6.1. – Vers une imprimerie verte ?

Une démarche responsable s’intéresse aussi aux procédés de fabrication industrielle du support papier. La phase de l’impression peut permettre d’agir directement sur la protection de l’environnement : le choix des encres, la récupération et le retraitement de l’eau et des produits toxiques, le recyclage des déchets, l’utilisation de papier recyclé ou issu de papeteries aux pratiques écologiques et responsables, la politique de gestion des invendus…

Réponses complètes

Allemagne

Berliner Zeitung : NC

ZDF : Non pertinent

Belgique

De Standaard : NC

La Libre Belgique : Oui

La totalité du quotidien est imprimé sur du papier recyclé ainsi qu’une bonne partie de ses suppléments. 8 000 des 11 000 tonnes consommées chaque année proviennent de papier recyclé.

Les déchets de papier sont vendus à un recycleur qui les revend sur le marché mondial.

Depuis le mois de juin 2011, les plaques d’impression en aluminium sont préparées grâce un processus qui utilise un produit plus neutre qu’auparavant et dont on utilise une quantité deux fois moindre. Après utilisation, les plaques sont vendues pour être recyclées ; les déchets de produits chimiques et les résidus d’encres sont également retraités.

A partir de l’hiver 2011, le chauffage de l’imprimerie sera assuré en récupérant l’eau chaude issue du refroidissement des rotatives. La chaudière a été définitivement supprimée !

Le Soir : Oui

La sensibilité de l’administrateur délégué aux questions environnementales a permis d’insuffler une réelle dynamique notamment aux activités industrielles.

En 2004 et 2005, les trois imprimeries disséminées dans le pays ont été regroupées dans un site unique, important noeud routier du centre-ouest de la Belgique.

A la construction de cette nouvelle unité de production et à l’investissement de 68 millions d’euros qui lui correspond, l’objectif « 0 rejet à l’extérieur » a été clairement affiché.

Les technologies les plus modernes ont donc été mobilisées, jusqu’à la mise au point - pour 2010 et avec un partenaire industriel - d’une plaque offset sans développement.

Le journal est fabriqué avec 60% de papier recyclé 5 fois. Les tronçons de papier neufs proviennent de forêts scandinaves qui sont davantage plantées que coupées.

RTBF : Oui

La consommation de papier a été réduite de 20% en 3 ans. Le nouveau papier a un plus faible grammage et respecte le label FSC garantissant la traçabilité du bois utilisé.

L’atelier de reprographie est externalisé depuis 2009. L’imprimeur est situé à 300 mètres, ce qui permet de limiter les coûts et les émissions de CO2 liés au transport.

Brésil

A Folha de S. Paulo : Processus durable

L’entreprise capte l’eau de son puits artésien doté de sa propre station de traitement. L’eau est renvoyée propre dans l’environnement. Les résidus sont vendus pour recyclage. Les boues chimiques sont traitées par enfouissement homologué ou par incinération, en conformité avec les déterminations du gouvernement. Le papier utilisé est composé de 70% de fibres recyclées.

Cruzeiro do sul : Oui

Le journal est imprimé sur du papier certifié, pour éviter la déforestation. Le service de l’impression est attentif aux encres utilisées et aux invendus du journal. Cruzeiro do Sul veille à ne pas imprimer un tirage supérieur au nécessaire.

O Estado de S. Paulo : Encore beaucoup à faire

Pour le moment le journal n’est pas imprimé sur papier recyclé, les machines sont encore incompatibles.

En revanche, le papier utilisé provient exclusivement d’entreprises certifiées et engagées pour l’environnement.

Le journal cherche toujours à utiliser des encres moins toxiques, selon leur disponibilité sur le marché.

Les invendus sont recyclés.

Rádio CBN : Sans objet (Radio)

TV Cultura : Sans objet (Télévision)

TV TEM : Sans objet (Télévision)

Espagne

El País : NC

La Vanguardia : Selon les possibilités

Le papier recyclé en quantité suffisante pour satisfaire les besoins de la presse est pratiquement impossible à trouver en Espagne. Après avoir possédé sa propre imprimerie, La Vanguardia travaille maintenant avec une entreprise extérieure dont l’imprimerie - toute neuve - répond à des critères très stricts pour l’environnement.

Rádio Barcelona - Cadena SER : Sans objet (Radio)

RNE : Non pertinent

TVE : Un début

Pas d’imprimerie bien sûr, mais la rédaction a progressivement mis en place des exercices de restriction pour une consommation raisonnée du papier, par exemple.

France

Europe 1 : Sans objet (Radio)

France Inter : Sans objet (Radio)

La Croix : Une démarche très volontaire

Fin 2008, un bilan carbone du secteur jeunesse du groupe (un tiers des activités de Bayard) a révélé que le papier était le plus gros émetteur de carbone (avant même les produits de promotion). Un gros effort a donc été entamé dans cette direction. Le groupe est en train de terminer un travail de recensement auprès de tous ses papetiers, autant pour l’édition de livres que pour le secteur presse.

Dans la foulée sera lancée une certification. Deux types de normes (PESC et FSC) pourront être requises selon les titres et les types de contraintes plus ou moins fortes qu’elles induisent.

Pour l’instant, tous les papiers proviennent de forêts gérées de façon durable.

La Dépêche du Midi : Oui

Le label IMPRIM VERT a été obtenu en 2009 et est renouvelé chaque année.

La Montagne : Oui

L’imprimerie de La Montagne est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Aucune démarche de certification n’a été engagée ; en revanche, un certain nombre de critères ont été pris en compte, tels que le tri, traitement et valorisation des déchets, l’absence de rejets à l’égout, le respect de la réglementation concernant les rejets atmosphériques (COV) et la limitation de l’utilisation des solvants (dépoussiérage du papier avant impression).

La Nouvelle République : Oui, depuis plusieurs années

L’imprimerie de La Nouvelle République a le label reconnu « IMPRIM’VERT ». Les encres utilisées sont exemptes de métaux lourds et à très faible pouvoir polluant. La fabrication des plaques offset se fait selon un procédé très peu gourmand en eau, et avec une chimie très réduite. Tous les résidus liquides provenant des vidanges des révélateurs sont stockés en cuve, emportés et détruits par une société spécialisée. Dans le processus d’impression sur rotative, l’eau utilisée est recyclée et filtrée en permanence : il n’y a donc qu’une faible consommation d’eau « d’appoint ». L’imprimerie de la NR  est une « ICPE » (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), juste soumise à déclaration, caractéristique des industries peu polluantes. Enfin, dernier gage en matière de protection de l’environnement, un cadre technique y est employé pour la moitié de son temps (l’autre moitié concerne la sécurité).

La Provence : oui

Les déchets sont recyclés et des bacs spécifiques récupèrent les encres.

Tous les produits toxiques ou polluants se déversent dans des cuves et sont repris par des récupérateurs agréés.

Les rotatives ont été conçues sans sécheur pour éviter la volatilité des encres.

La Provence mène aussi une politique de gestion des invendus. Le journal est en partie constitué de papier recyclé (en moyenne 60% selon le vendeur).

Un gros effort a été fait sur l’insonorisation de l’imprimerie dont les néons sont récupérés et recyclés.

La Voix du Nord : Oui

Les préoccupations environnementales de l’imprimerie révèleraient les valeurs du journal. L’attention de longue date portée à l’aspect industriel du journal le rapproche aujourd’hui d’une certification.

  • grande majorité de papier recyclé

  • encres non toxiques

  • les chiffons jetables remplacés par les lavettes recyclables

  • récupération des invendus et de la gâche papier pour recyclage

  • plaques offset en aluminium

  • eaux de mouillage collectées dans des citernes puis recyclées (vérification des flux dans les égouts effectuée deux fois par an par un organisme indépendant)

Le Figaro : Oui

Les imprimeries du Figaro, récemment construites, répondent aux normes écologiques actuelles et vont même au-delà.

Un travail sur la question des invendus en a permis une diminution de 20% en quelques années.

Des capteurs électroniques (hydrométrie) ont réduit la gâche.

Le Monde : Oui

Le Monde Imprimerie vient d’obtenir le label " imprim’vert » qui implique une gestion rigoureuse des déchets. Certains sont récupérés et valorisés, comme les papiers : les journaux mal imprimés sont récupérés et recyclés par une société spécialisée. Le papier blanc est lui aussi récupéré pour recyclage, ainsi que les bobinots, macules et emballages divers.

D’autres déchets non valorisés sont conditionnés dans des contenants spécifiques en vue de leur élimination : encre, huile, déchets informatiques, déchets électriques comme piles, ampoules ou néons, EVS (emballages vides souillés), solvants, rejets des eaux de mouillage, produits de traitement pour la production des plaques (révélateur) …

Les chiffons servant au process sont conditionnés dans des containers et récupérés par une société qui en assure le lavage et le remplacement.

Le Groupe a toutefois annoncé la fermeture de son imprimerie pour 2015.

Le Parisien/Aujourd’hui en France : Oui

Utilisation d’encres minérales (dans 90 % des cas) ou végétales. Impression sur papier 100% recyclé. Récupération et retraitement des déchets papiers (2 fois par semaine et parfois quotidiennement). Tri sélectif systématique des déchets : papier, encres, produits de lavage, produits de mouillage pour les rotatives, plaques pour impression.

Le Progrès : Oui

L’imprimerie moderne répond aux normes HQE.

  • Utilisation de papier 100% recyclé (sans fibre végétale)

  • Tri sélectif de tous les déchets produits

  • Retraitement de l’ensemble des déchets et des eaux usées

  • Soute de récupération des produits dangereux et polluants.

Libération : Lentement

Libération sous-traite l’impression de ses journaux à deux sociétés.

Les préoccupations de développement durable de l’imprimerie parisienne se traduisent par la recherche d’une grande traçabilité des produits à recycler ou à détruire. Elle sous-traite elle-même ces produits : des encres un peu plus végétales qu’auparavant, les acides, les plaques offset en aluminium… Le circuit de mouillage est fermé, les eaux et les boues sont triées. Aucun produit toxique n’est stocké à l’intérieur du bâtiment.

Ouest France : Oui

Entre 1998 et 2001, une enquête d’utilité publique à été réalisée pour mettre l’entreprise en conformité aux normes : autorisation d’imprimer, mesures de bruit… Tous les domaines ont été explorés (gestion déchets, rejets air, eaux usées, stockage, foudre, risques pollution).

Ouest-France connaissait un grand retard : un gros investissement a donc été réalisé et le site du quotidien est maintenant classé « protection de l’environnement ». Tous les déchets sont récupérés, rien n’est envoyé dans les égouts.

Plaques d’aluminium pour l’impression Offset revendues pour recyclage. Produits de nettoyage triés et retraités. Utilisation d’encres Offset non volatiles.

Utilisation de 94,5% de papier recyclé. Recyclage des invendus.

RTL : Non pertinent

Sud Ouest : Certification en cours

L’imprimerie est proche de la certification ISO

Le papier est recyclé.

Les fluides de production, les déchets informatiques et électriques sont traités par une société spécialisée.

Le procédé d’impression argentique a été abandonné au profit d’un procédé qui utilise un gel thermique sans déchet toxique.

Les journaux mal imprimés et les invendus sont recyclés par un opérateur local qui les transforme en ouate de cellulose pour l’isolation des bâtiments.

Afin de réduire la consommation électrique, les compresseurs d’air du système de refroidissement ont été équipés d’un outil de stockage de la pression, ce qui permet de ne pas les faire fonctionner en continu.

Sud Radio : Sans objet (Radio)

Irlande

The Irish Times : Pas une préoccupation actuelle

Pologne

Polskie Radio, kanal 3 : Non pertinent

Royaume-Uni

The Guardian : Une double certification

80% du journal sera imprimé sur du papier recyclé en 2013.

The Guardian privilégie le papier fabriqué en Norvège, il y est produit grâce à l’énergie hydroélectrique, relativement peu émettrice de CO2.

Les techniques d’impression ont obtenu deux certifications : la norme ISO 4001 et le « Carbon Trust Standard » qui s’intéresse notamment à la consommations d’eau, d’électricité et à l’émission de composés organiques toxiques (COV).

Suisse

La Liberté : Oui

La Liberté utilise 90% de papier recyclé.

Les encres et les eaux usées sont récupérées et recyclées.

L’imprimerie respecte les normes environnementales très strictes en Suisse où l’écologie a intégré la culture nationale.

Un regret cependant, depuis 2005 la distribution du journal est passée du train postal au camion, beaucoup moins écologique.

Le Temps : Oui

Recyclage systématique des vieux journaux, papiers et cartons.

Utilisation de papier recyclé et d’encres minérales, sans métaux lourds ni arômes chimiques. La rotative n’utilise pas d’eau de mouillage dans le processus d’impression offset. L’eau pour refroidir et chauffer les cylindres fonctionne en circuit fermé.

A noter également que le centre d’impression du journal récupère l’énergie thermique produite par les machines pour fournir l’eau chaude à des fins de chauffage.