction publique du canton de Genève (visite d’enseignants spécialisés en séance de rédaction, distribution de journaux dans les écoles…).

7.2. – Quel soutien aux médias des pays émergents ? : Pas de politique de soutien…

Le Temps n’a pas arrêté une vraie politique de soutien, mais apporte quelques aides très ponctuelles.

8.1. – Quel engagement pour la formation continue ? : Un engagement récent mais affirmé

Un service de ressources humaines a été récemment créé dans le but d’optimiser les possibilités de formation en interne dont le nombre a substantiellement augmenté depuis la fin de l’année 2008.

A noter la création d’un fonds de formation pour le personnel non journaliste en juillet 2010.

8.2. – Transparence des rémunérations ? : Non

8.3. – Quels bénéficiaires de la taxe d’apprentissage ? : Cette taxe n’existe pas en Suisse

Néanmoins, le centre romand de formation au journalisme est entièrement financé par les différents titres de Suisse romande.

9.1. – Quelle prise en compte de la RSE ? : En cours

Intégration au réseau RSE Philias en 2011.

Démarche éthique en cours.

Certification Qualité ISAS BCP 9001 obtenue en 2010 et nomination d’un responsable Qualité.